*Catalina*
Après la soirée, nous sommes retournés chez Alma pour lui dire au revoir. Retourner dans mon village où j'ai grandi m'a fait un bien fou. Mais il est temps que je retourne à Paris pour reprendre ma vie en main.-Rentrez bien, dit-elle. Vous êtes la bienvenue chez moi.
-Merci Abuelita, dis-je en la prenant dans mes bras.
-Prenez soin de ma Lina et prenez soin de vous.
La bande a dit aussi au revoir à Alma. Puis, nous sommes partis vers l'aéroport.
-Cela va nous couter hyper cher d'acheter autant de billets, remarquai-je.
-On a oublié de te dire, dit Sacha.
-De quoi ?
-Pour savoir où tu étais, Sacha et moi sommes partis chez tes parents.
Je crains vraiment le pire.
-Et comment cela s'est passé ?
-Ta mère m'aime bien, dit Ken en souriant. Bon, je crois que c'est plus compliqué avec ton père.
-En revanche, il nous a donné l'adresse d'Alma, rajouta Sacha.
Ça fait longtemps que j'ai arrêté d'essayer de comprendre les sauts d'humeurs de mon père. J'irais lui parler mais cela peut attendre. En fait, je n'ai pas envie de sauter la tête la première dans les problèmes, une nouvelle fois.
-Du coup, ta mère nous a passé son jet, dit 2zer. D'ailleurs, on va grave te michto en fait.
-Elle a quoi ? répondis-je, étonnée. Elle a toujours refusé que je le prenne parce que, je cite ses mots : «tu ne travailles pas dans l'entreprise Catalina ».
-Faut croire qu'elle a changé d'avis, dit Sacha en riant.
En arrivant à l'aéroport, nous sommes partis vers la piste, où se trouve l'avion de mes parents. La situation me gêne un peu. Je n'ai jamais été à l'aise avec l'argent de mes parents. Surtout que je sais que les garçons ont connu des périodes financières instables. Leur balancer ma richesse à la gueule, ça ne me correspond pas. Ken a remarqué mon air préoccupé.
-Qu'est-ce qu'il y a princesse ?
-J'aime pas tout ça, dis-je en montrant l'intérieur de l'avion. Je ne veux pas que ça change la façon de me voir.
-J'ai toujours su que tes parents avaient de l'argent. Au début, j'avais du mal parce que je pensais que tu étais comme toutes ces meufs blindées. Maintenant, je sais que c'est faux.
-Ah bon ? demandai-je.
-Je sais qui tu es, dit-il doucement. Et surtout je sais ce que tu vaux.
Je l'ai pris dans les bras quand l'avion a décollé. Mais il y a une question qui me chiffonne et qui daigne à rester accrochée à mon cerveau. Est-ce que nous sommes en couple ?
*Ken*
La plupart de mes amis dorment. Je n'arrive pas à me reposer dans un avion. Je ne peux pas oublier le fait qu'on est dans le ciel, à des milliers de kilomètres de la terre ferme. Une simple erreur pourrait nous coûter la vie. Quand j'étais petit, j'avais horreur de prendre l'avion et puis, je n'avais pas trop l'opportunité de le prendre. Cette peur est partie avec le temps. Mais mon esprit demeure réticent.Mes oreilles ont commencé à se boucher, signe qu'on ne va pas tarder à atterrir. Cata s'est réveillée.
-On est déjà arrivés ?
-Tu dors depuis 1 heure, dis-je en souriant.
-Je devais me remettre de la soirée d'hier.
-Je voulais te demander quelque chose, chuchotai-je.
-Oui ?
J'ai préparé cette phrase dans ma tête depuis qu'elle s'est endormie. Maintenant que ses yeux me fixent, les mots ont un peu de mal à sortir. Et puis, merde.
-Ça te dirait de venir chez moi quelques jours ?
-Oui ! Ça changera de mon appartement.
Nous sommes descendus de l'avion en récupérant nos valises. En s'approchant de la sortie, j'ai commencé à allumer une cigarette.
-Bon, c'est quoi les plans ? demanda 2zer.
-Moi, je compte me reposer, dit Alpha. Je n'ai plus l'âge d'enchaîner les soirées, les tournées et les voyages.
-Va falloir que je retourne en cours, dit Sacha. Et trouver une excuse à une absence de trois semaines.
-T'as qu'à dire que tu étais en tournée, répondit Framal.
-Je suis sûre que la direction va apprécier, dit-elle ironiquement.
Soudain, une voiture, plus précisément une BMW, s'est garée près de nous. Elisabeth est sortie. Fidèle à elle-même, elle est habillée de manière élégante. Elle pourrait être presque intimidante. Mais son regard triste ne correspond pas à l'image qu'elle s'efforce de se donner.
-Catalina ! hurla-t-elle en la prenant dans ses bras. J'ai bien cru que tu allais rester des mois en Espagne.
-Non, Mamá. Je devais rentrer.
-On commençait à s'inquiète.
-Tu commençais à t'inquiéter, rectifia Cata. Papa n'est pas là.
-Il a beaucoup de travail, ma chérie.
-Comme toujours, hein.
Sa mère s'est tournée vers nous. Elle examine chaque personne et s'arrête un peu plus sur Sneaz et sa blessure.
-Je suis Elisabeth. La mère de Catalina. Je suis enchantée de vous rencontrer.
Je suis surpris. Après notre altercation dans son appartement, je ne pensais pas qu'elle pouvait se montrer chaleureuse.
-Je m'appelle Mohamed. Je tenais à vous remercier pour nous avoir laissés aller chercher Cata.
-Vous devriez venir manger à la maison, un de ces jours.
Cata a failli s'étouffer.
-Ce n'est pas une bonne idée, dit-elle. Papa sera à la maison.
-Laisse-moi m'occuper de ça. Je te tiens au courant. On pourra se voir dans la semaine ?
-Je passe la semaine chez Ken. On se fera ça une autre fois.
Elisabeth m'a regardé puis m'a souri. Je ne sais pas si elle m'aime bien ou me déteste.
-Tu m'appelles dans la semaine, dit-elle en faisant un bisous sur la joue de Cata.
Puis, elle s'est enfoncée dans sa voiture. Par la suite, nous avons dit au revoir aux autres puis nous sommes partis en direction de mon appartement. Cata s'est littéralement affalée sur mon canapé.
-Viens, on s'enferme ici pendant deux semaines, dit-elle en rigolant.
Cette perspective me fait sourire. Je sais que je dois bosser et que Cata doit chercher ce qu'elle veut faire. À vrai dire, je m'en fiche un peu de tout ce qu'on a faire. La belle espagnole est chez moi. Et je n'ai jamais été autant comblé.
********
Fin du trente-cinquième chapitre !
J'ai posté avec un peu de retard. Désolée. Je devais me remettre de ma soirée d'hier 😪
VOUS LISEZ
Pas sans toi.
Fanfic23 ans à peine, Catalina essaie de vivre dans la capitale française. Elle est lassée par sa vie morose, sans goût, dictée par les attentes de ses parents. Elle porte le poids de sa vie et de son passé. Parfois, elle aimerait tout lâcher et se sentir...