Heureusement qu’on était en hiver et que mettre des jeans et manches longues ne paraissait pas étrange, car le pauvre corps de Soraia avait été particulièrement malmené ce week-end-là, parsemant sa peau si douce d’hématomes.
La semaine passa étonnamment vite, sans vraiment d’évènements importants. Tamryn était parti de la maison. Il faisait régulièrement des allers-retours, comme ça, et la brunette ne savait même pas ou le blondinet logeait en temps normal.
Idalina, elle, était toujours là. Elle passait à la villa de temps en temps, comme ce vendredi six décembre en fin de matinée. Elle portait un jean large sur lequel était brodé quelques papillons, et un col roulé rouge comme haut. Ses longs cheveux noirs et ondulés étaient lâchés, lui descendant jusqu’à ses fesses. C’était si beau. L’adolescente, car elle n’avait que dix-huit ans ne l’oublions pas, se dirigea vers le femme de ménage pour lui faire gentiment la bise.
– Tu vas bien ?
– Oui très bien et toi ? Répondit Soraia en un timide sourire.
– Parfait ! Bon je te laisse, mes frangins m’ont appelé. Elle lança un dernier sourire avant de quitter la pièce. Inacio et Joâo l’attendaient calmement dans la salle de sport où ils s’entrainaient. À peine le jeune fille entra-t-elle qu’un couteau siffla dans sa direction. Elle l’évita agilement, rattrapant d’un geste sec l’arme blanche qui s’était ancré dans le mur pour la lancer en direction de son frère.
La lame frôla en sifflant le visage de l’homme avant de s’écraser sur une machine de musculation posée derrière.
– Joli. Lui lança le deuxième fils. Elle lui sourit arrogamment avant d’observer la salle autours d’elle et lancer d’un air étonné :
– C’est très propre dites-moi. Vous vous êtes enfin décidés à faire le ménage ? Lança-t-elle d’un air mi-suspect, mi-amusé. Mais ce fut Joâo qui lui répondit froidement :
– On a demandé à la violette de venir nettoyer.
La mafieuse haussa les sourcils, étonnée :
– Elle vient au sous-sol ?
Un haussement d’épaules fut sa seule réponse. Idalina s’approcha donc de ses deux frères qui étaient côte à côté pour lancer d’un air malin :
– Soraia vient au sous-sol. Dans vos bureaux. Elle ricana, alors qu’Inacio lui lança d’un air froid :
– Que cherches-tu à nous faire dire ?
– Vous l’aimez bien.
– La confiance repose sur Anastasia. Par sur elle. Répondit sèchement Joâo, comme voulant mettre les choses au clair. Mais la brunette croisa les bras sur sa poitrine, reprenant la parole :
– Votre Cygne n’est que l’élément déclencheur. Dit-elle en ricanant, attendant la réaction de ses aînés. La mâchoire de ceux-ci se crispa instantanément, se sentant presque pris au piège, alors que leur petite sœur continuait sur sa lancée :
– Elle est mignonne, n’est-ce pas ?
Aucune réaction.
– À un joli corps… Elle plongea ses yeux dans les leurs, comme cherchant à déchiffrer ce qui se passait dans leurs têtes.
– Et ces incroyables yeux. Violets. En fait, ce n’est pas la violette n’est-ce pas ? C’est votre violette.
Un sourire carnassier se dessina sur le visage des deux hommes à l’entente de ce pronom possessif.
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Longue vie au prince Joâo
Ficção AdolescenteIl n'y a qu'une seule règle concernant Joâo et Inacio Osabio : Ne jamais les approcher. Et qu'un seul risque si l'on ignore cette règle : La mort. Voilà, c'est aussi clair que de l'eau de roche. On ne fréquente pas les fils aînés de la Grande Mafia...