Chapitre 16 : Âmes soeurs

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*Catalina*
L'avion vient d'atterrir. Je suis un peu fatiguée puisque je me suis levée assez tôt. D'ailleurs, j'ai dit à personne que je rejoignais Ken en Grèce. Tant mieux. J'évite les questions excessives et les rires des garçons. Après 15 minutes d'attente, j'ai récupéré ma valise et me dirige vers la sortie. Je vois des gens attendre avec des pancartes, excités à l'idée de se retrouver. Ken est debout et fixe les sorties. Il ne m'a pas vu. Accompagné de son éternelle casquette, il est toujours aussi beau. Il regarde l'heure à chaque minute, comme s'il était pressé de me retrouver. Furtivement, je suis arrivée derrière lui. Je lui ai caché les yeux.

-Devine qui suis-je ?

-Une fan, dit-il en rigolant.

Il s'est retourné et m'a fait un bisous sur le front.

-Tu as passé un bon vol ?

-Oui. Par contre, je vais devoir faire une sieste. Je suis épuisée.

-À propos de ce sujet-là....

-Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je intriguée.

-La maison de Yiayiá n'est pas très grande et toutes les chambres sont prises. J'irai dormir sur le canapé pour te laisser mon lit.

-T'es malade. On peut dormir ensemble.

J'essaie de dissimuler ma joie. L'idée de m'endormir près de lui me rend heureuse.

-Ça veut dire quoi Yiayiá ?

-Grand-mère en grec, répondît-il.

-Je vais rencontrer toute la famille Samaras alors.

-Ne me fais pas honte, dit-il en rigolant.

-Ce n'est pas mon genre, rajoutai-je en lui tapant l'épaule.

Arrivés dans la voiture, Ken a pris le volant. Sa grand-mère habite loin de l'aéroport. Bercée par la conduite de Ken, je me suis endormie.

*Ken*
Nous sommes arrivés chez Yiayiá. Cata dort encore. Son sommeil a l'air d'être profond. Cependant, je peux quand même la réveiller en sursaut.

-Catalina ! hurlai-je

Elle s'est réveillée d'un seul coup, complètement apeurée.

-T'es bête, dit-elle. Tu m'as fait peur.

-C'était le but recherché, princesse.

-Pour la peine, sors ma valise.

-Et si je veux pas ? dis-je malicieusement.

-Ne me cherche pas, Samaras.

J'ai ouvert la portière et récupéré la valise, plus lourde que moi, du coffre. Toute ma famille est installée à table, visiblement en train de nous attendre pour déjeuner.

-Bonjour, dit Catalina toute souriante.

-Catalina ! cria Alice en sautant dans ses bras. Je suis heureuse de te revoir.

Catalina a dit bonjour à mes darons et à Yiayiá.

-Heureuse de rencontrer celle qui fait tourner la tête de mon petit Ken, dit Yiayiá.

-Ça lui arrive de faire tourner la mienne aussi, répondît-elle en riant.

Le déjeuner s'est bien passé. Alice, Antoine et ma grand-mère sont partis regarder la télé. Mes parents, Catalina et moi sommes dehors.

-Que font vos parents dans leur vie ? demanda ma mère.

-Vous pouvez me tutoyer, répondit gentiment Catalina.

-Que font tes parents alors ?

-Mes deux parents travaillent dans l'entreprise familiale.

-Et comment s'appelle-t-elle ? dit mon père.

Concernant ses parents, Cata est une véritable tombe. J'arrive à sentir l'embarras qu'elle ressent face aux questions de mes parents.

-Entreprise Lañez.

-T'es la fille de François et Elisabeth Lañez ? dis-je.

Je savais que ses parents avaient de l'argent. Mais, je ne savais pas qui sont ses parents.

-Oui, fit-elle. Mais, ce n'est pas quelque chose que j'aime crier. La relation avec mes parents est assez tendue.

-Comment tu as rencontré Ken ? demanda mon père pour changer de sujet.

-Elle m'a foncé dessus papa ! Après, on s'est revus chez 2zer puisqu'elle connaît Sacha.

-Tu connais Sacha ? répéta ma mère. Tu lui diras qu'elle me manque beaucoup. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

Ma mère a une relation spéciale avec tous mes amis. Après tout, elle les a vus grandir. Nous avons parlé à peu près quelques heures. Cata est partie faire une sieste, ratant alors le dîner. Le dîner est passé rapidement. Yiayià m'a semblé préoccupée. Je suis parti allumer une cigarette.

-Tu devrais arrêter de fumer mon garçon, dit Yiayiá.

-Un jour, promis.

-Ton amie a l'air triste, dit-elle d'une petite voix. On arrive à le voir dans son regard.

-Elle l'est. Même si j'essaie d'y remédier.

-Ne lâche jamais.

-Pourquoi ? dis-je intrigué.

-On dit qu'il faut être deux blessés pour se rencontrer, êtres deux errances, deux âmes perdues. Si l'une est forte, elle écrase l'autre et finit par l'achever. Elle et toi, vous allez vous sauver.

Yiayiá a toujours été une femme très perspicace. Néanmoins, ses paroles me terrorisent.

-J'ai peur d'elle. De ce qu'elle pourrait me faire.

-La passion déborde de vos yeux. L'amour rattache votre deux cœurs abîmés. Vous, vous êtes deux âmes sœurs.

-Et si cela se termine mal ? dis-je en tirant sur ma cigarette.

-Si vous êtes réellement des âmes sœurs, vous finirez ensemble. Même si tu lui fais du mal. Même si elle te fait du mal. Même si vous vous disputez. Les âmes sœurs retrouvent toujours leur chemin vers l'autre.

-Merci, Yiayiá.

D'un seul coup, je me suis levé pour aller réveiller Catalina. Arrivé dans la chambre, j'ai enfilé un maillot de bain et remis mes vêtements.

-Cata, dis-je d'une voix douce. Réveille-toi. Je t'emmène quelque part.

Elle a ouvert doucement les yeux.

-Mets un maillot de bain. On va à la mer.

-C'est pas dangereux d'y aller la nuit ? demanda-t-elle en baillant.

-Pas si je suis là pour te protéger.

Je suis en train d'attendre Cata. Quelques minutes plus tard, elle est descendue, vêtue d'un de mes sweats au-dessus de son maillot de bain. La plage est magnifique. Le soleil s'est couché.

-Ça faisait des années que je n'avais pas revu la mer, dit-elle.

En une fraction de seconde, elle a enlevé mon sweat. Son corps est le plus beau que j'ai vu de ma vie. Je n'arrive pas à décoller mes yeux d'elle.

-Tu comptes y aller sans moi ?

-Pas sans toi, dit-elle

*************
Fin du seizième chapitre ❤️
J'espère que l'histoire vous plait autant qu'à moi !
Petite inspiration : On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt (je vous le conseille fortement)

Pas sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant