Chapitre 37 : L'ultime confrontation (2)

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*Ken*
Je suis en train de fumer avant de monter dans mon appartement avec mes reufs. Je sens la nicotine rentré dans mon organisme, ce qui me provoque un bien fou. L'addiction à la cigarette, c'est réellement mal. Un jour, il faudrait que j'arrête.

-J'irais bien en soirée ce soir, dit Doums.

-Tu devrais aller voir Adèle plutôt que de passer ta vie en soirée, rajouta Framal en riant.

-Je viens de passer deux semaines avec elle, se défendit-il.

-Avec la naissance de ta fille, ça doit pas être simple tous les jours, dis-je.

-Tu n'as pas idée, frère. Elle ne fait même pas encore ses nuits.

Il a rapproché le joint de ses lèvres.

-Et tu devrais arrêter cette merde, repris-je.

-Oui, maman.

On a rigolé puis nous sommes rentrés dans le haul. Soudain, on a entendu un bruit de vase cassé puis des hurlements.

-Putain, les voisins ils sont chiants.

-Euh Ken ? dit Mo.

-Ouais ?

-Je crois que ça vient de ton appartement.

Catalina. Dans un élan de panique, j'ai monté les escaliers avec une vitesse impressionnante. J'ai défoncé ma porte. La scène qui est devant moi ressemble un réel fait divers. Il y a du verre éparpillé sur le sol. Catalina est au sol avec le visage ensanglanté. Un homme de dos se tient devant elle. Il s'est retourné. Et j'ai l'ai reconnu.

« Montée de colère quand elle m'a dit qu'son nouveau mec l'avait cogné.
Alors j'ai appelé ce fils de pute, j'ai tapé ce fils de pute.
Mais après quelques disputes, elle a rappelé ce fils de pute. »

Cette fois-ci, je n'ai pas perdu mon sang froid. Catalina ne peut pas me voir comme ça. En plus, les gars sont juste derrière moi. Étrangement, j'arrive à rester assez calme. Mais ce n'est pas le cas de mes reufs.

-C'est toi qui a fait ça ? dit Deen en l'attrapant par le col.

-T'es un de ces connards que Catalina se tape ?

Le premier coup est parti. Deen a frappé tellement fort qu'Alexandre est tombé sur le sol.

-Si tu veux pas que j'appelle les flics, casse-toi, dis-je en lui crachant dessus.

Je sais, c'est pas classe. Mais en vrai dire, je m'en branle réellement.

-Et si tu veux pas finir la gueule en sang, rajouta Mo.

-Je t'ai déjà envoyé à l'hôpital, je peux très bien le refaire, renchéris-je.

Il s'est relevé difficilement. Puis, je me suis retourné vers Catalina. Son visage d'habitude parfait fait peur à voir. Son arcade sourcilière s'est ouverte. Elle saigne beaucoup. Bordel, je déteste la vue du sang. Alexandre s'est dirigé vers la porte.

-Je suis désolé, Catalina, dit-il.

Il est désolé ? Il vient de lui balancer mon seul vase à la gueule et il a le culot de lâcher un simple
« désolé». Il faut être un lâche pour lever la main sur une femme. Il faut être un moins que rien, une grosse merde, un faible.

-Tu ne peux pas en aimer un autre, rajouta-t-il. Il ne t'aimera jamais comme moi.

-Casse-toi, balançai-je en hurlant.

-Ne t'attaches pas à elle. Elle finira par te fuir.

Est-ce possible d'être autant déconnecté de la réalité ?

-Dégage avant que je te casse la gueule.

Et puis, il est enfin parti. Mes reufs ont fermé la porte et sont partis chercher des trucs pour la soigner dans ma salle de bain. Je me suis rapproché d'elle. Elle est un peu distante et recroquevillée sur elle-même. Elle se touche constamment le ventre,
ce qui m'intrigue fortement. Elle est en train de faire une crise d'angoisse. J'ai ouvert mes bras et elle s'est brisée à l'intérieur. Elle a imbibé mon t-shirt de sang et de larmes mélangés à du mascara. Elle respire tellement fort que je peux arriver à sentir que ses poumons sont affolés. Peu à peu, elle a enfin commencé à se calmer. On s'est séparés et Mo s'est approché d'elle.

-Ça va un peu piquer, expliqua-t-elle. Mais on doit désinfecter la plaie.

Il a posé le coton sur sa blessure. Elle a gémi de douleur.

-Je vais lui casser la gueule, putain, balança Doums.

-Ce n'est pas grave, fit-elle.

-Si, c'est grave, Cata. Il t'a balancé un vase au visage. Et si on n'était pas arrivés, je me demande ce qu'il aurait pu faire.

-Doums, je vais bien. Ne t'inquiète pas. Est-ce que vous pouvez appeler Sacha ? J'ai besoin qu'elle soit là.

-Je termine de faire pression sur la plaie, dit Mo, et on l'appelle. Elle va paniquer si elle voit du sang partout.

*Catalina*
J'ai la tête qui tourne et j'ai du mal à me concentrer. Ken est parti chercher à manger tandis que Mo est parti chercher Sacha. J'ai la tête posé contre l'épaule de Framal. Les garçons parlent mais mon esprit est ailleurs. Pourquoi Alexandre ne veut-il pas me laisser tranquille ?

-Tu vas bien Lina ? demanda Framal.

Automatiquement, j'ai souri au surnom utilisé.

-Je suis un peu fatiguée, dis-je.

-J'ai envie de le tuer, renchérit son frère. On ne touche pas à un membre du screw.

-Vous avez déjà eu 46 rappels à la loi, expliquai-je. Ce n'est pas une bonne idée.

-Y'a pas une grande différence entre 46 et 47, dit Framal.

J'ai rigolé. Malgré la douleur intérieure, mes amis arrivent à me remonter le moral.

-C'est un grand malade, dit Doums en ramassant les bouts de verre sur le sol. Il a cru que le lancer de vase était rentré aux jeux olympiques ou quoi ?

J'ai littéralement éclaté de rire. Combattre la peine par le rire, c'est réellement une bonne idée. Soudain, la porte s'est ouverte et Sacha est rentrée en trombe dans l'appartement.

-Comment tu vas, ma belle ?

-J'ai connu mieux.

-Quel fils de pute, dit-elle en prenant dans ses bras.

Elle m'a serré tellement fort que j'ai bien cru que j'allais arrêter de respirer.

-Demain, on va se faire une petite soirée entre filles, ça nous fera du bien.

Je lui ai souri tendrement.

-Il t'a bien amoché, remarqua-t-elle d'un air grave.

-Il a déjà fait pire. Viens, on n'en parle pas.

Ken a débarqué avec la nourriture. Après mon altercation avec Alexandre, ce repas tombe réellement à pic.

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Fin du tente-septième chapitre !
Donnez moi vos retours sur mon histoire depuis le début !

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