Chapitre 27 : À ta recherche (1)

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*Catalina, 1 semaine plus tard*
Je suis allongée dans mon lit. À côté de moi, Léo dort calmement. J'ai séché les cours depuis mon retour brutal de Marseille. Ainsi, l'école a jugé bon de me virer. J'ai l'impression que je perds le contrôle de ma vie. Le crew me manque énormément. Voir leurs stories me fend, chaque jour, le cœur un peu plus profondément.

-Tu vas bien ? dit-il en se réveillant.

-Non, dis-je honnêtement.

-Je peux faire quelque chose ?

-Je ne pense pas. À vrai dire, toi et moi, c'est une mauvaise idée.

-Pourquoi ?

-Parce que tu n'es pas celui que j'aime.

Léo n'a pas l'air étonné de ma révélation.

-L'homme que tu aimes a énormément de chance, dit-il. Tu sais, aussi bizarre que cette relation a été, je t'aime bien.

-Comment tu peux me dire ça alors que je me suis servie de toi?

-Tu t'es jamais servie de moi, expliqua-t-il. Je savais à quoi m'attendre. Tes yeux peuvent me mentir mais pas ton coeur.

Je suis touchée face à son énorme gentillesse.

-Je sais ce que je vais faire, désormais.

-Ah bon ? me demanda-t-il. Que vas-tu faire ?

-Retourner aux sources.

_________

*Ken, 2 semaines après Marseille, sois la fin de la tournée*
Je suis rentré à Paris après un mois de tournée. Agréablement, les deux dernières semaines ont été supportables malgré les événements de Marseille. Catalina est même sortie de mes pensées pendant un jour ou deux. Maintenant, je suis à Paris. Et tout me rappelle son absence. J'ai besoin d'aller lui parler. Je sais que les gars veulent aussi lui parler pour s'excuser. J'ai donc décidé d'aller à son appartement puisqu'elle ne répond à mes nombreux messages. Arrivé devant chez elle, je sonne. Personne ne me répond. Après quelques minutes, la gardienne est sortie.

-Bonjour Madame DuPont, dis-je.

-Bonjour, répondit-elle. Vous sonnez pour qui ? Je vous ai déjà vu, vous venez voir Catalina Lañez.

-Oui, avouai-je.

-Elle est partie il y a semaine.

Pardon ? pensai-je.

-Partie où ? demandai-je.

-Elle n'a pas voulu me dire, pesta-t-elle. J'ai juste les coordonnées de sa mère, son père et du jeune homme qui est venu pendant une semaine.

Léo. Mon énervement se réveille.

-Je pourrais les avoir ?

-Tenez jeune homme, dit-elle en me donnant deux bouts de papiers.

Léo habite dans le même arrondissement que moi, c'est-à-dire, le 13e. Après quelques minutes de métro et de marche, je suis devant sa porte d'appartement. Je suis terrifié à l'idée que Catalina m'ouvre cette porte. J'ai peur de vriller et de me défouler sur Léo. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai sonné à la porte. Un homme m'a ouvert.

-Bonjour, dit-il. Vous êtes qui ?

-Ken Samaras. T'es bien Léo ?

-Oui.

Ce dernier m'a fait entrer dans son appart. Il n'a pas l'odeur de Cata ; elle n'est jamais venue ici.

-Donc, c'est toi, dit-il en riant.

-Moi ? répondis-je intrigué.

-L'homme qui occupe les pensées de Catalina.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous ?

À vrai dire, je ne suis pas sûr de vouloir entendre sa réponse.

-Elle m'a envoyé un message pour me demander de passer un soir. Il ne s'est rien passé de sentimental. Juste du sexe. Pour t'oublier, je pense.

Je suis rassuré et meurtri à la fois. Je hais l'image d'eux deux en train de baiser. Mais, je me hais encore plus pour lui avoir fait du mal.

-Elle est où ? demandai-je.

-Elle n'a pas précisé. Elle m'a juste dit qu'elle allait retourner aux sources.

-Merci, dis-je en me dirigeant vers la porte.

-Et Ken ?

-Oui ?

-Avant de partir, elle m'a dit que je n'étais pas l'homme qu'elle aimait. Je pense qu'il est important que tu le saches.

J'ai fermé la porte de son appartement. Mon cerveau va exploser. Qu'est-ce qu'elle a voulu dire par «retourner aux sources »? Elle est peut-être partie voir ses parents ou en voyage. La révélation de Léo me trouble encore plus. Est-ce qu'elle a avoué à Léo qu'elle m'aime ? Mon téléphone a sonné, me sortant de mes pensées.

•Conversation téléphonique•

-Est-ce que tu l'as retrouvée ? demanda Sacha.

-Je vais aller chez ses parents.

-Tu veux dire que tu comptes aller voir François et Elisabeth Lañez tout seul ?

-Oui, dis-je.

-Hors de question. Je t'accompagne. Tu vas te faire bouffer sinon.

-Ses parents sont si terribles que ça ? questionnai-je Sacha.

-Sa mère, non. Son père est l'homme le plus répugnant sur terre.

-On se retrouve là-bas ?

-Oui, je pars de chez moi.

-À plus, Sacha.

•Fin de la conversation•

Chercher Catalina dans Paris se révèle être un réel mystère. Ainsi, j'ai repris le métro en direction de l'appartement de ses parents qui est proche du sien. J'ai l'impression d'avoir passé ma journée dans le tro-mé. Sacha est déjà devant l'immeuble. Mon amie a l'air stressée puisqu'elle bouge dans les sens. J'ai vu qu'une seule fois Sacha stressée et c'était quand elle passait le bac de français. C'est tellement rare que cela m'effraie.

-Je t'attendais pour sonner, expliqua-t-elle.

-On dirait que tu as vu un mort, répondis-je. Tu fais un peu peur à voir.

-Attends de voir son père et tu me comprendras.

Sacha a appuyé sur le bouton puis la porte s'est ouverte, comme si nous sommes déjà attendus. Après avoir pris l'ascenseur, il nous a déposé au dernier étage. J'espère réellement que Catalina est partie chez ses parents. J'ai alors sonné à la porte. Décidément, sonner aux portes des inconnus risque de devenir un rituel pour moi. Puis, une femme nous a ouvert. Elle ressemble étrangement à Catalina mais elle n'a pas ses yeux. Elle est très élégante et a l'allure typique d'une bourgeoise.

-Bonjour Sacha, dit-elle. Bonjour, Ken.

Comment connaît-elle mon prénom ?

-Entrez, je vous en prie. Je m'attendais à votre visite.

L'intérieur de l'appartement est luxueux. Il est meublé avec du mobilier versaillais d'époque. J'ai presque l'impression de me retrouver au beau milieu du Château de Versailles. La seule touche de modernité concerne l'électronique avec l'énorme télévision qui est posée au centre du salon. J'ai donc compris les goûts de Cata au niveau des meubles.

-Est-ce que vous voulez du café ? Ou du thé ?

Non, je veux juste retrouver votre fille.

-Avec plaisir, Elisabeth, dit Sacha. Deux cafés, s'il-vous-plaît.

Après quelques minutes qui ressemblent à des heures, la mère de Catalina est revenue, les mains remplis. Après nous avoir servis, elle a abordé un air grave.

-J'ai besoin de vous parler, dit-elle sérieusement. Je suis réellement inquiète pour Catalina.

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Fin du vingt-septième chapitre :)
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