Pas sans toi.

Chapitre 44 : Joyeux anniversaire (2)

*Catalina*
Ça fait des années que je ne t'attends plus rien de mon père. Pourtant, je suis quand même déçue de sa réaction. Je suis sans doute naïve d'avoir pu penser qu'il allait être content de me voir ou mes amis. Ken a posé sa main sur ma cuisse pour me rassurer. Ma mère me regarde d'un air désolé tandis que mes amis tentent de rigoler de la situation.

-Je suis désolée Hija.

-Ce n'est pas grave, dis-je. Ce n'est pas comme si je ne le savais pas.

Mon père s'est enfermé dans son bureau. Cependant,  il n'a pas réussi à gâcher la bonne humeur instaurée par mes amis.

-Vous vous connaissez depuis longtemps ? demanda ma mère.

-On a grandi ensemble pour la plupart, dit Mo. On a fait les quatre cents coups ensemble.

Ma mère a rigolé et a continué à poser des questions à mes amis.

-Comment vous avez rencontré Catalina ? Je sais que Sacha et elle sont amies depuis notre arrivée à Paris. Mais vous, je n'en ai pas la moindre idée.

-Elle a foncé sur le Fennec, dit Framal.

-Le Fennec ? demanda ma mère

-C'est moi, dit Ken en rigolant. Après on l'a revue à une soirée chez Mikael.

Deen a froncé les sourcils. Il a horreur qu'on l'appelle par son vrai nom.

-Arrête de faire cette tête, rajouta Ken. J'vais pas t'appeler Deen devant la mère de Catalina.

-Vous pouvez m'appeler Elisabeth.

Soudain, les lumières se sont éteintes et Sacha a débarqué avec un gâteau.

-Je vous interdis de vous mettre à chanter, dis-je en riant.

Mes amis se sont regardés et ont commencé à chanter. Sacha m'a déposé le gâteau devant moi tandis que les garçons ont des cadeaux dans les mains.

-Fais un vœu, bébé, murmura Ken.

Je souhaite que rien ne change entre lui et moi, pensai-je avant de souffler sur mes 24 bougies.

-C'est quoi ton vœu ? dit Doums.

-Elle n'a pas le droit de le dire ! hurla Sacha. Sinon, il ne va pas se réaliser.

Par la suite, j'ai ouvert les cadeaux. Les garçons m'ont offert des vêtements et quelques accessoires lambdas. Ils savent que je suis contente avec rien. Sacha m'a offert des jantes puisqu'elle a rayé les miennes. Son cadeau m'a fait exploser de rire. Ma mère a mis de la musique et mes amis sont partis danser ou rapper pour quelques garçons. Ken m'a tendu une petite boîte.

-Qu'est-ce que c'est ? demandai-je, intriguée.

-Ouvre-la.

J'ai donc ouvert la petite boîte. Il y a un petit cousin où se trouve une clé.

-Je sais que ça peut paraître précipité, dit-il. Mais j'aimerais qu'on habite ensemble. Que ce soit dans ton appart ou dans le mien, je m'en fiche tant qu'on est ensemble.

J'observe le petit bout de métal.

-Tu n'aimes pas, c'est ça ?

Je l'ai regardé tout en souriant.

-J'adore et je serais ravie d'habiter avec toi.

*Ken*
Je suis en train de fumer sur le balcon. La soirée s'est très bien passée, même si son père est resté cloîtrer dans son bureau. Soudain, j'ai senti une porte s'ouvrir derrière moi. C'est François.

-Vous avez enfin décidé de sortir de votre tanière ?

Il ne m'a pas adressé un regard et a allumé sa cigarette.

-Merci d'avoir organisé cette fête pour ma fille.

-J'comprends pas, dis-je. Vous vous comportez comme le dernier des connards et après vous me remerciez.

Il a pesté face à mes insultes et a tiré sur sa clope.

-J'aurais gâché l'ambiance.

-Vous n'arrivez pas à la cacher, hein.

-De quoi me parles-tu ?

-De votre lâcheté. Vous vous efforcez à jouer au dur. Catalina ne le voit pas parce qu'elle vous en veut beaucoup. Mais, croyez-moi, votre lâcheté est marquée sur votre front.

Il est prêt à riposter et à être aussi cinglant que moi. Au contraire, il prend sa tête entre ses mains.

-Je me suis marié avec une femme qui ne m'aime pas et qui ne m'aimera, sans doute, jamais. De plus, je suis un horrible père. Tu penses que j'ai besoin d'un gamin pour me dire que je suis lâche ? Tout ce que tu viens de dire, je le sais déjà.

-Pourquoi vous n'essayez pas d'arranger la situation avec votre fille ? demandai-je en tirant sur ma cigarette.

-Parce que la vie de Catalina est plus belle sans moi.

-Ça, vous l'ignorez complètement.

Son père me regarde d'un air triste. Une question me brûle les lèvres.

-Vous saviez qu'Alexandre avait pris l'habitude de frapper votre fille ? Et qu'elle a perdu son enfant à cause de lui ?

Il a baissé les yeux. Putain, je suis sûr qu'il le savait.

-Je me doutais qu'ils avaient leurs problèmes. Mais j'ignorais que Catalina avait été enceinte.

-Ce n'était pas des simples problèmes. Au lieu de l'aider, vous l'avez jetée dans la gueule du loup. Vous me donnez la gerbe.

François m'a lancé un regard noir.

-Votre fille est une femme extraordinaire. Un jour, elle arrêtera de vous courir après. Ce jour là, ce sera trop tard pour se rattraper.

J'ai écrasé ma cigarette dans le cendrier et suis rentré dans l'appartement. Cata et Sacha dansent et chantent ensemble sous les yeux bienveillants de sa mère. J'ai la plus belle copine du monde. Mes yeux n'arrivent pas à se décoller d'elle. Je sais que je la connaît pourtant elle est aussi enivrante qu'une inconnue. La routine a toujours tué mes autres relations. Elle n'a pas sa place dans ma relation avec Catalina. Parce qu'avec Catalina, j'ai l'impression aucuns jours ne se ressemblent.

-Viens danser avec moi, dit-elle.

-Tu sais que j'ai horreur de danser.

-Juste une petite valse, me supplia-t-elle.

-J'suis pas le genre de mec qui danse des valses.

-S'il-te-plaît.

-Bon d'accord, abdiquai-je.

Catalina a enroulé gracieusement ses mains autour de ma nuque tandis que les miennes sont sur ses hanches. On danse en fonction du rythme de la musique. Je ne sens pas le regard de mes potes ni celui de sa mère. J'ai limite l'impression d'être seul avec elle.

-Je t'aime, balança-t-elle.

Ses yeux couleur océan ne me lâchent pas. Et je me suis plongé dedans.

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Fin du 44ème chapitre !
Peut-être que je vais poster un autre chapitre aujourd'hui mais je ne suis pas encore sûre ! Merci à ceux qui laissent des messages, ceux mettent mon histoire dans leur bibliothèque et ceux qui la lisent sans interagir ! Je suis contente que mon histoire vous plaise !
Bisous ❤️