Chapitre 66

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Les deux frères marchaient en silence, au milieu de la nuit, dans une petite rue des Lisbonne. Le quartier était plutôt malfamé, mais les personnes qu’ils traquaient logeaient non loin de là et étaient sorties de leur appartement quelques minutes plus tôt. C’était deux membres infiltrés de la DGSE, où Direction Générale de la Sécurité Extérieure française. Un couple, envoyé il y a quelques mois de ça pour se fondre dans la décors portugais et espionner la Mafia Européenne. En tirer quelques renseignements, de quoi permettre à la France d'affaiblir cette organisation criminelle qui s’imposait dans leur pays.

Mais Getulino était intelligent, et ses hommes observateurs. Le Parrain avait fini par démasquer ce binôme d’agents, et avait donc infiltré ses propres hommes dans leur réseau, afin de jouer un peu avec eux. C’était ses deux fils qui s’occupaient donc de ce boulot. Simulant depuis trois semaines les petits dealers de banlieue, ils portaient tout le temps un bandana, se faisant passer pour de tout jeunes membres de la Grande Européenne.

Et ce soir, le petit jeu allait enfin se terminer. Ils allaient faire passer un petit messages aux français et leur service d’espionnage.

Inacio et Joâo se postèrent dans un coin de la rue. Les deux français arrivèrent. Ils se faisaient donc prendre pour un jeune couple en crise avec leurs familles respectives, ayant décidé de déménager du jour au lendemain. Ils se réfugiaient dans la drogue, probablement une tactique pour remonter jusqu’au centre de la Mafia à partir de leurs dealers.

– Les prix ont augmentés. Grommela Inacio dès l’arrivée des deux individus, les entrainant de manière nonchalante vers une petite ruelle.

– Pourquoi ?

– Le business, tu sais.

– On n’a pas de quoi payer plus.

– Ah oui ? Le mafieux haussa les sourcils d’un air moqueur.

– On n’est pas millionnaire.

– Nous, si. Cette réponse jeta un froid, et le deuxième fils continua :

– Mais vous restez nos clients et si ont vous dit que les prix ont augmentés, c’est sans négociations.

– Vous avez des patrons vous n’avez pas le droit, c’est de l’arnaque !

Les deux frères affichèrent intérieurement un air satisfait. C’est exactement ce à quoi ils voulaient en venir. Leur tendre une perche pour qu’ils s’engagent sur la discussion de leurs soi-disants supérieurs. De la Mafia. Pour faire croire à ces espions français qu’ils allaient pêcher de précieuse informations, et ensuite réduire leurs espoirs d’un seul coup.

Détruire en beauté leur mission.

Peut-être même les tuer.

Pourquoi pas… Ils n’avaient reçus aucun consigne sur ce point, et ça pouvait toujours être divertissant. De leur montrer, au dernier moment de leur minable existence, qu’ils avaient sous leur nez depuis le début les héritiers de la Grande Européenne.

– Ah et vous voulez le rencontrer, peut-être, mon patron ? Reprit froidement Inacio.

– Qui sont-ils ?

Il prit un air mystérieux, comme celui d’une jeune recrue pas très bien formée :

– Vous avez déjà entendu parler de la Grande Mafia Européenne ? Chuchota-t-il en se rapprochant d’eux.

– Vous êtes de la Mafia ? Demanda la femme d’un air ébahit.

Inacio acquiesça. Le français observa Joâo quelques secondes avant de répliquer en fronçant les sourcils :

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant