*Catalina*
J'ai rendu ma dissertation ce matin. J'ai encore cours avec Monsieur Leroy à 14h00. Pour l'instant, je suis en pause déjeuner avec Sacha.-Alors, tu aimes toujours l'économie ?
-J'ai envie d'être en vacances, dit-elle. J'attends les vacances de Noël avec impatience.
-Tu es au courant qu'on est en octobre ?
-Positive un peu, Cata, rigola-t-elle.
Notre conversation fut coupée par mon téléphone.
« Ken: J'organise une soirée chez moi ce soir. Ça te dit de venir ?
Moi: Je viendrai avec Sacha :) »
-On a une soirée, dis-je à Sacha.
-Chez qui ?
-Ken.
Sacha m'a lancé un regard désapprobateur.
-Ne me regarde pas comme ça, dis-je. C'est mon ami et on va juste en soirée. Je dois y aller, à ce soir, ma belle.
-Fuis la discussion, c'est ça, cria Sacha en essayant de jeter son livre sur moi.
Je suis partie en rigolant et en direction de ma salle de cours. Arrivée dans le cours de Monsieur Leroy, j'ai pris ma place habituelle.
-Bonjour. J'ai étudié certaines de vos dissertations rendues ce matin. Je dois avouer que je suis assez surpris de certaines copies. Une m'a particulièrement touchée. Je tiens donc à féliciter Mademoiselle Lañez pour son travail terriblement humain et impressionnant.
Hein ? Il parle de moi ? Je suis assez surprise. L'éloge du professeur me surprend, surtout vu l'accueil minable qu'il m'avait fait.
-Merci, dis-je, gênée.
Le reste de la journée est passé assez rapidement. Je suis en train d'attendre Sacha pour partir. Quelqu'un est en train de toquer à ma porte. J'ai donc ouvert.
-Qu'est-ce que tu fous là ?
Je ne sais pas d'où vient cette confiance soudaine en moi. Mais, Alexandre n'a rien à faire sur mon pallier.
-Reviens, dit-il en me suppliant.
Il essaye encore de me manipuler. Il m'énerve.
-Tes excuses ne marchent plus. Je te demande de partir de chez moi et de ne plus jamais revenir.
-C'est à cause de ce mec ? demanda-t-il, les yeux remplis de rage.
-Ken est mon ami.
Menteuse. Tu faisais moins la maligne quand vous étiez en train de vous embrasser devant la boîte, pensai-je.
-Je suis attendue quelque part et Sacha est en bas. Je te conseille d'attendre que je sois partie pour franchir la porte. Bonne continuation, Alexandre.
J'ai descendu les marches et suis montée dans la voiture de Sacha.
*Ken*
Mon appartement est rempli de personnes. Pourtant, il parait vide sans l'essence de Cata. Soudain, j'ai senti deux mains s'agripper à mon torse.-Je suis pressée qu'on soit tous les deux, ce soir, dans notre lit, murmura Camille.
La porte de mon appartement s'est ouvert. Elle est arrivée. Elle m'a aperçu et m'a fait un sourire. Son sourire est faux, elle ne le pense pas.
T'es con ou quoi ? Camille est accrochée à toi et tu penses qu'elle va te sourire, pensai-je.
J'ai enlevé violemment les bras de Camille et suis parti fumer sur mon balcon. J'ai observé Cata pendant un certain moment. Elle est en train de parler avec tous les gars, comme si sa timidité maladive avait réussi à s'envoler.
-T'es dérangeant, dit Alpha, tu le sais ça?
-Pourquoi ? dis-je en rigolant
-Ton regard, frère, il ne ment pas.
-Je ne t'entends pas, dis-je en rigolant.
Alpha m'a donné un coup amical. Catalina est arrivée sur le balcon et m'a pris ma cigarette.
-Je ne te permets pas, princesse.
-Je te demandais ton autorisation ? dit-elle sur un ton de défi.
Après avoir tiré sur ma cigarette, elle me l'a rendu. Son geste est méticuleux et terriblement sensuel.
Je rêve ou elle est en train de me chauffer ? pensai-je.
-Tu peux bien faire P2 sur une cigarette non ?
-Bien parce que c'est toi, dis-je.
Alpha a rejoint les autres. Ils sont en train de rapper dans le salon. On est deux, sur ce balcon. Si ça tenait qu'à moi, je l'aurais déjà embrassée et emmenée dans ma chambre sur le champ. Mais ça ne tient pas qu'à moi.
-À quoi tu penses ? dit-elle
-À tout et à rien.
-Quel homme mystérieux, rigola-t-elle.
Elle est en train de me vanner là ?
-Quelqu'un s'est réveillé de bonne humeur ce matin.
-Te voir, ça me mets de bonne humeur.
Elle me vanne. Et maintenant, elle me drague. Qu'est-ce qui lui arrive ?
-T'es joueuse aujourd'hui.
Elle a rigolé. J'adore le bruit de son rire.
-Merci, dit-elle.
-Merci de ?
-Tu m'as poussée à faire mes propres choix. À suivre mes envies. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour cela. T'es réellement un bon ami.
« T'es réellement un bon ami ». Pardon ? Elle me sort un jeu de séduction de malade pour me qualifier comme un ami. Est-ce qu'elle essaie de me faire comprendre qu'elle m'en veut pour Camille ?
-Ken ! Te voilà ! cria Camille. C'est qui elle ?
Camille est détestable quand elle se sent menacée par une autre femme. En même temps, la beauté de Camille est loin d'égaler celle de Cata.
-Salut, dit Cata d'une voix amicale, je suis Catalina.
-T'es la pote de l'autre conne de Sacha, non ?
Sacha et Camille se détestent. Camille est jalouse de Sacha et le fait bien comprendre dans ses paroles sèches. Sacha, quant à elle, déteste son comportement.
-Je suis l'amie de Sacha, oui.
Camille m'a embrassé à en perdre l'haleine. Je sais très bien à quoi elle joue. Je déteste cette facette d'elle. Elle se montre réellement méchante, alors qu'elle est capable d'être adorable. Enfin, je crois. Camille est donc rentrée.
-Donc, c'est elle, ta copine ?
-Oui, dis-je.
-Elle a l'air...particulière. Mais pas de le bon sens du terme.
Même si elle n'a pas tort, je n'aime pas la façon dont Cata parle d'elle. Camille est mon problème, pas le sien.
-Tu ne l'as pas connais pas.
-Je n'ai pas envie de la connaître, dit-elle agacée.
Elle est partie, à son tour, pour rejoindre Sacha. Elle a l'air un peu triste. J'aime penser que c'est à cause du tournant de notre discussion. J'aime penser qu'elle pense à moi. Quelques heures sont passées, Cata et Sacha sont sur le point de partir. Elle s'est approchée de moi et s'est penchée à mon oreille.
-Tu mérites beaucoup mieux, Ken Samaras.
**************
Fin du dixième chapitre ;)
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Pas sans toi.
Fanfiction23 ans à peine, Catalina essaie de vivre dans la capitale française. Elle est lassée par sa vie morose, sans goût, dictée par les attentes de ses parents. Elle porte le poids de sa vie et de son passé. Parfois, elle aimerait tout lâcher et se sentir...