Chapitre 53

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Le samedi vingt-cinq janvier arriva très rapidement, et de pair avec lui la soirée qui s'annonçait.

– On va faire quoi ?

– Rencontrer un de nos important contact en import-export d'armes à feu. Lui répondit Joâo tout en nouant autours de son cou sa cravate noire. Près d'eux, Inacio qui était assis à son bureau, releva la tête d'un air grave :

– C'est une sortie à hauts risques. Tu es vraiment sûre de vouloir venir ?

Elle acquiesça vivement.

– C'est possible que ce soit encore moins plaisant que la dernière fois. Souligna-t-il.

– Je viens.

Sa voix semblait remplie d'assurance. Probablement étais-ce car elle avait réellement envie de venir. Car aussi étrange cela puisse paraitre, le dernier comité, avec l'arrivée de l'armée, ne l'avait pas du tout traumatisé. Au contraire.

Cette espèce de pique d'adrénaline qui l'avait prise, elle la connaissait bien.

C'était exactement les mêmes sensations de quand elle se retrouvait derrière un écran, aux fin fond des noirceurs d'internet.

Sauf que sur le terrain, dans le vrai monde physique...

C'était bien plus excitant.

Elle se faisait peur à elle-même avec ce genre de pensées, se demandant comment elle pouvait se dire des trucs pareils.

Mais qu'importe !

Au pire, elle était avec Joâo et Inacio.

En sécurité.

Un rassurante chaleur s'empara de son corps à cette idée, alors qu'elle répétait, voyant bien que son interlocuteur était peu convaincu :

– Je viens.

Inacio soupira, tandis que Joâo semblait bien plus se convenir de la situation et d'un geste de main il demanda à son frère de ne pas renchérir.

– Venir accompagné est avantageux dans ce genre de réception, et plus discret. Mais ne nous quitte pas une seule seconde, compris ?

– Il n'y aura que des criminels ?

– Bien sûr que non. Répondit Inacio. Mais la dernière fois c'était un trafic d'œuvres d'art, rien de bien dangereux. Ce soir, c'est des armes à feu qu'on va négocier. Ce n'est pas le même style de personnes, crois-moi.

La brunette déglutit en redressant la tête, respirant calmement :

– Je m'habille comment ?

Le premier des fils observa son cadet. Celui-ci soupira en se levant, invitant la jeune femme à la suivre. Ils se rendirent dans la chambre qui servait d'appartement à Anastasia lorsqu'elle était là. Il y était entreposé, dans une immense penderie, de nombreuses robes et tenues féminines, de tous genres.

– Vous faites la même taille, on va donc piocher là-dedans. Dit le brun tout en fouillant dans les vêtements et sortant en deux minutes à peine une robe bien précise.

Soraia rit nerveusement :

– C'est... vraiment... moulant.

– C'est une robe réversible. Un côté couleur or, l'autre noir. De quoi changer d'apparence en trente secondes si un problème arrive.

– Et... ça marche vraiment ?

– Souvent les gens se focalisent plus sur la couleur jaune du tissu que les traits de ton visage.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant