Chapitre 18 : Les Retrouvailles

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*Catalina*
Après une douche brûlante, je me suis levée pour aller petit déjeuner avec Ken. La soirée d'hier tourne en boucle dans ma tête. Impossible de la chasser.

-Vous avez bien dormi ? demanda le père de Ken

-Catalina s'est endormie sur la plage, dit Ken.

-Je ne te connaissais pas aussi romantique, ajouta Alice.

-Ta gueule, rétorqua-t-il.

-Samaras ! Sois gentil avec ta sœur.

Les parents de Ken ont rigolé tandis que ce dernier a levé les yeux au ciel.

-Tu rentres quand à Paris ? demanda la grand-mère de Ken.

-Notre avion décolle vers 4h00, Yiayiá.

-Ken ? dis-je

-Oui ?

-Il est hors de question que tu me paies mon billet d'avion, tu le sais ?

-Et si je te dis que j'ai déjà pris ton billet, tu vas faire quoi ? répondit-il sur un air de défi.

-Cessez de vous chamailler comme un vieux couple, ajouta Alice.

-Que fais-tu de la journée Catalina ? demanda sa grand-mère.

-Rien, enfin je pense.

-Parfait, tu vas pouvoir passer la journée avec moi alors.

Ken n'a pas rétorquer. Après avoir mangé, tout le monde est retourné à ses occupations tandis que Yiayiá a pris ma main pour que je l'accompagne marcher.

-J'adore l'endroit où vous habitez, Madame.

-Par pitié, appelle-moi Yiayiá mais surtout pas madame.

J'ai rigolé à sa réflexion.

-L'Espagne te manque hein, ma chérie ?

Le ton maternel qu'elle utilise me brise le coeur. Je n'ai jamais eu ce genre de conversation avec ma mère. Mais, attendez. Comment elle sait que j'habitais en Espagne avant ?

-Ken vous a parlé de moi ?

-Un peu, dit-elle malicieusement.

-L'Espagne me manque énormément. Mais, je me suis attachée à Paris. Enfin surtout à ses habitants.

-Et à mon petit fils, aussi.

-Il joue son rôle aussi, rigolai-je.

-Je t'aime bien, avoua-t-elle.

-Ah bon ?

-La dernière fille que j'avais rencontrée était Camille. Une vraie peste. Mais Ken s'obstinait à voir le bien qu'elle avait en elle.

-Je ne la porte pas dans mon cœur non plus.

Yiayiá m'a emmenée dans le coin le plus haut de son village. On arrive à voir l'océan à perte de vue. Les vagues viennent se fracasser violemment contres les rochers, arrachant alors la flore présente sur ces derniers.

-C'est magnifique, dis-je époustouflée.

-En effet, répondit-elle. J'aime bien venir ici.

-Je comprends pourquoi.

-Catalina, je dois te demander quelque chose qui me tracasse.

-Oui ?

-Quelles sont tes intentions avec mon petit-fils ?

Pas sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant