Moi: il s'est passé quoi entre vous Hakim ?
Hakim : rien du tout.
Moi: pourtant tu me dis que c'est une fille bien et tout
Hakim : j'ai dit qu'elle n'était pas capable de le faire pas qu'elle était une fille bien.
Moi: pourquoi tu ne me dis tout simplement pas ce qu'il y a eu entre vous deux.
Hakim : mais il n'y rien eu !! Pourquoi tu force ?
Moi: je ne force pas. Cette Sonia a quelque chose à avoir avec ce que t'as mère a eu. Si elle l'a bien fait c'est pour une raison et la seule raison valable c'est toi. Tu lui plaît et ça elle ne l'a jamais caché Hakim. J'ai vraiment été naïve de croire que cette fille ne pouvait être qu'une amie. Elle a tout à y gagner, de un elle m'écarte et de deux elle te récupère, c'est tout bénef pour elle.
Hakim : tu insinue quoi par là ?
Moi: je n' insinue rien du tout c'est à toi de me le dire hein. Je sais qu'il s'est passé quelque chose.
Hakim : c'est un interrogatoire ?
Moi: oh que oui !
Pendant plus d'une heure, j'ai forcé pour qu'il me dise ce qu'il s'était passé entre Sonia et lui. Il me cachait quelque chose et je comptais bien savoir ce que c'était.
Il quitta le canapé et je me levai à mon tour pour le suivre jusqu'à la cuisine. Je n'avais toujours pas lâché l'affaire, il était énervé comme jamais et me le faisait bien comprendre. On s'est violemment disputé encore une fois. Ça m'énervais vraiment qu'il me mente ouvertement.
Hakim : lâche l'affaire Kimia merde ! Tu veux quoi concrètement !?
Moi: tu le sais très bien Hakim ! Dis moi juste la vérité !
Hakim : QUELLE VÉRITÉ PUTAIN !!!?? HEIN TU VEUX QUE JE TE DISE ?! ELLE M'A EMBRASSÉ TU ES CONTENTE MAINTENANT ??! ÇA TE VA !?
Moi: quoi ? Elle t'as embrassé ?
Hakim : *souffle * mais je l'ai repoussé je te jure !
Moi: c'était quand ?
Hakim : quand j'étais à Boston avec ma mère.
Moi: OK.
Hakim : comment ça OK ?
Moi: tu veux que je te dise quoi ? J'ai entendu ce que je voulais entendre.
Hakim : j'aime pas quand tu réagis aussi froidement.
Moi: quoi ? Tu voudrais que je m'énerve ?
Hakim : franchement je préférerais ça, parce que je sais ce que tu ressens.
Moi: et là d'après toi je ressens quoi ? Tu n'arrive même pas à être en colère... Je vais aller me coucher c'est mieux.
Hakim : Kim...
Moi: laisse moi tranquille.
Je m'en allai dans ma chambre en claquant la porte. Je me mis à pleurer en silence. Mon corps glissa le long de la porte, j'étais vraiment à bout. Toute ma vie j'ai eu l'impression de batailler, surtout à partir du moment où mon père adoptif est mort. C'est là que mon monde s'est écroulé, avant ça je n'avais jamais pris conscience de l'importance d'une famille, de l'importance de la vie en elle-même. Je livre une bataille sans fin depuis des années, je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Je laissai mes larmes couler sur mes joues, la rage montait dorénavant en moi. Cette sorcière de Sonia me le paierait tôt ou tard.
Elle veut Hakim mais elle va devoir me passer sur le corps pour ne serait-ce que le regarder.[...]
Hakim : Kimia?
Moi: hum ?
Hakim : t'as une tâche sur ton jogging. C'est tes règles... Je crois.
Moi: fait chier putain !!
Je suis allée dans la salle de bain pour me doucher puis me changer. J'étais plutôt déçue, je croyais être enceinte mais là, j'avais mes règles. Mais après trois mois, c'est vraiment bizarre, en plus j'avais beaucoup plus mal que d'habitude et je saignais beaucoup aussi.
Je suis sortie et je me suis couchée,Hakim m'avait rejoint avec la petite qui faisait des siennes.Une heure plus tard, la douleur s'intensifia, j'avais beau essayé de dormir, je n'y arrivais pas. J'avais l'impression d'accoucher, c'était horrible. Les larmes coulaient comme une fontaine. Je n'arrivais pas à les retenir. Un de mes sanglots alerta Hakim qui se réveilla à l'instant. Il me dévisagea longuement sans vraiment comprendre ce qui m'arrivait.
Hakim : qu'est-ce qu'il y a bébé ? *dit-il inquiet *
Moi: Hakim... J'ai mal, j'ai trop mal au ventre.
Hakim : c'est pas aussi douloureux d'habitude, c'est pas normal. Tu veux qu'on aille à l'hôpital ?
Moi: non, non ça ira. Il est tard Hakim. Et qui va garder Amara?
Hakim : je vais la laisser chez mon père, Leila voudra bien s'occuper d'elle. Je vais l'appeler. Quand je serai là, on s'en ira, d'accord ?
Moi: oui...
Il téléphona à Leila qui avait accepté sans tarder. Il prit le sac avec les affaires de la petite et partir avec elle. Je suis donc restée seule. Je me tordais de douleur, je n'en pouvais plus. La douleur me paralysait, je n'arrivais même plus à respirer. Je ne comprenais pas ce qui se passait, comment des règles pouvaient faire autant mal ? Ça n'avait rien de normal.
Le temps passa, j'ignore si c'était des minutes ou des heures, la notion du temps n'était pas ma priorité à ce moment là. Hakim arriva, mes oreilles bourdonnaient et ma vue se brouilla.
Hakim : je suis là bébé ! Aller lève toi Kim.
Moi: j'arrive pas...
Hakim: attends je vais t'aider.
Il m'aida à me redresser puis me porta. Nous sommes sortis de l'appartement et il m'a mise dans la voiture. L'horloge affichait 1h 48 du matin. Hakim était reparti pour fermer la porte. Il m'a rapidement conduite à l'hôpital, durant tout le trajet j'étais dans les vapes, Hakim me maintenait éveillée en me parlant, tantôt de Amara, tantôt de la vie que nous voulions avoir plus tard. J'ai cru mourir ce jour-là, mes pensées ce sont diriger sur ma fille. Je ne pouvais pas la laisser sans mère, elle était trop jeune. Et le reste de ma famille... Mon père, ma soeur, ma tante et mes amis. Hakim... On avait tant enduré tous les deux, ça ne pouvait pas se terminer comme ça, je ne voulais pas mourir comme ça. Je devais encore une fois me battre pour survivre. Quelle vie de merde.
À suivre...
Bonjour ou bonsoir à ceux qui lisent ça. J'étais censée poster une partie beaucoup plus longue mais Wattpad a tout supprimé, j'ai repris tout le chapitre à zéro, ça m'a clairement énervée. Je vais donc poster demain à 19 h une très longue partie pour compenser... Merci.
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KIMIA: Renaître De Ses Cendres
RomanceAlors qu'elle n'avait que quinze ans, Kimia vit sa vie entière s'écroulée sous ses yeux. Une succession d'événements tragiques la poussèrent à devenir plus forte. Le bonheur sembla lui filer entre les doigts. Ayant tenté plusieurs fois d'abandonner...