Chapitre 74

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Les premiers jours au Mexique servirent d'acclimatation. Les mafieux de la région s'habituaient peu à peu à la présence des portugais, et il avait fallu qu'ils comprennent qu'Inacio et surtout Joâo avaient assez de grade pour leur donner des ordres.

L'acclimatation restait tout de même un peu compliquée pour Soraia. C'est vrai que par rapport à Lisbonne, il faisait plus chaud de quelques degrés à Cancun. Et puis elle ne comprenait rien aux langues que les gens utilisaient entre eux, lui procurant ce sentiment d'être une touriste égarée. Heureusement, ceux qui savaient parler le portugais l'utilisaient en sa présence, ce qui était très appréciable. La brunette avait cet horrible sentiment de ne pas être à sa place. D'être en trop, un peu le mouton noir qui s'était trompé de troupeau.

Et puis, elle n'avait plus aucune liberté. Sans cesse suivie. C'est que l'immeubles où ils logeaient était très reconnu dans la région comme appartenant à la Mafia, et la sécurité était par conséquent sans cesse en mouvement. Inacio s'inquiétait visiblement pour sa protection, et elle ne pouvait pas faire un pas en dehors de la propriété sans être accompagnée. C'était mignon, de lui offrir une garde rapprochée comme ça, mais elle n'en voyait pas trop l'utilité pour l'instant. La situation était assez calme, les Zetas qui occupaient aussi ce territoire n'avaient pas bougés, et les Golfos dont le siège social était autre part, n'était pas arrivés.

La Mafia avait lancé quelques espions surveiller le mouvement des cartels, afin de planifier leur première offensive. Ils avaient donc fini par apprendre que leurs ennemis attendaient une livraison d'armes à feu dans les prochains jours. C'était tout décidé : c'est là qu'ils allaient frapper.

Et en attendant, c'était le calme plat.

Soraia était actuellement sur la plage. Allongée sur le ventre et tête fourrée dans un bouquin qu'elle avait trouvé, elle laissait les chauds rayons du soleil lécher son corps, à moitié abritée par l'ombre d'un grand parasol. Elle sentit de l'ombre sur son corps et elle releva la tête en fronçant les sourcils.

C'était Inacio, qui s'assit silencieusement à ses côtés.

- Je suis responsable tu sais j'ai mis de la crème solaire donc pas obligé de m'abriter comme un gosse. Grommela-t-elle sarcastiquement.

- Qui doit te masser chaque soir avec de la Biafine depuis trois jours ? Répondit-il sur le même ton, tout en scrutant l'horizon bleu.

La brunette rougit en bougonnant :

- Pas de ma faute si je me suis endormie de treize à seize heure. J'étais fatiguée, voilà tout.

Il laissa échapper un rictus avant de retirer le livre des mains de la jeune femme.

- Mais merde ma page !

- Tu viens te baigner ?

- Je n'ai pas trop envie là... Elle fit mine de réfléchir. J'ai quoi en échange ?

- Si tu ne viens pas, ton masseur, c'est-à-dire moi, fera la grève. Répondit-il de manière nonchalante en haussant les épaules.

La portugaise sourit en se levant :

- Ok, ok j'arrive.

Les deux amants coururent vers l'eau. Pas d'autres solutions : le sable était brûlant à cette heure-ci de la journée. La mer était tiède et ils nagèrent tranquillement dans l'eau transparente, en silence, savourant cet agréable moment. Trente minutes plus tard, les deux portugais se retrouvaient à leurs serviettes, à se sécher et laisser leur peau dorer au soleil.

Inacio était vraiment un bel homme. Ses muscles traçaient parfaitement son corps. Il était moins trapu que son frère. Sa peau bronzée luisait au soleil et reflétait sa musculature. Quelques gouttes d'eau luisaient encore sur son épiderme, tombant de ses cheveux mouillés. Soraia en venait encore une fois à se demander comment elle avait fait pour l'avoir.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant