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Nous étions arrivés devant une jolie maison située dans un secteur paisible. Ça se voyait que les gens d'ici étaient assez aisés.
Il a ouvert le portillon et m'a laissé entrer en première, son appartement était décoré simplement,c'était joli.
Bref,il m'a laissé me doucher et m'a donné des vêtements appartenant à sa copine puis il m'a dit qu'il sortait et qu'il allait sûrement rentrer tard.

Moi: mais... On ne part pas voir Gabriel ?

Arnaud : demain, mon amie viendra le déposer ici et on te trouvera un logement.

Moi: d'accord.

Et il est parti. Je me suis assise sur son canapé, c'était tellement agréable de m'asseoir sur un vrai canapé. Dans la rue,on s'assoit sur du carton ou sur nos chaussures,si on en a bien-sûr. Ça m'a vite détendu,cependant j'avais toujours cette pensée qui me disait c'était une mauvaise idée d'être venue ici mais je voulais voir mon petit bébé d'amour, c'est toute ma vie ce petit,c'est le seul qui peut me rendre heureuse.
Son m'en rendre compte j'ai fini par m'endormir sur le canapé. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un sommeil aussi profond,tellement profond que je n'ai pas senti que quelqu'un me caressait le ventre. J'ai alors entrouvert mes yeux et j'ai vu que c'était Arnaud.
Mon t-shirt était légèrement remonté vers ma poitrine. J'ai bougé pour qu'il se rende compte que j'étais éveillée mais il n'a pas bougé d'un iota.

Moi: qu'est-ce que tu fais?

Arnaud : ...

J'ai voulu me lever pour partir mais il m'a bloqué les jambes,nos regards se sont alors croisés. Ses pupilles étaient dilatés et il me regardait étrangement, comme d'habitude on me dira mais là c'était différent ,je le sentais.

Arnaud : pourquoi tout doit être si compliqué entre nous?

Moi: lâche moi s'il te plait...

Arnaud : non... Tout ira bien,t'es avec moi maintenant, on sera heureux tous les deux.

Moi: t'es fou ma parole!

Arnaud : oui fou de toi,je suis complètement fou de toi.

Conne. Je suis la plus conne du monde. Pourquoi je suis venue? Je vois très bien qu'il n'est pas dans son état normal, il pu l'alcool à 200m!

Arnaud : j'aurais tellement aimé que se soit elle et pas toi mais toi tu feras parfaitement l'affaire.

Moi: mais de quoi tu parle!?

Arnaud : j'ai l'impression de la revoir en toi, elle était si parfaite. Malgré notre jeune âge je l'aimais mais,il a fallu que Saïd s'y melle ! Elle m'a laissé pour lui et s'est donnée à lui alors qu'avec moi elle jouait la sainte! Mais t'es là maintenant, j'aurais ce que je veux.

Alors là, j'avais devant moi le vrai Arnaud. Il était tellement en colère quand il parlait,il me faisait plus que peur. Tout ça remonte à plus de seize ans et lui il fait une fixette dessus. Je ne connais même pas mes parents ! J'ai à peine vu ma mère en photo. Pourquoi me melle t-il à tout ça ? Je ne suis pas elle. Il en veux à ma mère de l'avoir laissé mais est-ce de ma faute?

Arnaud : peut-être que tu aurais pu être ma fille... Mais Saïd m'a tout volé ! Quand je vois tes yeux je vois ceux de ton abruti de père mais ton sourire ets celui de ta mère, je ne peux pas résister à ton magnifique sourire.

Tout en le disant,il s'approchait de moi lentement mais au moins il m'avait lâché. Je me suis levée précipitamment pour lui échapper, il s'est levé à son tour et m'a regardé méchamment.

Arnaud : tu vas où !?

Moi: là où tu n'es pas!

Arnaud : pourquoi tu pars? Hein? Tu veux fuir comme ta pute de mère et faire la belle comme ton abruti de père !?

Moi: n'insulte pas mes parents ! Ils sont mieux que toi en tout cas! Même si je ne les connais pas ils valent mieux que toi!!

Arnaud : ne les défends pas! Et puis tu sais même pas de quoi je parle!

