*Ken*
Mon corps se remplit automatiquement de joie et de bonheur lorsque mes yeux se posent sur elle. Ça fait depuis Noël que je ne l'avais pas vu. Elle est accompagnée de mes deux parents et d'Alice. Je suis surpris de les voir dans un événement aussi mondain et qui pue la thune à des kilomètres. Je me suis levé et j'ai pris ma grand-mère dans les bras.-Je suis content que tu sois là, Yiayiá.
-Moi aussi, mon garçon.
Lina s'est levée et a dit bonsoir à mes parents.
-Alors vous avez enfin décidé de vous remettre ensemble ? demanda-t-elle.
-Tu étais au courant...?
-Voyons, Ken, je sais tout, rigola-t-elle. Il était temps que vous arrêtez vos enfantillages. Je veux des arrières petit-enfants.
J'ai tout de suite tourné la tête vers Lina. Elle a un air misérable à l'évocation d'enfant. Je pense qu'elle n'a pas encore complètement fait son deuil. J'ai déposé un bisous sur sa tempe.
-Pour l'instant, je ne la partage pas, blaguai-je pour qu'elle puisse se détendre.
Cata a commencé à parler à ma famille tandis que je suis parti parler avec François, son père.
-Merci, lui dis-je en lui serrant la main. Votre surprise me plait énormément.
-Tu peux me tutoyer, répondit-t-il. Et ne me remercie pas, c'est normal. Si ma fille avait eu un accident, je pense qu'elle aurait aimé qu'Alma soit là.
Elisabeth a pris la main de son mari.
-Alors comme ça, vous vous êtes remis ensemble ?
-Oui, rétorquai-je, un peu gêné.
Elisabeth m'a pris dans ses bras comme pour me montrer son soulagement je pense.
-Merci de la rendre heureuse. Maintenant, va profiter de ta grand-mère, Ken.
Franchement, je suis content de m'entendre avec les parents de Catalina. Même si nos premiers rapports étaient particulièrement tendus, ils ont bien évolué depuis. Ils ont réellement changé. Savoir que ma copine peut compter sur eux me rassure beaucoup. Avant de rejoindre ma famille, je suis parti fumer. Désormais, les photographes sont partis et la rue a enfin retrouvé un minimum de calme.
-Il me semble que tu m'avais promis d'arrêter, rigola Yiayiá.
-Plus compliqué que je le pensais.
Yiayiá a continué de rigoler.
-Paris a tellement changé, remarqua-t-elle. La dernière fois où j'y étais allée remonte à des années. Ton grand-père m'avait emmené en voyage.
Une petite larme ruisselle d'un de ses yeux. Je fais partis des gens qui pensent qu'on ne fait jamais réellement le deuil de son âme sœur. Une partie d'elle est morte quand il est parti.
-Le temps passe si vite, Ken. Profite d'elle.
Je lui ai souris et je lui ai fait un bisous sur le front.
-C'était déjà prévu. Je la laisserai plus s'échapper.
*Catalina*
Sacha est un peu pompette. Elle rigole un peu trop fort, danse de tous les côtés et embrasse Sneaz à pleine bouche. Et elle est littéralement adorable.-T'es vraiment insupportable, dit Mo en caressant ses cheveux. Heureusement que je t'aime bien.
-J'y peux rien si le champagne tape sur le crâne, rétorqua-t-elle.
Soudain, mon père s'est levé et a tapé délicatement sur son verre pour avoir l'attention totale des invités. Il s'est raclé la gorge et un serveur lui a apporté un micro.
-Bonsoir, commença-t-il. Tout d'abord, je voulais vous remercier d'être venu pour les 30 ans de l'entreprise Lañez. Ça fait quelques année que nous travaillons ensemble et je suis ravi d'avoir trouvé des associés comme vous tous.
Les gens ont applaudi. Mon père est resté debout.
-Je tenais aussi à féliciter publiquement ma fille pour son livre et la notoriété qu'elle connaît.
Il s'est tourné vers moi.
-Ma petite Catalina. Ta mère et moi sommes extrêmement fiers de la femme que tu deviens chaque jour. J'espère un jour pouvoir avoir la force que tu nous montres à chaque fois. Tous les jours, tu défies la vie avec détermination et élégance. Tu es ma source d'inspiration ; tu me pousses à continuer à faire ce que je fais depuis des années. Je suis content de pouvoir t'appeler « ma fille ». Je t'aime fort.
Il a levé son verre.
-À ma fille. À ma femme.
Le discours de mon père me réchauffe le cœur. Il a eu à peine le temps que s'asseoir que je suis venu me loger dans ses bras. Il ne dit rien et je ne dis rien. La musique paraît moins forte d'un seul coup. Désormais, tout est plus calme.
Le reste de la soirée s'est plutôt bien passé. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Petit à petit, les invités ont commencé à nous dire au revoir et à s'enfoncer dans des grosses berlines noires. Dorénavant, il ne reste plus que ma famille et celle de Ken. D'une seule gorgée, je termine mon verre. Je prends la main de Ken.
-Viens, on danse.
-Mais il n'y a plus de musique, remarqua Ken.
-Qui a dit qu'on avait besoin de musique pour danser ?
Ken a niché ses mains sur ma taille tandis que je me suis accrochée à sa nuque. Même sans musique, nous dansons en rythme. Au dessus de nous, le plafond en verre réfléchissant le ciel et ses étoiles nous illumine. Avec classe, j'enlève mes talons qui me font souffrir depuis le début de la soirée. Je profite de chaque seconde passée dans ses bras. Le moment paraît idyllique. Je ne sens rien, ni les regards de ceux qui rangent ni ceux de nos familles. Dans cette pièce à moitié vide, il y demeure que lui, moi et nos pas de danse qui nous rapprochent du paradis. Ken m'a fait tournée sur moi-même et je retombe aussitôt dans l'emprise de ses bras.
-Tu t'en sors plutôt bien, rigolai-je.
-T'as vu ça, rétorqua-t-il en penchant sa tête en arrière pour rire.
Je ne peux m'empêcher de sourire face à son ricanement. Il m'obsède, me fait sourire et je le chéris plus que tout au monde.
-On y va ? demanda Sacha.
-Encore quelques minutes, répondis-je. Après, on vous rejoint.
*********
Fin du 68ème chapitre !
J'ai adoré le moment où Catalina et Ken dansent ensemble. Vous êtes 15k à lire mon histoire, merci énormément 🥺
Bisous !
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Pas sans toi.
Fiksi Penggemar23 ans à peine, Catalina essaie de vivre dans la capitale française. Elle est lassée par sa vie morose, sans goût, dictée par les attentes de ses parents. Elle porte le poids de sa vie et de son passé. Parfois, elle aimerait tout lâcher et se sentir...