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Allongée sur ce lit d'hôpital j'observais le plafond, en pensant à mon bébé. Je m'étais réveillée  dix minutes plus tôt avec l'esprit complètement embrouillé . Je pense m'être évanouie dans l'ambulance parce que je ne me souviens pas être arrivée ici.

La porte s'ouvrit bruyamment en laissant apparaître Hakim qui portait dans ses mains un énorme ours en peluche blanc. Il jeta un coup d'œil dans ma direction. Il se figea un instant puis sourit de toute ses dents. Il déposa la peluche sur l'une des chaises de la pièce.

Il s'avança jusqu'à moi, posa une main sur le haut de mon crâne puis m'embrassa tendrement. Il ne disait rien et se contentait d'embrasser chaque parcelle de mon visage. Je sentais ses doigts se crisper contre mon cou. Il ne tarda pas à poser ses lèvres contre les miennes. S'en est suivi un baiser endiablé, nous nous embrassions à en perdre le souffle, comme si c'était la dernière fois. J'avais eu si peur durant l'accouchement et lui aussi je pense. Il m'avait serré la main et me chochottait des mots doux pour m'apaiser. Il avait réussi à contenir sa peur pour pouvoir m'encourager et pour ça, je l'aimais encore plus.

On avait fini par se détacher l'un de l'autre, je me redressais tandis que lui pris place sur le rebord du lit. Je le regarde avant de sourire.

Moi: bonjour...

Hakim : bonjour ma reine *en caressant doucement ma joue *

Moi: ta reine ? *étonnée *c'est nouveau ça,tu ne m'a jamais appelé comme ça.

Hakim : c'est peut-être parce hier tu as donné naissance à notre princesse, tu as fait de moi l'homme le plus heureux de l'univers. À mes yeux tu n'es plus une princesse mais une reine à part entière. *pause* Si tu savais comme j'ai eu peur, à un moment j'ai cru vous perdre toutes les deux.

J'avais face à moi un  autre homme, il avait l'air si affecté par la situation. Je comprends, vu ce que nous avions vécu le jour précédent. Il avait vu sa fille naître au beau milieu du trottoir en plein Paris, je comprends que ça a dû l'affecter au plus haut point.

Sans m'y attendre, il me pris dans ses bras.

Hakim: on a plus à s'inquiéter maintenant que Amara est née. Quand tu t'es évanouie dans l'ambulance, j'ai pensé que tu allais mourir, j'ai jamais autant eu peur de ma vie, tu sais ? Mais surtout j'ai réalisé que je t'aime plus que ma propre vie et que si je te perdais, je ne m'en remettrai jamais.

Moi: moi aussi je t'aime mon amour *dis-je émue *

[...]

... : voilà votre bébé *dit-elle en posant notre fille dans mes bras *

Je fus subjuguée par la petite créature que je tenais dans mes bras. Elle était si petite et avait l'air si fragile que j'avais peur de trop la serrer. La ressemblance avec Hakim était tellement frappante, elle lui ressemblait vraiment. J'étais un peu jalouse sur le moment en le constatant parce que je ne l'avais pas porté durant neuf longs mois pour qu'au final, mademoiselle décide de ressembler à mon mari.

Moi: merci. *dis-je à la dame *

Elle s'en alla aussitôt en nous laissant en famille. Nous étions enfin vraiment réuni. Mon ventre et le fait de la sentir en moi allait beaucoup me manquer mais malgré tout je suis heureuse qu'elle soit là.

Moi: elle est trop belle... *dis-je à Hakim qui nous observait avec le sourire au lèvres *

Hakim: non elle est trop moche, regarde comment ses yeux ont l'air tout gonflé.

Moi: en même temps vu comment elle te ressemble c'est sûre qu'elle est moche.

Il me mis un petit coup de poing dans l'épaule et rigola à gorge déployée. Dans sont regard se lisait de la fierté mêlée à une once d'appréhension.

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant