*Ken*
J'ai beaucoup fumé que j'en perds la notion du temps. Je ne sais pas où je suis, dans la rue visiblement. Je suis dans un état minable alors que j'ai un concert dans 1 heure. Mon bigo sonne en continu mais je ne veux pas répondre. J'ai besoin d'être un peu seul. Je suis perdu, dans les deux sens du terme. Je tire, encore une fois, sur mon joint. Soudain, mon téléphone, entre les appels de mes reufs, a affiché un message de Catalina.« Cata : Je ne suis pas la bienvenue à ton concert. Néanmoins, retrouve les gars et va sur scène. Si tu tiens à moi, fais-le. Je t'en supplie. »
J'ai soufflé d'épuisement. Puis, j'ai décroché à l'appel de Sneaz. J'entends mon pote demander aux autres de se taire.
•Conversation téléphonique•
-Putain, Ken ! hurla Sneaz. T'es où ?
-Je t'envoie ma localisation par message. Venez me chercher.
-On arrive.
-Mo ?
-Ouais ?
-Elle est où Cata ?
-On ne sait pas. Loin, sans doute. On s'en chargera plus tard.
•Fin de la conversation•
Après avoir envoyé ma localisation, les gars n'ont pas mis longtemps à débarquer. On a tout de suite foncé vers la salle de concert. L'ambiance est assez lourde à cause du mélange des inquiétudes et de l'énervement de mes reufs. Cependant, le concert s'est bien passé. Dans deux semaines, la tournée prend fin, je l'ai décidé. Elle aurait dû durer plus longtemps mais je ne vais pas tenir plus. Actuellement, je me trouve dans la chambre d'hôtel, entouré de toute la bande. Sacha pleure.
-Je dois lui envoyer un message, dit-elle en reniflant.
-Ma belle, calme toi, tenta Sneaz.
-On doit d'abord terminer la tournée avant de régler ce problème, expliqua Framal.
-On l'a laissée partir ! hurla Sacha. Ça se trouve elle a fait une bêtise, ça se trouve elle est partie, ça se trouve....
-Sacha ! cria Deen. Arrête, s'il-te-plaît.
-Ne panique pas pour rien, rajouta Mekra.
-Elle est peut-être juste rentrée à Paris, rassura Alpha.
Les larmes de Sacha ont continué de couler. Cette vue me fait mal. Je n'aime pas voir mes amis tristes. Je me pose dix mille questions à la minute. J'ai la migraine.
-Tu en penses quoi Ken ? demanda Sacha.
-Je vais terminer la tournée. Tu ferais mieux de rester avec nous. Ça te fera du bien, non ?
-Peut-être, répondit-elle d'une petite voix.
-Ça va aller. Ne t'inquiètes pas.
Mon ton essaie d'être rassurant. Mais ma détresse arrive à se lire sur mon visage. L'atmosphère devient de plus en plus pesante. À travers la fenêtre, je regarde le ciel étoilé. Je me demande où se trouve Catalina et ce qu'elle fait. En regardant l'immensité obscure, je me demande comment la situation a pu dégénérer. Cata était censée venir passer deux jours calmes avec moi. J'ai tout gâché.
-Elle m'a envoyé un message avant que je décroche à l'appel de Sneaz, dis-je.
-Elle a dit quoi ? demanda Deen, encore énervé.
-Elle m'a demandé d'aller à mon concert.
Les gars se sont regardés. Nous sommes tous remplis de regrets.
*Catalina*
Les images tournent constamment dans ma tête. Je revois les regards froids des garçons et la lâcheté de Sacha. Une rupture amicale fait dix fois plus mal que n'importe quel événement. Je me suis ouverte à eux comme je n'avais jamais fait auparavant. Il n'y a pas pire que la sensation de regretter de s'être ouvert aux gens. Je sens mon cœur s'exciter dans ma poitrine. J'ai même l'impression qu'il va en sortir. Je vais vriller.Je suis dans l'aéroport. Certains gens me dévisagent, sans doute parce que mes larmes ont envahi mon visage. D'autres essaient de se montrer compatissant, en vain. J'ai pris un billet d'avion pour rentrer à Paris. Je ne sais même pas ce que je vais faire là-bas. Sans Sacha et les gars, ma vie parisienne n'a plus trop lieu d'être. Je n'ai pas envie de rentrer dans cet avion. J'ai plutôt envie de fondre sur le siège sur lequel je suis assise, jusqu'à ce que disparition s'en suive.
« Nous attendons le dernier passager pour le vol en direction de Paris. Merci à Catalina Lañez de se présenter au plus vite »
J'ai soufflé puis je me suis dirigée vers la porte. J'ai entendu quelques passagers se plaindre quand je suis rentrée. À vrai dire, cela m'importe très peu. L'avion décolle en même temps que mes espoirs d'une possible réconciliation. Après une bonne heure de vol, j'ai pris mon téléphone.
« Moi : Salut Léo ! Ça te dit de venir chez moi ce soir ou demain ?
Léo : Euh, bien sûr.
Moi: Je te passe mon adresse. »
Ce n'est pas forcément la bonne manière de gérer mes émotions, je suis d'accord. Mais, je suis au plus bas. En rentrant chez moi, je me suis affalée sur mon lit. Là, tout de suite, j'aimerais disparaître. Malgré les événements, j'ai réussi à m'endormir.
———————
Je me suis réveillé par le bruit à ma porte. Il est actuellement 18h. J'ai dormi l'équivalent de 10 heures, ce qui est énorme. À moitié endormie, j'ai ouvert ma porte.-Salut ! dit Léo avec une voix enjouée. Je viens de te réveiller ou quoi ?
-En quelque sorte, répondis-je.
Il est entré dans mon appartement. Puis, d'un seul coup, je l'ai embrassé. Il ne m'a pas repoussé mais il ne comprend pas ma soudaine envie.
-Tu en as envie ? me demanda-t-il.
-Oui. Fais-moi oublier, dis-je d'un ton suppliant.
Il m'a embrassée, plus fort cette fois-ci. J'essaie d'éclipser Ken de mes pensées. Mais c'est réellement compliqué. Il a enlevé mes vêtements et j'ai enlevé les siens. Pendant une fraction de seconde, j'ai réussi à oublier mes problèmes. Léo est dans mon lit et regarde le plafond.
-Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? dit-il.
-Il me semble qu'on vient de faire l'amour, rétorquai-je en essayant de rigoler.
-Je ne te parlais pas de ça.
-Ah bon ? De quoi parlais-tu alors ?
-Avant que tu m'envoies un message. Je sais quand une fille essaie d'en oublier un autre.
-Je suis désolée, fis-je, gênée.
-Ne le sois pas. Cela ne me dérange pas.
Je viens de me servir de lui et il ne s'énerve pas. Je suis assez étonnée.
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Fin du vingt-sixième chapitre
Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre mon histoire. Merci énormément ! ❤️
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Pas sans toi.
Fanfiction23 ans à peine, Catalina essaie de vivre dans la capitale française. Elle est lassée par sa vie morose, sans goût, dictée par les attentes de ses parents. Elle porte le poids de sa vie et de son passé. Parfois, elle aimerait tout lâcher et se sentir...