Chapitre 13

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Son visage déjà dépité se décomposa totalement lorsqu’elle releva les yeux pour se retrouver face à face avec Joâo, qui l’observait froidement.

Et elle crut tomber d’embarras en observant qu’il avait toujours cette même tenue. Vous savez, ce jogging gris et rien ne lui couvrant le haut. Contrairement à son petit frère qui mesurait un mètre quatre-vingt-cinq, Joâo était un homme plus petit, d’un mètre soixante-quinze. Ses cheveux noirs contrastaient dangereusement avec ses yeux verts qui semblaient être un mélange de vide et de haine. Ça en faisait peur.

– À dormir ainsi j’ai cru que t’étais morte. Lança-t-il de son habituelle voix impassible.

– Je… je suis vraiment désolé ! Avec hier soir j’ai oublié d’activer mon réveil et… Mais son interlocuteur la coupa d’un simple geste de la main. C’est incroyable comme cette aura qui émanait de lui intimait à tout personne de lui obéir sans discuter au doigt et à l’œil. Derrière le brun apparu son jeune frère, qui prit la parole :

– Calme-toi donc. Ce n’est pas la fin du monde et bien que nous nous doutions de cette grasse-matinée, évite juste que ça se reproduise trop souvent.

– Je suis mille fois désolé ça n’arrivera plus ! Répondit-elle d’un air contristé. Le premier des deux frères parut satisfait de sa réponse et se retourna vers son cadet :

– On nous attend.

Inacio acquiesça, se tourna vers Soraia pour lui explique :

– Nous sommes attendus chez nos parents. Edouardo et Clémentine restent ici aujourd’hui, on te laisse donc faire à manger pour cinq ce midi.

– D’accord. Répondit-elle alors que les deux hommes avaient déjà repris leur route sans rien ajouter, la laissant faire son travail. Elle avait le salon, la salle à manger, la cuisine et leurs deux bureaux à nettoyer aujourd’hui. Et ce n’était pas mainte affaire.

La brunette commença par la cuisine. À vider le lave-vaisselle de la veille, et tout astiquer afin que la pièce paraisse comme neuve. Elle mit également à décongeler les côtes de bœuf qui allaient servir pour le déjeuner avant de se rendre dans la salle à manger et mettre le couvert. Elle était très en avance pour cette tâche, mais après tout cela n’embêtait personne et ça allait lui permettre de bien régler son temps dans la préparation du repas.

La jeune fille venait tout juste d’ouvrir la porte du salon quelque chose passa entre ses jambes, la bousculant violemment. Elle sursauta tout en se retournant, sourcils froncés et ce demandant ce que cela pouvait bien être. Mais à peine eut-elle fini son mouvement que la massa sauta sur elle si lourdement qu’elle tomba en arrière.

C’était un splendide berger allemand, probablement tout jeune, et qui gigotait  dans tous les sens. Les yeux de Soraia s’illuminèrent d’un seul coup et elle se redressa doucement, s’approchant de lui. Elle adorait les animaux. Et ce canidé était si beau…

– Salut toi. Chuchotta-t-elle en tendant sa main vers le chien qui grogna méchamment l’espace de quelques secondes avant de se laisser caresser.

Inacio et Joâo ne m’avaient pas dit qu’ils avaient un chien. Pensa-t-elle tout heureuse et pleine d’espoir de pouvoir peut-être s’en occuper. Mais ces pensées positives n’eurent pas le loisir de durer bien longtemps, car d’un seul coup un voix féminine et sévère résonna dans la pièce :

– Kaiser, calme. Aux pieds.

Les oreilles du canidé se dressèrent en avant, et sans même regarder Soraia il se dirigea en trottinant vers la personne qui venait de l’appeler.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant