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Kimia.

Je lui caressais les cheveux depuis quelques minutes déjà, c'était la première fois que je le voyais depuis son opération, il y a trois jours. On avait finalement et avec une grande chance trouvé un coeur pour lui. Je ne remercierai jamais assez cette famille qui a fait dont des organes de leur enfant pour sauver les autres. C'est vraiment courageux de leur part.
Comme je disais, Hakim était dans ce lit, complètement endormi. J'étais enfin rassurée même si je lui en voulais de m'avoir caché sa maladie.

Je le sentis bouger puis il ouvrit lentement les yeux avant de les refermer, sûrement à cause de la lumière du jour. Je souriais comme une folle, j'étais tellement contente.

Moi: hey... Bébé.

Il tourna ses yeux vers moi puis émit un petit sourire, il prit ma main qui était posée sur son torse et entrelaça nos doigts ensemble. Je le laissai se réveiller, il allait sûrement avoir du mal à le faire.

Hakim : qu'est-ce que je fous ici ?

Moi: tu t'es fait opérer pour ton coeur. T'as fait un infarctus, tu t'en souviens ?

Hakim : ouais... Mais c'était quand ?

Moi: il y a environ deux semaines. Je suis au courant pour ta maladie.

Hakim : ah.

Moi: on reparlera quand tu seras sur pied, c'est mieux.

Hakim : je voulais te le dire mais...

Moi: mais rien du tout, tu n'as pas de raison valable de m'avoir caché ça.

Hakim : Kimia...

Moi: stop ! J'ai dit qu'on parlera de ça après. Je vais aller prévenir le médecin que tu t'es réveillé.

Je me levai et sortis sans lui donner un seul regard. J'étais à la fois, contente et en colère, c'était bizarre comme ressenti. Hakim me poussait vraiment à bout parfois et je me demandais comment je pouvais supporter tout ce qu'il faisait.

Je fis signe au docteur qui alla l'examiner aussitôt. Je n'avais rien fait d'autres que d'attendre qu'on m'appelle pour aller le voir. Sa famille et la mienne était aussi venue, malgré le fait que les visites soient limitées, ils tenaient tous à être là. L'ambiance était plutôt bizarre, je ne savais pas trop comment je devais me comporter avec eux. Étant une personne assez rancunière, j'avais encore ce qu'ils avait fait en travers de la gorge. Les gens qui disent qu'être rancunier c'est pas bien, essayez de comprendre. Pardonner n'est pas une chose facile, je ne pouvais pas accepter ce genre de chose, en plus c'était de ma nature d'être comme ça.
Bref. Tout ça me fatiguait.








À la maison, tout était assez calme. Les enfants regardaient tranquillement la télé, c'était un vrai exploit qu'ils soient aussi sages. D'habitude c'était les cris et les bagarres sans raisons. Avoir quatre enfants c'est déjà du sport mais quand ils sont tous en bas âges c'est encore plus dure. Maintenant qu'ils étaient un peu plus grands et commençaient à être autonomes, ça me facilitait la vie.

Hosanna : maman ?

Moi: oui ?

Hosanna : il est où papa ?

Moi: il est à l'hôpital, je te l'ai dit la dernière fois. Tu t'en souviens ?

Hosanna : oui. Pourquoi il est là-bas ?

Moi: parce qu'il s'est fait bobo au coeur ma grande, il va rentrer bientôt t'inquiète pas.

Hosanna : d'accord.

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant