Soraia aurait bien aimé s'isoler après cette réunion mouvementée. Elle se rendit dans le jardin d'hiver de la villa. La véranda était tout à fait charmante, décorée de nombreuses plantes, de toutes les tailles et toutes les formes. Elle respira à pleins poumons l'humidité et la chaleur qui régnait dans la pièce.
Mais un bruit la tira brusquement de ses pensées. Elle se retourna et aperçut Joâo, qui l'observait calmement. Cet homme restait si beau. Ses cheveux charbons tombaient légèrement dans son cou. Son visage était dur mais si attirant. Sa peau halée reflétait la vie rude qu'il avait vécu jusqu'ici.
Il s'avança vers elle, sans un mot. S'arrêtant à quelques millimètres de son corps. La brunette n'avait pas bougé, observant son interlocuteur de manière stoïque. C'était un mafieux, et cette constatation, en même temps que lui donner froid dans le dos, la remplissait d'une certaine excitation.
Il posa sa main sur sa joue, observant l'hématome qui ornait sa mâchoire. La jeune femme se laissait faire, régulant sa respiration du mieux qu'elle pouvait.
Joâo finit par se pencher vers elle, séparant les derniers centimètres qu'il leur restait. Il sembla hésiter, une petite seconde, de terminer son geste. Elle ne bougeait pas, ne semblait pas vouloir partir. Alors, doucement, il posa ses lèvres sur celles de la brunette.
Celle-ci ferma instinctivement les yeux et ses petites mains se posèrent sur le torse masculin qu'elle se mit rapidement à parcourir pour finir par glisser dans son cou. L'homme, lui, se contentait de poser sa deuxième main sur la deuxième joue de sa partenaire, faisant bouger leurs lèvres ensemble en une danse harmonieuse. Ses baisers étaient froids mais si envoûtant, elle sentait son corps comme entrer en combustion. Son esprit se donnait entièrement au premier des fils, dont les caresses la faisaient succomber. Inacio et Tamryn disparaissaient de sa tête, elle se concentrait sur lui. Sur lui seul.
Il avait l'odeur de la pluie après l'orage.
Elle ne l'avait jamais remarqué avant, mais ça sonnait comment une évidence. Elle se laissait happer par cet homme, entrouvrant sa bouche pour y laisser passer sa langue, dont le contact lui donna une agréable chair de poule.
Joâo finit par se séparer d'elle, enlever ses deux mains chaudes de son visage. Il observa quelques secondes ces magnifiques yeux violets. Il aurait bien aimé savoir ce qu'elle pensait, à cet instant. Mais préférant la laisser à ses pensées et se doutant qu'elle devait avoir besoin de calme pour réfléchir après les évènements des dernières heures, il partit s'asseoir dans un coin de la pièce. Sortit son téléphone de sa poche et se plongeant rapidement dans son monde.
Soraia resta planté là, ne sachant pas quoi faire et essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées. Elle sentait avec facilité ses joues avoir pris une teinte tomate. Et alors qu'elle se décidait enfin à bouger, la porte du jardin d'hiver s'ouvrit de nouveau. Laissant cette fois-ci place à Inacio, qui s'avança directement vers elle, ignorant son ainé qu'il avait aperçut du coin de l'œil.
– Navré de la tournure des évènements.
– Tu mens.
– Comment ça ? Dit-il en fronçant les sourcils.
– Vous êtes de la Mafia. Et tu savais très bien que ça allait finir par se savoir.
– L'on ne peut pas tout prévoir.
– Mais on peut éviter certaines choses ! Cria-t-elle d'une voix désespérée, se surprenant à elle-même d'utiliser un tel ton envers son patron.
– Connaissant Anastasia elle a pourtant bien réfléchi avant de t'envoyer ici.
VOUS LISEZ
Longue vie au prince Joâo
Teen FictionIl n'y a qu'une seule règle concernant Joâo et Inacio Osabio : Ne jamais les approcher. Et qu'un seul risque si l'on ignore cette règle : La mort. Voilà, c'est aussi clair que de l'eau de roche. On ne fréquente pas les fils aînés de la Grande Mafia...