Chapitre 42

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Une nuit passionnée.

Un retours au travail.

Des mauvaises pensées en tête.

Quelques clics d’experts sur un clavier d’ordinateur.

Les secrets dévoilés.

Le tour était joué.

Soraia referma brutalement son Lenovo. Sa respiration était haletante, elle regarda ses mains qui tremblaient.

Mon Dieu, Mon Dieu, Mon Dieu. Elle voyait flou alors que son ventre se tordait. Ce n’est pas possible… De manière désespéré, elle ferma les yeux. Mais l’horrible peur qui la prenait ne partait pas.

Elle s’empara d’un seul coup de l’oreiller posé sur son lit et hurla dedans. Si fort qu’elle faillit s’étouffer dans le tissu, et que sa voix se brisa de douleur. Elle avait chaud, beaucoup trop chaud.

Je me suis trompée hein ? Dites-moi que je me suis trompée ! 

Mais non, c’était là la stricte vérité et elle ne pouvait le nier. Ce n’était pas pour se vanter, mais ses talents étaient bien trop élevés pour s’être égarés ainsi. Et puis, tout s’éclairait maintenant. Tous ces évènements de doutes, ces comportements étranges, que ce soit avec Anastasia depuis son arrivée en prison, ou bien avec les deux frères.

Et à vrai dire, elle aurait préféré ne jamais le savoir.

Comment n’avait-elle par compris plus tôt que Joâo et Inacio étaient les deux meilleurs amis d’Anastasia ?

Elle avait failli oublier l’existence de ces personnages que la blonde évoquait de temps en temps, toujours avec un certain mystère. Mais une chose en était sûre, à l’époque où elle entendait parler d’eux, elle n’avait aucune envie de les rencontrer.

– Pourquoi tu m’as dit, l’autre jour, que même si énormément de gens voulaient que tu sois condamnée à mort, c’est impossible ?

Anastasia, perchée sur son lit, observa sa colocataire qui pianotait tranquillement sur l’ordinateur en face d’elle :

– Tu fais quoi ?

– Je m’occupe à ce que ces putains de chauffages soient augmentés et que l’eau chaude de nos douches le soient vraiment. Pas très dur d’infiltrer leur réseau informatique pour faire quelques modif’, et puis, ça fait passer le temps.

– Je crois j’ai tout compris, mais parles moins vite par pitié.

La brunette sourit, ne quittant pas son écran des yeux. Anastasia voulait qu’elle lui enseigne le portugais, et les deux femmes parlaient régulièrement dans cette langue. Pour l’instant, la blonde comprenait globalement bien mais ne savait prononcer que très peu de mot. L’hackeuse sourit, et cliqua vivement sur son clavier avant de se retourner d’un air victorieux :

– Et voilà !

La russe haussa les épaules pour se rallonger, faisant tourner un petit couteau dans ses doigts. Nous étions au beau milieu de la nuit. Des gardiens tournaient régulièrement devant les cellules. Mais les portes étaient fermées, et comme les lumières du couloir étaient constamment allumées personne ne pouvait voir que les deux femmes étaient occupées à tout autre chose que dormir.

– J’attends ta réponse. Lança Soraia tout en rangeant l’ordinateur dans l’armoire.

– Je suis protégée.

– Par qui ?

– Je ne peux pas te le dire, désolé.

– Tu fais partie d’une Mafia ? D’une organisation criminelles ? La Bratva peut-être ?

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant