— IL EST EN VIE !
Anastasia avait hurlé de rage. De manière si brutale que les gardes pénitenciers avaient quitté la pièce pour l'y enfermer, seule avec Tamryn. Aucun d'eux ne voulaient que les foudres de la mafieuse s'abattent sur eux.
Le blond, lui, ne cilla pas. Au contraire, il prit la parole :
— C'est mieux ainsi.
— Comment ça mieux ainsi ? J'ai réussi à tuer un chef des Triades ! À démanteler le puissant cartel de los Zetas ! Et là, j'embauche un des meilleurs tireurs d'élites de ce monde, et il n'arrive même pas à assassiner un stupide garde du corps !
Elle enrageait si fort que sa peau d'ordinaire blanche avait viré au rouge. Son sang pulsait dans ses tempes, alors qu'elle continuait d'une voix haineuse :
— Ne me dit pas que c'est mieux ainsi, ou c'est toi que je tue, connard !
Un frisson parcouru la colonne vertébrale de Tamryn, mais touché par l'humeur de la femme, il prit sur le même ton qu'elle :
— Ne me parle pas ainsi, Anastasia.
La russe s'immobilisa. Elle observa son interlocuteur d'un air mesquin en se rapprochant de lui d'une démarche féline :
— Tu crois pouvoir me donner des ordres ?
— Tu crois pouvoir me parler ainsi ?
Il la surplombait par sa taille, mais elle le surplombait par son aura. Ils se regardèrent quelques secondes dans le blanc des yeux, puis la Sottocapo vint avec une pointe de malice caresser la mâchoire masculine du bout de son indexe. Elle fit glisser son ongle sur le jugulaire, et appuya, sachant pertinemment que cette pression était douloureuse.
Tamryn se saisit brutalement du poignet de son interlocutrice pour l'enlever :
— Ne joue pas à ça avec moi.
D'un air amusé, elle humidifia ses lèvres en y passant sa langue :
— Tu es heureux que Jayson vive ?
— Tu as montré ta puissance : que tu tenais sa vie entre ses mains. Cette peur est une assez bonne vengeance.
Sans même qu'il n'eut le temps de comprendre quoi que ce soit, le jeune homme fut percuté au poing féminin qui le frappa en plein visage. Sonné, il recula de quelques pas en se tenant le nez qui commençait déjà à saigner. Derrière la porte, les gardes, crispés, étaient prêt à intervenir au cas où il faille sauver la vie du garçon.
— Tu m'as frappé, chérie ? Commença-t-il d'une voix douce, avant de monter et puissance et hurler :
— MAIS T'ES COMPLÈTEMENT FOLLE !
Il se rapprocha vivement de la femme, qui s'était tranquillement rassise sur sa chaise. Celle-ci lui répondit :
— Je t'aime bien et tes paroles étaient très pertinentes. Mais ta voix arrogante me tapait sur le système.
Le coup partit, et cette fois-ci ce fut Anastasia qui finit par terre, nez en sang. La mafieuse observa le blond, qui regrettait déjà son geste, au vu du regard désorienté qu'il accordait à ses phalanges rougies. Il l'observa, blêmit et s'abaissait déjà vers elle :
— Ho, Anastasia, je...
— C'était mérité, le coupa-t-elle sèchement tout en se redressant. Elle essuya du revers de la main l'hémoglobine qui coulait le long de son menton, avant de sortir deux mouchoirs de sa poche et en tendre un à son interlocuteur.
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Longue vie au prince Joâo
Dla nastolatkówIl n'y a qu'une seule règle concernant Joâo et Inacio Osabio : Ne jamais les approcher. Et qu'un seul risque si l'on ignore cette règle : La mort. Voilà, c'est aussi clair que de l'eau de roche. On ne fréquente pas les fils aînés de la Grande Mafia...