Moi: Cassandre et Saïd sont mes parents et je le sais depuis longtemps.

Il a commencé à tourner en rond dans le salon en marmonnant je ne sais quoi. Puis il s'est mis à tout casser,la télé était par terre ,la table basse projetée de l'autre côté de la pièce. Il s'est brusquement approché de moi et m'a giflée tellement fort que je me suis retrouvée au sol.
De là, tout a basculé. Il s'est assis sur moi profitant du faut que j'étais par terre et s'est mis à me frapper de toutes ses forces.

Arnaud : tu m'as trop manqué de respect ! Petite idiote! Je vais te faire regretter d'être née !

Moi: lâche moi!!!!

Il me frappait comme si je n'étais rien. Je criais,pleurais de toutes mes forces, mais rien il ne voulait pas me lâcher. J'ai été vraiment bête de le croire. Peut-être que c'est l'effet de la prison sur moi,ça m'a rendu vulnérable et bête comme une chèvre.

Arnaud : T'es tellement stupide ! Tu ne t'es même pas rendue compte que je te mentais à propos de ton frère ! - Rire  sadique - Ton frère est en Afrique du Sud depuis plus d'une semaine avec Jeanne.

Mes larmes coulaient sans interruption. Mon frère était partie avec cette sorcière à qui j'ai fait confiance il y'a bien longtemps. Je m'en voulais énormément, je n'ai pas tenu la promesse que j'ai faite à ma mère, je n'ai pas pu protéger mon frère... Pourquoi tout ça m'arrive ?

J'étais presque morte à cause de ses coups,je ne sentais même plus mon corps. Je sentais mon visage se gonfler et le sang couler de mon nez. Mais le pire était à venir...

Arnaud : maintenant tu vas me donner ce dont j'ai toujours rêvé. Ton magnifique corps me rappelle tellement ta mère... Ma soeur a bien fait de t'adopter.

Je n'arrivais pas à respirer, mes côtes me brûlaient étrangement.
Toujours assis sur moi,il a commencé à m'embrasser dans le cou tout me caressant la cuisse. Le poids de son corps sur moi me faisait vraiment mal. Je criais pour qu'il me lâche et je me débattais tant bien que mal. Celui qui était sur moi n'était pas un homme mais un animal aussi dangereux que sauvage,un être sans pitié et sans vergogne. Il n'était plus l'homme que j'avais connu quand j'étais petite,celui qui venait me chercher à l'école primaire,celui qui me payait toujours un yaourt au fruit pour ne pas que je pleure avant d'aller à l'école. Souvent, il me disait que j'étais sa petite femme... Maintenant je comprends le sens de sa phrase,pour lui je ne suis qu'une sorte de clone de Cassandre. Je n'en voudrais jamais à mes parents d'avoir été ensemble parce que c'est grâce à eux que je suis née. Certes je ressemble à ma mère, Cassandre, mais je ne lui en veux pas,mes traits physiques sont les seules choses qu'il me reste d'elle. Pour Saïd, mon père, j'ai ma tante qui m'a un peu parlé de lui. Je sais qu'il est vivant mais lui ne sais pas que je le suis...
C'est drôle la vie,un coup tout va bien puis tout s'effondre comme un château de cartes. J'avais une vie parfaite avant,une villa,un chauffeur à ma disposition, une vie de rêve quoi! Mais je suis maudite.
Et aujourd'hui je l'ai compris lorsque le propre frère de la femme qui m'a élevée m'a déshabillée pour me violer. Ce jour-là, j'ai compris que dans la vie , il faut s'attendre à tout. Les gens à qui nous faisons confiance finissent par nous trahir ou nous abandonner. Elle est ainsi faite la vie. L'homme surtout est maintenant pour moi,un monstre,un être méprisable qui ne mérite aucune pitié, qui ne vit que pour faire souffrir les plus faible que lui. Plus jamais je ne m'approcherai d'un homme. Aucune femme ne mérite de vivre ce que j'ai vécu à seulement seize ans, je ne le souhaiterai même pas à mon pire ennemi... Ma vie a basculé... Car ce soir là j'ai été violée par l'homme que je pensais être mon oncle.






































À suivre...

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant