Chapitre 50

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Les tensions étaient toujours présentes le lendemain. Soraia, voyant la colère qui habitait ses patrons, préféra les laisser tranquilles tout la matinée, se concentrant sur le ménage qu'elle avait à faire.

Elle en profita également pour faire un petit tours dans les jardin à la rechercher des chiens, mais malheureusement sans rien trouver. Même pas une niche, une chaine, un chenil, même pas le son d'un aboiement. Rien.

Le seule truc intriguant à l'extérieure de la demeure, c'était cette porte de garage au dos de la villa, qui semblait mener à un sous-sol encore inconnu. Elle n'y avait jamais mis les pieds, et plus précisément personne jusqu'ici ne s'était soucié de lui dire de qui s'y trouvait.

Ils mangèrent un agneau accompagné de légumes ce midi-là, toujours en silence.

C'est en début d'après-midi que la brunette surpris les trois mafieux en discussion dans le salon.

- Des nouvelles ?

- Non.

- Merde putain, c'est notre plus grand client sur le marché Européen ! Vous êtes sûr que leurs hommes étaient là ?

- Certain, nos contacts sont fiables.

Inacio se pinça l'arrête du nez, visiblement énervé :

- Il a donné le message ?

- Oui, ils nous auraient joint dans un autre cas.

- L'arrivée de l'armée les a peut-être bloqués. Grogna Joâo.

C'était là, en effet, un client immense, toute une organisation spécialisée dans l'achat, la vente et la revente de contrefaçon d'œuvres d'arts, ou de véritables pièces qui avaient été volées. C'était peut-être étonnant, mais ce marché noir valait de l'or. Ceux qui cherchaient des imitations, ou se faisaient tout bonnement arnaquer, se comptaient par centaines. Des millionnaires, des entreprises. Parfois-même des musées ou des gouvernements voulant faire semblant d'enrichir leur patrimoine.

- Si on perd ce contact c'est des millions qui vont s'envoler.

C'est à ce moment là que la brunette décida de faire son entrée. Elle comprenait très bien à présent d'où provenait cette énervement. L'homme qu'il l'avait intercepté hier pour lui donner le papier devait être d'une grand importance.

- Aya ? Interrogea Anastasia en voyant arriver sa meilleure amie.

- Oui... hum, je suis désolé de ne pas vous l'avoir donné avant mais... voilà. Dit-elle en sortant le mot de sa poche et le tendant timidement vers la blonde. Celle-ci haussa les sourcils et se saisit de la feuille, la déplia alors que les deux hommes se rapprochaient d'elle pour lire ce qui y était inscrit.

Leurs visages semblèrent se décontracter au fur et à mesure qu'ils lisaient les lignes griffonnées.

Inacio fut le premier à lever la tête. Il ne cherchait nullement à cacher l'étonnement dont il faisait preuve.

- Comment tu as eu ça ?

- Un homme a remarqué que j'étais avec vous, il cherchait une personne de confiance et me l'a donné.

- Tu ne l'as pas redirigé vers nous ? Demanda-t-il avec un certain fond de reproche.

- Vous étiez occupés...

L'homme de vingt-huit ans acquiesça, avant de reposer ses yeux sur la papier, et relancer :

- Et... tu lui as dit que tu étais notre secrétaire ?

Car en effet, les premier mots que l'individu avaient écrits étaient « Sperando che la tua segretaria sia leale come afferma di essere, ti trasmetto ... En espérant que votre secrétaire soit aussi loyale qu'elle le prétend, je vous transmet... »

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant