Pas sans toi.

Chapitre 22 : Jeu Dangereux

*Catalina*
Nous sommes le 8 janvier. Ken part demain. Suite à ma requête, Ken a passé ses jours chez moi. On a parlé, on a rigolé, on a mangé et on a fait l'amour. En lui demandant de recommencer, j'ai choisi la facilité. C'est plus simple de se lancer dans cette histoire plutôt que de le laisser partir en tournée sans qu'il sache l'effet qu'il a sur moi. L'idée de le savoir loin de moi me brise le coeur.

-Tout va bien ? me demanda Ken tout en caressant mon dos.

-Tu pars demain, dis-je attristée.

-Ton plan cul va te manquer ?

-Ken Samaras va me manquer.

Ken cache ses sentiments. D'une certaine manière, je ne peux pas lui en vouloir. Il m'a dit plusieurs fois qu'il n'aime pas les relations.

-Ferme les yeux, m'ordonna-t-il.

J'ai exécuté ses ordres.

-Dès que tu fermeras les yeux, tu penseras à tous ces moments. Je serais jamais loin de toi.

-Tu peux me faire une promesse ?

-Bien sûr.

-Revenez dès que vous aurez l'opportunité.

-C'est promis, princesse.

Il s'est levé en direction de ma cuisine pour me faire à manger. Il est en caleçon. Je ne peux m'empêcher de le regarder. Son corps est fascinant.

-T'apprécies la vue ?

-Très, dis-je.

Soudain, la porte de mon appartement s'est ouverte.

-Salut ! cria Deen. Il est temps de....Ah ! Ils sont presque à poil !

Les garçons sont entrés, petit à petit, dans mon appartement. Je suis actuellement en sous-vêtements devant eux. Face à la surprise, j'ai rougi.

-On était venus pour manger et pour aller en boîte après, dit Mekra en s'empêchant d'exploser de rire. Mais, je vois qu'on dérange un peu.

-Pas du tout, répondis-je. Laissez moi juste le temps de m'habiller.

-Moi, ça ne me dérange pas, dit 2zer.

-Ta gueule, répondit Ken.

J'ai rigolé et enfilé un peignoir. En même temps, j'ai pris un jogging pour le donner à Ken.

-Pour couvrir tes fesses, dis-je en lui lançant le bout de tissu.

-Merci, princesse, dit-il en me faisant un bisou sur le front.

-On a raté un épisode ? demanda Sacha.

-Rien de spécial, répondit Ken.

Sa réponse est un peu froide. Mais je peux le comprendre, du moins je m'efforce à essayer de le comprendre.

-Puisque vous restez manger, je tiens à dire que je fais un plat végétarien.

-T'es relou Greta Thunberg, souffla Mekra.

-Tu veux que je t'appelle par ton vrai prénom ? rétorqua-il

-On va se battre, Ken.

Les deux garçons ont explosé de rire.

-On va en boîte ce soir ? demandai-je.

-Pour profiter de notre dernière soirée ensemble, me répondit Framal.

Nous avons dîné. Doums et Alpha ont essayé de camoufler le départ de demain par des blagues. Personne n'ose le dire réellement mais on va se manquer mutuellement. Sacha est sur les genoux de Mo et lui lance des regards. Il faut qu'elle me raconte ce qu'il s'est passé entre eux.

-Sacha, viens avec moi, on va se préparer, dis-je.

-J'arrive.

Assise sur mon lit, elle observe les draps avec un sourire aux lèvres.

-Donc, toi et Ken ?

-Donc, toi et Sneaz ?

Elle a rigolé, comprenant bien que j'essaie de fuir la discussion.

-On a décidé de prendre notre temps. Et vous ?

-On s'amuse.

Après avoir terminé de se préparer, nous avons rejoint les garçons. Puis, nous sommes partis vers la boîte.

*Ken*
La boîte est bondée de monde. L'air est un peu suffocant, ce qui m'empêche de me détendre. Les gars boivent, rigolent et fument. Catalina et Sacha dansent au milieu de la foule. Y'a de la meuf à cette soirée mais je ne vois qu'elle. Et ça me rend ouf.

-Salut Nekfeu, dit une femme.

Je me suis retourné. Elle est grande, fine et blonde. Physiquement, elle me plaît. Peut-être que je dois voir ailleurs pour dégager Cata de mes pensées.

-Salut.

-J'adore tes sons. Surtout « on verra », un vrai classique.

La discussion est plate mais la fille ne l'est pas. Elle n'est pas intéressante. Sur un coup de tête, je l'ai pris par la nuque pour l'embrasser. À la fin de notre échange, les yeux bleus de Cata me fixent de la fosse. Son visage me pose des milliers de questions. Puis, elle se retourne, mettant fin au supplice que représente ses yeux sur moi.

-Ça te dit de terminer ta soirée chez moi ? me demanda-t-elle.

-Je dois régler un truc et on y va.

Elle m'a souri.

-Tu vas où ? me questionna Hugo

-Voir Cata.

Je suis descendu dans la foule. Elle est là en train d'embrasser un inconnu. Cette vue m'énerve au point de vouloir frapper l'homme goûtant aux lèvres de Cata. Faut surtout pas que je reste là. Ainsi, je suis parti dehors pour fumer. La nicotine qui rentre dans les poumons accentue mon énervement. Je vais vriller.

-Tu en n'as pas marre de t'exciter sur ta pauvre cigarette ? demanda une voix féminine que je connais trop bien.

-Dégage, ordonnai-je froidement.

Cata me dévisage.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tu embrasses des inconnus, voilà ce qu'il y a.

-Tu n'as pas des leçons à me donner sur ce sujet là, pesta-t-elle.

J'ai compris. Elle a embrassé ce mec pour me provoquer.

-C'est pas la même chose.

-Ah bon ? Donc tu as le droit d'embrasser une fille et moi, je dois t'attendre comme une conne ?

Elle est énervée. Son ton est sec et coupe comme des lames de rasoir.

-Si tu veux te comporter comme une pute, c'est ton problème.

-Va te faire foutre, Ken.

-Tu sais quoi Catalina ? Pas la peine de venir demain. Je n'ai aucune envie de te voir.

-Message reçu, dit-elle d'une voix remplie d'amertume et de déception.

Elle n'est pas rentrée dans la boîte. Elle s'est engouffrée dans la nuit parisienne. Je veux lui courir après pour lui hurler que je ne pense pas ce que je viens de dire. Mes jambes sont figées sans doute à cause du poids de mes démons. Camille, la mort et mes anciennes années obscures me regardent me noyer, chaque jour un peu plus.

« Je n'sais pas pourquoi les hommes veulent détruire tout ce qu'ils veulent s'approprier »
Je suis désolé Catalina.

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Fin du vingt-deuxième chapitre
Dernière ligne droite avant la fin du confinement, faites bien attention à vous et vos proches...
Bisous❤️