Chapitre 92 - EPILOGUE

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Il pleuvait. Il pleuvait tellement qu'elle en avait l'impression de s'uriner dessus, c'était extrêmement désagréable. Soraia se retourna.

Joâo ? Il arrive ! Joâo ?!

Sa petite voix hurlait ces mots dans sa tête, et elle se plaqua de douleur les mains sur ses tempes.

Elle fronça les sourcils...

Les tempes, on avait dit ! Pourquoi se tenait-elle le dos ?

Elle se retourna, en sueur. Il ne pleuvait plus. C'était chaud et humide maintenant, comme dans les tropiques.

Comme en un acquis de conscience, elle appela :

— Inacio...

Sa voix était faible. Mais il aurait dû l'entendre. Il l'entendait toujours, d'habitude.

Inacio !

Soraia ouvrit d'un seul coup les yeux, en sueur. Un rêve, enfin un cauchemar... Tout cela n'était pas réel. Elle s'assit en tailleur, remarquant que le matelas à ses côtés était vide.

Et puis, surtout, elle observa autre chose de bien plus inquiétant.

Elle sauta du lit, complètement paniquée, avant de grogner de douleur et tenir son dos.

Le Parrain était tranquillement assis à son bureau, quand la porte de ce dernier s'ouvrit en un fracassement. Il releva calmement les yeux :

— Soraia ?

Elle était pâle, avait les yeux grand ouverts et son corps tremblait de tout part. Alerté, le brun se leva pour se diriger vers sa partenaire :

— Pourquoi tu n'étais pas là ? Demanda-t-elle d'une voix chevrotante.

— J'avais un dossier à finir.

En effet, depuis qu'il avait prit l'habitude de s'endormir avec la jeune femme lors de ses siestes, il se devait de raccourcir ses nuits de quelques heures.

— Chaton, qu'est-ce... Commença-t-il tout en posant une main sur son front pour vérifier la température. Mais elle le coupa brusquement, débitant d'un seul coup :

— J'aiperduleseaux.

— Tu as...

Oh mon Dieu.

Un long frisson parcouru tout son corps et Inacio se redressa d'un seul coup, portant la jeune femme à bout de bras pour la reconduire dans la chambre.

— Habille-toi. J'appelle le médecin, pour qu'il nous attende à l'hôpital.

Elle acquiesça, perdue, attrapant un sweat et un jogging sans trop savoir quoi faire. Inquiet, Inacio tapa à la vitesse de l'éclair le numéro de leur docteur. L'un des centres hospitalier de Lisbonne appartenait à la Mafia et il était donc convenu que Soraia accouche là-bas, avec le médecin familial des Osabio qui connaissait donc la véritable identité de ces derniers.

Cette fois, contrairement à tous les autres trajets depuis neuf mois, Inacio roula à une vitesse effroyable sur les routes quasi-vides de la capitale. Ni stop, ni feu coloré, ni limitations de vitesses ne semblaient l'arrêter. Yeux rivés sur la route, il jetait parfois quelques coups d'yeux à sa compagne, tout en crispant ses doigts sur le volant pour évacuer l'angoisse qui le prenait petit à petit.

— Ça va ? Finit-il par demander d'une voix qu'il se forçait de maîtriser, comme pour se rassurer lui-même.

— J'ai des contractions. Gémit-elle, alors qu'il se crispait encore plus.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant