*Catalina*
Les garçons viennent de partir et il est déjà tard. Franchement, cette journée m'a complètement lessivée. Le reste de la journée s'est globalement bien passé même si voir Lisa collée à Ken s'avère être un véritable calvaire. J'ai conscience que Ken a sa part de responsabilité et que je n'ai pas forcément mon mot à dire. Néanmoins, voir l'homme qu'on aime avec une autre, ça fait mal, trop mal. Ce que je ne comprends pas, c'est ce que Ken veut de moi. Je déteste cette ambiguïté qui règne, ce manque de communication qui me provoque une vague d'espoir à chaque regard ou geste de tendresse. Ken arrive à nourrir l'espoir qui grandit en moi. Sauf que voilà, j'ai bien peur cet espoir peut bien s'avérer être faux.Nous sommes en août. Pourtant, l'orage gronde très fort dehors. Foutu réchauffement climatique qui entraîne un dérèglement total de la météo. Je suis sur le point de m'endormir quand ma porte s'est ouverte. Le grec est en caleçon. La première chose qui me saute aux yeux sont ses bleus.
-Tout va bien ? demandai-je inquiète.
-Oui...Enfin, non. Je n'arrive pas à dormir.
-À cause de la douleur ? Si tu veux, j'ai des antidouleurs....
-Non, me coupa Ken. J'ai...j'ai peur de l'orage.
Sa révélation me provoque un petit sourire. Je soulève ma couette et je tapote sur le matelas pour lui faire comprendre qu'il peut s'allonger.
-Merci, dit-il en s'allongeant à mes côtés.
*Ken*
Au début, Catalina m'a raconté comment se passe ses séances de dédicaces. Maintenant, je n'arrive plus du tout à me concentrer sur la conversation. En effet, malgré l'orage qui gronde, la température est suffocante. Elle est en débardeur avec une culotte devant moi. Sans le vouloir, elle est terriblement attirante. Mes pensées perverses ont été interrompues par un énorme éclair. Automatiquement, je grimace.-Ça va aller, dit Lina en se blottissant dans mes bras.
Elle me regarde tendrement.
-D'où vient cette peur ?
-Depuis tout petit, expliquai-je. Quand l'orage était trop menaçant, ma mère venait me lire une histoire ou me chanter une chanson pour m'apaiser. J'ai jamais kiffe l'orage et encore moins le tonnerre. Ça surprends.
J'ai l'air tout sauf viril. Honnêtement, je m'en fiche. Qui peut bien aimer l'orage ?
-Personnellement, je trouve que l'orage est drôlement apaisant.
-T'es bizarre toi, dis-je en ricanant.
-J'adore le bruit de la pluie, c'est assez satisfaisant. Les éclairs sont beaux.
Lina parle tout en observant sa fenêtre qui est encore ouverte. Depuis quelques minutes, elle n'arrête pas de bailler. Peu à peu, je sens qu'elle commence à s'endormir. Elle s'endort dans mes bras, enfin plutôt enroulée par mon bras droit du coup. J'ai l'impression d'avoir remonté complètement le temps et de me retrouver au moment où nous étions encore ensemble. Je sais qu'il s'agit seulement d'un titre et que notre amour est plus précieux que ça. Mais j'ai peur de continuer à l'aimer. Je suis terrifié à l'idée qu'on s'aime trop fort à s'en brûler les ailes.
Soudain, mon esprit a été intrigué par une feuille posée sur la table de chevet. Elle n'imprime jamais les textes qu'elle écrit, ce qui me surprend. Cette écriture n'est pas celle de Cata et je ne la reconnais pas.
« Tu ne peux pas m'échapper indéfiniment. Je vais te retrouver ma jolie. »
Mon sang chauffe dans tout mon corps. Est-ce qu'elle se fait menacer ? Et puis surtout, par qui ? Du coin de l'œil, je regarde Cata dormir. Il faut que je lui en parle.
____________
Je me fais réveillé par une douleur piquante sur mon visage. J'ouvre les yeux et j'observe Cata avec un coton dans la main.-Donc toi, tu as décidé de me réveiller en mettant un coton imbibé de produit sur ma peau ? Ça pique comme de l'alcool à 90.
-T'es vraiment dans l'excès, répondit-t-elle en éclatant de rire.
En rigolant, j'ai basculé sur Catalina. Elle est sous mes jambes tandis que mon bras droit tient ses mains.
-Tu fais moins la maligne hein ?
Les yeux bleus malicieux de Cata me défient. Nos corps sont extrêmement proches.
-Lâche-moi les mains, dit-elle.
Sans savoir pourquoi, je le fais. Elle enlève son débardeur et se relève. D'un seul coup, elle m'embrasse fougueusement. L'adrénaline que provoque son corps sur moi me fait oublier mes côtes cassées, mon bras gauche plâtré et mes bleus. Je suis obsédé par une seule chose : ses mouvements de va-et-vient qui entraîne mes gémissements de plaisir. Soudain, la porte s'est ouverte.
-Je t'apporte le...Putain ! hurla Paolo.
Il a voulu cacher ses yeux et le plateau qu'il avait dans les mains s'est fracassé sur le sol. Face à la situation, j'explose de rire tandis que Cata se rhabille en ricanant.
-Tu aurais dû toquer, rigola-t-elle.
-Comment j'étais censé deviner que vous étiez en train de vous sauter dessus ? Ken était censé dormir dans l'autre chambre.
-Paolo, tu peux ouvrir les yeux, continua Lina en riant.
-Tout le monde est habillé ?
-Oui, répondis-je.
Paolo a ouvert les yeux puis a rigolé à son tour.
-Vous vous êtes remis ensemble ? demanda-t-il avec les yeux brillants.
Lina a ouvert la bouche puis elle m'a regardé. Elle attends que je prenne les devants mais je ne suis pas prêt. Je crois que je ne suis pas encore complètement guéri de la vie. J'ai besoin de prendre mon temps. Pour elle, pour moi, pour nous.
-Non, dis-je. Je suis venu la faire chier en plein milieu de la nuit.
Elle a l'air un peu déçue mais elle me sourit. Je pense qu'elle m'a compris.
-Et bien, mettez une chaussette sur la porte ou un truc du genre, dit Paolo en rigolant.
-C'est noté, rétorquai-je en ricanant à la blague de Paolo.
Je me suis donc levé pour aller manger tandis que Catalina est partie se préparer. Il me semble qu'elle a doit aller voir la mère d'Em. Je suis fier d'elle et de son livre même si j'aurais préféré que mon nom n'apparaisse pas. J'aime que ma vie reste privée. Mais bon, je lui pardonne, du moins j'essaie. Avant de partir, Lina a dit au revoir à tout le monde.
Me voilà seul avec Paolo et Pierre.
**********
Fin du 61ème chapitre !
Désolée du retard mais j'ai une ÉNORME gueule de bois....J'espère que vous avez passé un bon week-end. Bisous 😘

VOUS LISEZ
Pas sans toi.
Fanfiction23 ans à peine, Catalina essaie de vivre dans la capitale française. Elle est lassée par sa vie morose, sans goût, dictée par les attentes de ses parents. Elle porte le poids de sa vie et de son passé. Parfois, elle aimerait tout lâcher et se sentir...