Chapitre 90

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Soraia était assise sur le siège passer de la splendide Lamborghini bleu marine d'Inacio. Il roulait doucement. C'est que depuis le début de sa grossesse, il respectait les limites de vitesses. Enfin, il était même bien en dessous.

Une voiture les précédaient, et une autre les suivait. C'était des soldats que le Parrain recrutait, depuis plusieurs semaines déjà, comme gardes du corps.

Les rumeurs sur le père de l'enfant —sur Joâo— l'avaient beaucoup affecté psychologiquement. D'une part car ça lui rappelait son frère, d'une autre car il se sentait frustré de ne pas pouvoir reconnaitre officiellement son enfant, et surtout car ça plongeait sa famille dans une profonde insécurité.

Il avait fait de son mieux pour dissiper les rumeurs, envoyant des messagers secrets aux quatre coins du monde. Tout en restant discrets, pour que leurs ennemis ne se doutent de rien : qu'ils ne comprenant pas qu'au yeux des Osabio, la demoiselle Sonhador valait plus que tout.

Tandis que ces hommes, qui avait questionnés la violette durant cette fameuse soirée.

Eh bien ils étaient morts.

Par un malheureux accident, l'un des moteurs de leur avion s'était montré défectueux pour finir par exploser en plein vol.

Zut alors...

Aujourd'hui, ce samedi treize janvier, Soraia étaient à six mois de grossesse. Ils avaient passés le réveillon en petit comité, en famille. Tamryn était même venu, bien que peu enjoué à l'idée de revoir Inacio qu'il n'appréciait guère. Le mafieux l'avait tout de même torturé, lui et son père.

Mais la rancœur du blond s'était rapidement évaporée en voyant à quel point le ventre de sa sœur avait grossit. Il avait éclaté en sanglots pour se jeter dans les bras de la portugaise et la serrer si fort contre elle qu'elle avait dû lui demander gentiment de la lâcher.

Ils revenaient de chez le gynécologue. Si Soraia connaissait le sexe du bébé, le jeune homme avait quant à lui, tenu à l'apprendre chez lui. La brunette trépignait d'impatience :

— Tu ne veux pas accélérer ? Tenta-t-elle une énième fois. Pour toute réponse, il secoua la tête, regard fixé sur la route.

— Même un tout petit peu ?

Il ne réagit pas et elle soupira, se renfrognant dans son siège. Mains sur le ventre, elle caressait machinalement ce dernier en faisant des petits cercles avec ses pouces.

Ils finirent par arriver à la villa. Le garçon vint ouvrir la porte à la jeune femme, renvoyant les soldats qui les avaient escortés. Ceux-ci rentrèrent à la villa pour se poser dans le salon. En effet, le Parrain avait organisé plusieurs tours de garde pour plus de sécurité. Si ses hommes ne devaient pas savoir la relation entre les deux jeunes gens, on leur avait expliqué que la violette était l'unique hackeuse de talent et que la Mafia perdrait énormément sans elle. La sécurité était donc extrêmement importante en vue des rumeurs qui courraient sur le géniteur de son enfant.

Inacio et la jeune femme montèrent à leur étage. C'est que les parties de la villa où se trouvaient leurs chambres et bureaux étaient interdites d'accès aux soldats. Et pour être sûr que la consigne soit respectée ils avaient placé des capteurs vocaux : pour entrer dans ces zones, les personnes autorisées d'accès devaient parler. Les capteurs captaient les tremblements et la sonorité des voix. De fait, lors d'une prise d'otage, la peur s'entendait dans les cordes vocales et la sécurité ne se déverrouillait pas.

Si Soraia était émerveillée par ce système, elle n'en n'était pas pour autant étonnée. Après-tous, c'est elle qui pendant une journée entière s'était amusée à le mettre en place. Elle avait adoré faire ça, et y avait d'ailleurs mis tellement d'énergie qui la nuit suivant la portugaise avait dormir quinze heures. Assez pour inquiéter Inacio qui avait appelé son médecin.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant