Soraia serra son frère dans ses bras, le plus fort qu'elle pouvait. Elle n'avait pas envie de le laisser partir comme ça, mais ce n'était pas à elle d'en décider. Le jour fatidique était alors arrivé.
Lundi vingt janvier.
C'étais à la fois le départ de Tamryn et d'Anastasia.
La portugaise avait dit au revoir à sa meilleure amie la veille. Durant une longue et émouvante embrassade. Soraia aurait bien aimé dire à la blonde qu'elle passerait lui rendre visite à White Swan. Mais impossible de tenir de telles promesses alors qu'elle savait très bien qu'elle en était incapable.
C'était étrange, de penser que lorsque la russe rentrait chez elle, elle parlait d'une des prisons les plus importantes de son pays, d'où elle avait réussi à s'éclipser depuis un mois.
Et là, actuellement, elle était à l'aéroport de Lisbonne. La tête enfouis dans le cou du blond, à se raccrocher à lui de manière désespérée, tant qu'elle le pouvait.
Le décollage de son avion était imminent, il n'avait plus que quelques minutes pour embarquer :
- Bichette, lâche-moi. Soupira l'homme d'une voix étranglée.
- Tu reviendras, hein ?
- Promis. Lui avait-il répondu en enroulant ses doigts autours d'un de ses mèches brunes.
Quelques autres voyageurs les observaient d'un air attendris, pensant probablement voir un petit couple qui se séparait pour entamer une lourde relation à distance.
- Prends soin de toi, Soraia.
- Ça serait plus à moi de te le dire. Répondit-elle en riant nerveusement et essuyant quelques larmes douloureuses qui s'échappaient de ses yeux.
- Ce n'est pas moi qui travaille pour la Mafia. Renchérit le blond en arquant un sourcils.
- Avec eux. Pas pour. Lui avait-elle dit, montrant que cette distinction était importante pour elle.
Ils restèrent de longues secondes à s'observer dans le blanc des yeux, jusqu'à ce que le jeune homme prenne la parole :
- Tu sais que j'ai envie de t'embrasser ?
Elle rougit, posa sa tête sur le torse masculin pour écouter les battements de son cœur. Il la serra brusquement contre lui et elle se laissa aller à cette étreinte, tout en répondant à voix basse :
- Ne le fais pas. Ce serait trop cruel, Tamryn, pour nous deux.
Il soupira alors que son corps se crispait, de tristesse et colère.
- Si je pars c'est pour ça tu sais. Pour prendre de la distance. En même temps j'ai besoin de toi dans ma vie de manière indescriptible, et en même temps j'ai tellement peu de contrôler sur mes sentiments, qu'être en ta présence est... compliqué. Vraiment très compliqué.
Elle ne répondit pas, se contentant de lui frotter le dos. Puis s'écarter de lui, yeux humides, alors qu'une hôtesse de l'air venait les interrompre d'un air gêné pour demander à Tamryn de monter à bord. Le jeune homme se baissa pour embrasser la brunette sur la joue. Ses lèvres restèrent quelques secondes sur sa peau douce, avant qu'il se redresse, lui offre un dernier sourire, et disparaisse.
Elle resta cinq bonnes minutes là, l'air dépité, bras serrées contre sa poitrine comme pour essayer de protéger son cœur de la douleur qui le submergeait. Soraia vit l'avion de son frère s'envoler, puis disparaitre au loin.
Ça y'est, il était parti.
Elle éclata en sanglots.
Laissant les larmes dévaler sur ses joues alors que ses yeux observaient le ciel nuageux. Son petit corps tremblait alors qu'elle tentait de réprimer ses pleurs, en vain.
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Longue vie au prince Joâo
Teen FictionIl n'y a qu'une seule règle concernant Joâo et Inacio Osabio : Ne jamais les approcher. Et qu'un seul risque si l'on ignore cette règle : La mort. Voilà, c'est aussi clair que de l'eau de roche. On ne fréquente pas les fils aînés de la Grande Mafia...