Pas sans toi.

Chapitre 5 : Soirée chez Deen

*Ken*
Cata est donc en couple. Une partie de moi est dégoûtée car je veux qu'elle soit dans mon lit. Mais bizarrement , mon coeur est un peu lourd aussi.

-Ex-copine, tu veux dire, dit-elle.

Sans comprendre pourquoi, je suis rassuré. Mais, le comportement de ce vieux gars a le don de m'énerver.

-Donc, tu fais partie de ce genre de mec qui pense encore avoir des chances avec la fille, après la rupture ?

Je me moque ouvertement de lui. Si j'ai bien cerné le personnage, je connais déjà sa réaction.

-Je vais te fracasser, dit-il.

Bingo. J'ai raison. Il s'est jeté sur moi et a essayé de me frapper. Manque de chance pour lui, je suis habitué aux bagarres qui dégénèrent. J'ai décalé ma tête de quelques centimètres et son poing est venu s'écraser sur le bitume. Je l'observe pester sur sol.

-Maintenant, tu vas m'écouter. Tu vas me faire le plaisir de laisser tranquille Cata. Je te conseille d'aller te faire soigner ton autre main, les deux ont une sale tête.

Ainsi, j'ai écrasé violemment son autre main, au point de sentir quelques os craquer. Il a crié de douleur. Je me suis retourné vers Cata. Elle est en train de pleurer et son corps frêle est en tain de trembler. On dirait qu'elle a peur de moi, de ce que je viens de faire à son ex. Pourtant, tous mes doutes sont partis au moment où elle s'est jetée dans mes bras. Elle s'est accrochée à moi comme sa vie en dépendait. Mes mains baladeuses ont rapproché ses hanches vers moi. Je peux presque entendre son coeur battre.

-Ça va aller, princesse, je suis là, dis-je en lui caressant doucement les cheveux.

-Merci, me murmura-t-elle à l'oreille.

Son « merci » est d'une sincérité à en faire pleurer les morts. J'ignore ce qu'il s'est passé entre eux, mais, je pense que c'est compliqué. Elle m'a remercié comme si j'avais mis un point à leur histoire, comme si je l'avais sauvée. Cata est montée dans la voiture, en même temps que moi. Le début du trajet se fait dans un long et terrible silence. J'ai dix mille questions qui viennent se fracasser sur les parois de mon cerveau.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous ?

-Ne m'oblige pas à t'en parler, dit-elle sur un ton suppliant.

-Ce n'est pas mon genre.

Elle me regarde tout en abordant un sourire soulagé. Là, tout de suite, mon impulsivité me supplie d'arrêter la putain de voiture et de l'embrasser, de la baiser durement et de la faire jouir. Mon cœur, lui, me demande de l'emmener à cette soirée pour qu'elle puisse s'amuser. Je suis tiraillé entre le désir sexuel et celui de bien faire les choses. Ça me rend ouf.

-On est arrivés, princesse.

-Ken ?

-Oui ?

-N'en parle pas à Sacha, dit-elle, je n'ai pas envie de l'inquiéter pour rien.

-Ce sera notre petit secret, dis-je en lui faisant un clin d'œil.

*Catalina*
Je suis arrivée à cette soirée, avec Ken, depuis deux heures maintenant. Je suis heureuse d'avoir retrouvée Sacha. Et je me suis même surprise en étant heureuse de retrouver tous les garçons. J'ai bu. Plus raisonnablement cette fois-ci. Je suis actuellement sur le balcon pour prendre un peu l'air.

-Alors, comme ça, on arrive à la soirée avec le Fennec ? me demanda Hakim.

-Laisse-la tranquille, rigola Hugo.

-C'est juste des coïncidences, fis-je.

-Pas à nous, Cata, dit Mekra.

-Est-ce que je t'embête avec la blonde qui te fait les yeux doux depuis 20 minutes ?

-Ne m'en parle pas, dit-il, je n'arrive pas à m'en débarrasser. Elle me colle comme un clébard.

-Tu veux briser des cœurs, ce soir ? rigolai-je.

-Et des culs.

J'explose de rire face à sa remarque déplacée. Je suis réellement à l'aise avec eux. Pour une fois, depuis mon départ, je me sens bien dans l'immensité parisienne.

-Cata ! cria Sacha

-Le devoir m'appelle, dis-je à Mekra et à Hugo.

Je retrouve Sacha dans les toilettes. Elle n'a vraiment pas l'air bien. Ainsi, j'enlève son maquillage, essaye de lui brosser les dents et va chercher un semblant de pyjama dans l'armoire de Deen. Je la pose délicatement dans le lit. À mon tour, je me sens extrêmement fatiguée.

-Tu viens te coucher avec moi ? demanda Sacha.

-Je pense, oui, je suis assez fatiguée.

-Je suis heureuse de t'avoir rencontrée, Cata.

J'oublie, parfois, que l'alcool rend Sacha toute émotive. À chaque gueule de bois, elle m'a révélé à quel point j'étais une fille bien. Je ne m'en lasse pas pour autant. J'ai trouvé une réelle amie, et c'est rare, très rare même.

-Bonne nuit, Cata.

-Bonne nuit, Sacha.

En quelques minutes, nous sommes en train de dormir profondément.

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Les rayons du soleil me font ouvrir les yeux, lentement. Sacha dort encore. Par conséquent, je décide de sortir du lit et d'aller voir si les garçons dorment encore. Bon, tous les garçons dorment. Même Ken. Il est beau quand il dort. Il respire paisiblement et il a l'air un peu moins triste que d'habitude. J'ai envie de faire quelque chose pour eux. Après tout, ils m'ont limite accueilli comme s'ils me connaissaient depuis toujours. J'ai donc décidé de préparer un petit déjeuner. Ma gouvernante en Espagne m'avait appris à cuisiner. On ne prend pas de petit déjeuner en Espagne alors je leur prépare des plats français. Soudain, la petite troupe se réveille grâce aux odeurs de mes plats.

-Tu nous as fait un petit déjeuner ? demanda Doums.

-Pour bien commencer la journée, dis-je tout en souriant.

Sacha est sortie en courant de la chambre. Elle a encore les cheveux ébouriffés de la veille.

-J'ai senti l'odeur de la cuisine de Cata, j'étais obligée de me lever.

-Laissez-moi vous servir, dis-je en rigolant.

-Tu vas venir à toutes nos soirées si tu nous prépares ça tous les matins, fit 2zer.

Les garçons rigolent, sauf Ken. Il est en train de fixer son téléphone. Et vu son visage, on dirait qu'il a appris une mauvaise nouvelle.

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Fin du cinquième chapitre.
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