Chapitre 38 : Se sentir mieux

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*Ken*
Catalina s'est endormie rapidement ce soir. Je l'ai donc déposée au lit puis j'ai demandé aux garçons de partir pour qu'elle puisse de se reposer. Après une bonne douche, je me suis allongé à côté d'elle. Sa plaie, cachée sous un pansement, doit commencer à se refermer. J'aime la regarder dormir. Bon, cela peut faire un peu peur dis comme ça. Mais Catalina endormie est la chose la plus apaisante que j'ai jamais pu avoir la chance d'observer.

« Tu m'fais défier les lois du sommeil.
Me retourner la nuit au point d'enlever les lattes du sommier. »

Je pourrais rester debout toute la nuit pour la regarder.

-Tu viens te coucher ? dit-elle en baillant.

Merde, je viens de la réveiller.

-Je vais pas tarder, répondis-je en lui souriant.

Elle s'est redressée puis elle a observé sa tenue.

-Pourquoi suis-je encore habillée ?

-Je voulais pas te réveiller en t'enlevant tes vêtements, dis-je.

Elle a donc enlevé ses vêtements et elle s'est retrouvée en presque nue devant moi. Elle s'est assises sur mes genoux tout en me regardant.

-T'es tellement belle, putain.

-Je t'aime.

Je n'ose pas lui dire en retour. Pourtant, mon coeur me crie de le faire. Le problème c'est qu'on ne peut pas contrôler les mots. Une fois qu'ils sont sortis, on ne peut pas revenir en arrière. Elle a bien remarqué ma gêne.

-Tu n'as pas besoin de me le dire mais tu as besoin de savoir que je le pense.

J'ai placé une mèche rebelle derrière son oreille.

-Tu m'as fait peur aujourd'hui, avouai-je.

-Il en faut plus pour détruire Catalina Lañez, dit-elle en essayant de rire.

Je suis épaté par sa capacité à rire des pires situations.

-Raconte-moi quelque chose drôle te concernant, me demande-t-elle en allumant sa cigarette.

-J'ai une tête à être un gars drôle ?

-N'essaie pas de faire le mec mystérieux avec moi, Samaras.

-Une fois, j'étais au volant de la voiture de Mo parce que je n'avais pas encore acheter la mienne. Puis, il se peut que j'ai foncé dans un poteau avec. Deen m'a fait ses leçons de morale sur le respect du code de la route. Du coup, j'ai dit à Sneaz que c'était Deen qui avait abîmé sa bagnole.

-T'es vraiment un batard, dit-elle en explosant de rire.

-Viens, on va regarder un film, proposai-je.

-Seulement si je peux choisir.

-Ne me mets pas un truc nul hein.

-Fais-moi confiance, Samaras.

Elle s'est levé en enfilant un de mes sweats. Puis, nous nous sommes dirigés sur mon canapé. Elle a pris la télécommande dans ses mains et a commencé à regarder les films.

-J'ai trouvé ce que je vais choisir, dit-elle. Scarface.

-Je vois que tu as de bonnes références, répondis-je en rigolant.

Cata a rigolé et elle a posé ma tête sur mon épaule. Après la soirée un peu trop mouvementée, regarder un film est drôlement apaisant.

-Manny c'est vraiment un fils de pute, jura-t-elle.

L'étendre parler mal me décroche un fou rire.

-Non mais t'imagines Framal ou Mekra qui se tape ta sœur ?

-Ah ! Mais tais-toi ! dis-je en lui tapant doucement la tête.

Elle a rigolé tout en allumant, de nouveau, une cigarette.

-Tu fumes beaucoup ce soir, remarquai-je.

-Je me sens mieux, avoua-t-elle. Ça me fait du bien de passer une soirée avec toi.

-Moi aussi, Lina.

-J'aime bien quand tu m'appelles par ce surnom, même si j'ai un peu de mal à le supporter.

-Alors, pourquoi tu laisses tout le monde t'appeler Lina en Espagne ? demandai-je.

-Pour pas blesser Alma. Elle l'adore.

Je lui ai pris sa clope de la bouche pour tirer dessus.

-Ken ?

-Ouais ?

-Je peux mettre Dirty Dancing ?

-T'es chiante, rigolai-je. Mets le ton film.

*Catalina*
Bon, c'était prévisible mais Ken s'est endormi devant le film. Ma confrontation avec Alexandre est dérisoire face à ma soirée avec Ken. Je me retrouve à sourire comme une fille de 18 ans qui vit son premier amour.

Il faut que je parle à Ken de mon garçon mort. Oui, j'avais eu la possibilité de connaître le sexe. Je me souviens quand le médecin m'avait annoncé que j'attendais un garçon. J'avais commencé à chercher des prénoms. Hugo me plaisait énormément. J'étais prête à être mère, même si j'étais assez jeune. Malheureusement, Alexandre en avait décidé autrement.

Personne n'a jamais su pour ma grossesse. À vrai dire, je suis restée 4 mois enfermée dans notre appartement. Je sortais uniquement pour aller chez le médecin. Ça doit faire un an que j'ai perdu mon enfant. Bizarrement, j'ai envie d'en parler à personne mise à part à Ken.

-Je me suis endormi ? demanda Ken en ouvrant les yeux doucement.

-Visiblement.

J'ai envie de lui en parler.

-On peut parler ? demandai-je.

-Pas ce soir, il est déjà tard. On en parlera demain.

Oh...

-Tu as raison, répondis-je.

Nous nous sommes levés pour aller se coucher. En rentrant dans les draps, j'ai posé ma tête contre le torse nu de Ken. Petit à petit, j'ai commencé à m'endormir, bercée par les caresses de Ken sur mon dos.

________
J'ai actuellement un rayon de soleil qui m'illumine le visage, ce qui me force à ouvrir les yeux. Je suis seule dans le lit de Ken. Par conséquent, je me suis levée. Arrivée dans le salon, son appart est plongé dans un silence de cathédrale, ce qui m'intrigue fortement. J'ai donc allumé mon téléphone.

« Ken : Je devais partir au stud. On se retrouve ce soir princesse ?

Moi : Je vais sortir avec Sacha ce soir. Je te tiens au courant.

Ken : Pas de soucis.

Moi : Et Ken ? Tu devrais te reposer. »

Il ne m'a pas répondu. Je suis un peu fatiguée puisque j'ai passé la moitié de ma nuit réveillée. Je pense que je vais retourner dormir. De toute manière, je n'ai plus de cours. Putain. J'oublie un peu souvent que j'ai été virée de mon école.

« Sacha : Je débarque vers 18h00 chez Ken. Tu as intérêt à être réveillée. Passe une bonne journée,
ma belle. »

Et je me suis rendormie.

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Fin du tente-huitième chapitre !
On a dépassé les 2000 vues sur mon histoire, merci énormément ! Ça me touche beaucoup !

Pas sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant