Chapitre 43

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Soraia se réveilla en sursaut. D’abord désorientée, elle se demanda où elle était, fronça les sourcils, et finit par reconnaitre sa chambre à la villa.

Son visage perdit de nouveaux ses couleurs alors qu’elle se rappelait des évènements, et elle sentit des tremblements parcourir son corps, malgré tous les efforts qu’elle mettait en place pour faire cesser ceux-ci.

Elle reconnu son ordinateur, posé sur le matelas à ses côtés.

Son sang ne fit qu’on tour et elle l’alluma précipitamment.

Quelle imbécile, tellement chamboulée qu’elle était elle avait oublié de le cacher ! Pourvu qu’ils n’aient pas fouillé à l’intérieur… Après, il aurait vraiment fallu avoir un talent hors-pair pour craquer son code et traverser les barrières numériques qu’elle avait érigé, mais on n’était jamais assez sûr.

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Elle tapa rapidement son mot de passe, et une boule se serra dans son ventre alors qu’elle se rappelait la signification de celui-ci, mais elle chassa très vites ces pensées de son esprit.

Elle vérifia ses sécurités et un soupir de soulagement sortit de sa bouche. Ils n’avaient même pas allumé l’appareil. Ses yeux rencontrèrent la pendule accrochée au mur.

Seize heure.

Elle avait rattrapé tout le sommeil qui lui manquait à dormir toute la journée ainsi. Mais elle déglutit en se rappelant que cette villa était son lieu professionnel, et qu’elle était censée y travailler. Pas s’y reposer.

Encore moins y surprendre les propriétaires après une partie de jambes de l’air ; perdre le contrôle et faire une crise de panique, espionner ses patrons dans leur vie privée. Et découvrir qu’ils font partie de la Mafia Européenne.

La brunette se leva difficilement. Son corps était tout ramollis, comme vidée de toute énergie.

Qu’allait-elle faire maintenant. Elle se massa les tempes. Rester ou partir ? Impossible de décider. La réponse paraissait pourtant si évidente ! Il fallait partir ! Mais le voulait-elle vraiment ? Elle frissonna.

La demeure était silencieuse, alors qu’elle marchait à pas feutrés dans le couloir, ne sachant pas exactement où elle comptait aller. Quand tout à coup, une silhouette masculine apparu dans son champs de vision. Impossible de l’éviter. Elle déglutit, son corps se raidit et elle continua de descendre les escaliers.

– Soraia.

Elle ne put s’empêcher de sursauter et d’avoir un mouvement de recul. Tuan s’approcha d’elle. Son visage était doux. Qui aurait cru que derrière cette peau blanche se cachait les traits d’un tueur à gage ?

– S’il-te-plait. Ne m’approche pas. Elle le suppliait presque, dos collé au mur.

– У нас нет общего языка, кроме русского, о котором я говорю всего несколько слов и очень мало понимаю. Но тебе не о чем беспокоиться. Nous n’avons aucune langue en commun, si ce n’est le russe dont je parle seulement quelques mots et comprend très peu. Mais tu n’as pas t’inquiéter.

– У вас есть профессиональный убийца.  Tu es un assassin professionnel.

– Да. Oui. Il semblait déçu. Son accent était vraiment adorable, il hésitait à chaque mot et réfléchissait pour assimiler ce qu’on lui disait.

Maintenant, l’usage si courant de l’italien s’expliquait parfaitement. Y compris les multitudes de langues que parlaient les personnes qui passaient ici. Elle se demanda d’ailleurs si le groupe de neuf était lui aussi dans l’affaire : Edouardo, Clémentine et tous les autres. Elle leur poserait la question en voix propre, du moins si elle les revoyait un jour. Sinon, elle se chargera par elle-même de retrouver les informations sur internet.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant