Chapitre 5

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Le sujet principal de la discussion était clos. Les problèmes avaient été posés et résolus. Le plan était prêt. En ce quatre novembres se déroulait la première partie d'une escapade des plus importante de l'année.

Joâo Osabio, héritier de la Mafia Européenne, venait de réunir son Caporégime. Étaient présents neuf hommes et femmes ayant chacun pour charge une partie de territoire sous le contrôle de la famille. Et toute cette dangereuse élite venait de se retrouver pour discuter d'une seule personne.

Anastasia, une jeune femme bourrée de talent machiavélique, qui après de nombreux dérapages criminels se retrouvait dans une prison russe. Les fêtes de fin d'année arrivaient d'ici deux mois, et sa présence allait se retrouver indispensable.

La blonde devait quitter son geôle quelques jours, par conséquent les négociations avec la Mafia Russe, et surtout le gouvernement du pays, allaient bientôt débuter.

La famille avait besoin de la femme, qui occupait une place bien trop importante dans la hiérarchie mafieuse.

— La violette, là, elle fait partie de la famille ou ça se passe comment ?

L'homme qui venait de parler se nommait Alkan. Agé de quarante ans, il était en charge de l'Albanie et de la Macédoine du Nord. Son ton avait été dédaigneux, et on lisait dans sa voix le mépris qu'il avait déjà commencé à cultiver à l'égard de la jeune femme.

Violette. Ce surnom était dès le début apparu dans la bouche des mafieux. Joâo posa le regard sur son frère, lui laissant le loisir de répondre à cette question qu'il jugeait fort impertinente.

Et puis, il connaissait bien assez Inacio pour comprendre avant lui-même ce qui se passait dans sa tête, dès les premières secondes où il avait posé les yeux sur la brunette.

— Elle s'appelle Soraia. Avait alors lancé le mafieux d'un ton sec, avant de continuer :

— Et non, elle n'est pas avec nous.

— Pourquoi, alors, lui avez-vous dit de nous rejoindre ? Elle ne devrait pas tarder, d'ailleurs. Grommela l'homme, apparemment importuné par la future présence féminine.

D'un naturel très macho, l'homme avait déjà du mal à supporter la présence de Clémentine et de la deuxième femme. Alors une troisième, et complètement étrangère qui plus est !

— Que crois-tu, nos sources sont très sûres mon ami, ne te fais pas de soucis.

— J'admets ne pas comprendre : quatre jours qu'elle est ici, et vous la conviez déjà à nos réunions.

— La réunion est terminée. Avait rétorqué Inacio, qui ne cachait pas son agacement. Il connaissait bien assez l'albanais pour savoir qu'il n'avait jamais apprécié les présences inconnues.

— Il arrive que certaines femmes de ménages soient assez de confiance pour leur permettre de se joindre innocemment à nous. Tu le sais.

Cette fois, c'était Clémentine qui avait pris la parole. La rouquine était elle aussi méfiante vis-à-vis que cette fameuse Soraia. La brunette semblait si innocente et naïve que s'en était troublant. Toute personne normalement constituée au niveau psychologique aurait presque envie de la serrer dans ses bras.

Leur profession de mafieux leur permettait à tous de savoir que feindre une fausse personnalité pouvait être un art plus un moins maîtrisé par certaines personnes.

Car, dans cette pièce, se trouvaient uniquement des individus haut placés dans la Grande Mafia Européenne. Et ça, il ne fallait pas l'oublier.

La méfiance, pour eux, était primordiale. Même vitale.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant