Pas sans toi.

Chapitre 80 : La fin et le début

*Catalina, 3 mois plus tard*
J'ai passé ma journée à bosser dans les bureaux de mes parents. En effet, je prépare mon second livre et je travaille d'arrache-pied. Avec Ken, nous avons acheté notre appartement ! Ainsi, je passe ma dernière nuit dans celui qui m'a abrité depuis quelques années. Ça me fait bizarre de le quitter mais je suis très excitée. Nous allons habiter dans le 13ème arrondissement et dans le même immeuble que Sneaz et Sacha. La grossesse de Sacha se passe très bien et son petit ventre arrondi commence déjà à se voir. Mo est au petit soin avec elle.

J'ai garé ma voiture et je suis montée, pour la dernière fois, dans mon appart. Je suis pressée de revoir Ken puisque je dois lui parler de quelque chose.

-Je suis là, bébé ! hurlai-je à l'intention de Ken.

Je n'ai aucune réponse et les lumières sont toutes éteintes. Il y a juste des bougies qui illuminent la pièce. Ken a mis des pétales de rose pour me montrer le chemin. Ainsi, je monte les escaliers menant à mon balcon. Il est là, adossé contre le mur, le sourire aux lèvres.

-Tu as quelque chose à te faire pardonner ? ricanai-je.

Dans le silence complet, il a pris mes deux mains et il a plonge son regard dans le mien.

-J'ai toujours pensé que l'amour c'était égoïste. Je croyais qu'il fallait s'oublier pour plaire un maximum à l'autre. Avant toi, l'amour m'a fait mal, tellement mal que j'avais laissé tomber.

Il a pris une grande inspiration tandis que je le regarde.

-Et puis, je t'ai rencontrée. Tu as chamboulé mes habitudes et ma vie. J'ai des papillons dans le ventre quand je t'embrasse, ton bonheur est le mien et surtout, il suffit que tu me sourisses pour que je comprenne que tout ira bien. T'es la femme de ma vie et de toutes les autres.

J'ai commencé à pleurer et il a souri.

-Je t'aime comme tu es. Tes cicatrices te rendent si belle. Je suis prêt à me noyer dans tes yeux bleus que j'aime tant. Je veux qu'on vieillisse ensemble. Je veux des enfants avec toi. Alors, je te promets de danser avec toi sous les étoiles tous les soirs, de te soutenir dans le meilleur comme le pire et de continuer à t'aimer comme à la folie de nos débuts.

Il s'est agenouillé et a sorti une magnifique bague. J'ai mis ma main devant ma bouche. Ken va me demander en mariage. Je n'en reviens pas.

-Yiayià m'a dit qu'il fallait être deux blessures, deux errances et deux âmes perdues pour se rencontrer. Malheureusement, si l'une est trop forte, elle l'écrase et finit par l'achever. Toi et moi, on s'est sauvés.

Il me fixe, les yeux brillants.

-Est-ce que tu veux m'épouser, Catalina Lañez ? Pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans mes tournées de rap ou à Paris ou dans n'importe quel pays du monde.

Je l'ai aidé à se relever tandis qu'il attend ma réponse. Je l'ai juste embrassé.

-Ça veut dire oui ? demanda-t-il.

-Ça veut dire oui, mille fois oui.

Il m'a mis la bague au doigt.

-Je dois te parler de quelque chose, dis-je soudainement.

-Tu n'aimes pas la bague c'est ça ? Putain, Mekra et Framal avaient raison alors. Ils connaissent tes goûts mieux que moi.

J'ai posé mes deux mains sur ses joues pour le faire taire.

-La bague est magnifique, répliquai-je, tu as très bien choisi.

-Alors, tu dois me parler de quoi, bébé ? demanda-t-il en m'enroulant dans ses bras.

-J'ai fait un test de grossesse et il est positif.

Le regard de Ken s'est illuminé.

-Ça peut paraître un peu précipité, commençai-je, mais....

-C'est pas précipité, sourit-t-il. Au contraire, cet enfant tombe au parfait moment.

Je me suis tournée vers la vue de mon balcon tandis que Ken est juste derrière moi. Sa respiration vient titiller mon cou. J'ai une petite montée de nostalgie et de mélancolie. Sans le vouloir, je me suis mise à pleurer.

-Nous ne sommes plus des gamins désormais, remarquai-je en reniflant.

-T'as peur ? demanda Ken.

-Peur de fonder une famille avec toi et de continuer à t'aimer ? Non, jamais. En revanche, j'ai peur que le temps passe bien trop vite.

J'ai fait face à mon futur mari. Comme à son habitude, il place ma mèche rebelle derrière mon oreille. Il m'a embrassé puis il a fait une pause en souriant. Son baiser voulait me dire que tout allait bien se passer. Dans le silence, nous avons continué à regarder la vue.

Tout est allé si vite. J'ai rencontré Ken Samaras. On s'est cherché, on a cherché les limites de l'autre et on s'est blessé parfois inutilement. Puis, comme deux plaques tectoniques qui se fracassent l'une contre l'autre, nous nous sommes aimés. Notre amour a rencontré un grand nombre d'obstacles. Mes vieux démons ne sont jamais loin et attendent juste une part d'obscurité pour tenter de s'immiscer à nouveau dans ma vie. Pareil pour ceux de Ken. Pourtant, quand on est tous les deux, j'ai l'impression que nous sommes intouchables.

D'un seul coup, j'ai enlevé et j'ai gardé ma lingerie. Je me suis approchée du jacuzzi.

-Tu comptes y aller sans moi, future madame Samaras ? rigola-t-il.

-Pas sans toi.

Aujourd'hui l'homme de ma vie m'a demandé en mariage. Aujourd'hui, je lui ai annoncé mon début de grossesse. Aujourd'hui, j'ai compris que tout irait bien.

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Fin de l'histoire !
J'ai lâché quelques larmes pendant la relecture du dernier chapitre...Cette histoire va énormément me manquer mais je pense que j'avais terminé de développer le potentiel de mes protagonistes.
Vous, les lecteurs présents à chaque chapitre, allez me manquer aussi :(
J'espère vous avoir fait voyager à travers mon imagination. J'avais commencé cette histoire en plein confinement. Jamais je n'aurais pu penser qu'elle allait marcher.
Je vous fais des bisous❤️