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J'ouvris les yeux en pensant qu'il s'agissait d'un rêve, mais c'était tout le contraire. Il était bel et bien là, entrain de me regarder. Je le revoyais encore, cette nuit où j'ai totalement perdu mon âme d'enfant. Je poussai un cri d'effroi avant de me détacher de Valentine qui me tenait depuis tout à l'heure, je crois qu'elle avait tenté de me réveiller quand j'avais perdu connaissance. Mon père le tenait et le maintenait fermement au sol, l'empêchant ainsi de bouger. L'homme qui s'était battu quelques minutes avant avec mon père était Arnaud... Le frère de ma mère adoptive, mon violeur. À ce moment là, je ne ressentais que de la haine et de la peur, je n'arrivais plus à bouger, j'étais paralysée par l'angoisse. Je croyais que j'étais passée au dessus de tout cela depuis longtemps mais apparemment c'était pas le cas... J'avais toujours autant peur de lui, de ce qu'il pouvait me faire et de ce qu'il m'avait fait.

Saïd : TU VOIS !? REGARDES CE QUE TU FAIS À MA FILLE ?! CASSE TOI D'ICI AVANT QUE JE TE TUE !!

Arnaud : je veux juste lui parler... Juste quelques minutes.

Valentine : Allez-vous en d'ici monsieur ! Vous faites peur à ma fille !

Saïd : CASSE TOI MERDE ! *dit-il en hurlant *

Natalia : s'il te plaît Arnaud, vas t'en !

Arnaud : Kimia... Pardonne moi, je suis désolé !

Mon père l'attrapa par le col de sa chemise, avant de le jeter dehors et refermer le portail. Durant cette acte, Arnaud me lança un dernier regard... Un regard désolé. Mon père se tourna ensuite vers moi, j'étais toujours aussi immobile qu'un poteau électrique. Mes larmes coulaient sans que je ne puisse y faire grand chose, ma belle mère me serrait dans ses bras en me caressant le dos et me chuchotait des mots apaisant.

Arnaud n'avait pas beaucoup changé depuis toutes ces années, il y avait juste quelques rides qui étaient apparues sur par-ci par là sur son visage. Il portait une barbe qui cachait sa mâchoire saillante ;même si il avait le même regard que ma mère, dans le sien, je ne voyais que le monstre qu'il avait été. Pendant qu'il s'excusait, il m'a semblé être si sincère, mais peut-être que c'était juste un moyen de se donner bonne conscience. Comment être sûre qu'il ne mentait pas ? Et comment il a su que nous étions là et que nous habitions ici ? Ça n'a aucun sens.
Je restais assise là, encore sous le choc, ma tante et ma belle mère m'aiderèrent à me relever.

Valentine : c'était qui ce type !?

Natalia : c'est lui l'homme qui a abusé de Kimia.

Valentine : oh mon Dieu !! Mais comment il a su qu'on était là ?

Saïd : je ne sais pas. Quelqu'un a sûrement dû le lui dire. Il n'a pas intérêt à remettre ses pieds ici sinon il regrettera d'être né ! Et vous *dit-il au vigile * arrêtez de faire entrer n'importe qui sans notre permission ! La prochaine fois qu'il y a un visiteur, prévenez nous !

Vigile : oui patron !




[...]

Quelques jours étaient passés depuis, je faisais de mon mieux pour profiter de ces vacances... Je savais qu'en revenant ici, j'allais devoir faire face au passé mais je ne me doutais pas que ce serait de cette manière. Le fait d'avoir vu ce type m'a fortement dérangé. Je n'arrêtais pas de penser à lui, à si il était sincère.

Amara : maman ?

Moi:...

Amara : maman !?

Moi: *sursaute * excuse moi ma chérie, j'étais ailleurs...

Amara : quand j'étais dehors avec Selma, il y a un monsieur qui m'a demandé de te remettre ça.

Elle me tendit une enveloppe.

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant