C'était mignon, ce réflexe que Soraia avait la nuit : se coller à la personne avec laquelle elle dormait. Inacio s'était levé pour aller aux toilettes, et lorsqu'il était venu se recoucher à l'autre extrémité du lit, le petit corps féminin n'avait pas mis plus de dix secondes à détecter sa présence et venir se blottir dans ses bras.
Même dans un sommeil profond, les petites mains de la brunette venaient s'agripper au tee-shirt masculin, comme si sa vie en dépendait.
Inacio était réveillé depuis un bon bout de temps, maintenant, et sa chambre était éclairée par quelques rayons de soleil qui passaient à travers les volets. Il observait calmement le visage de la portugaise, qui collée à lui était à moitié allongée sur le dos.
L'une de ses mains était calmement passée sous le tee-shirt féminin, posée à plat sur son ventre, suivant le rythme de chacune de ses inspirations.
Il ne bougeait pas, ne voulant pas la réveiller. Son frère l'attendait probablement en bas depuis un bon bout de temps. Ils devaient aller courir ensemble ce matin, mais vu l'heure cette option était déjà tombée à l'eau. Le jeune homme n'avait aucune envie de sortir de son lit. Il était si bien, là, comme dans un petit cocon.
La violette à ses côtés, si innocente, vulnérable.
Il la vit froncer des sourcils dans son sommeil, sursauter, gémir. Elle n'avait pas arrêté de faire des cauchemars. Il lui caressa les cheveux, comme pour la rassurer.
Mais elle finit quand même par se réveiller en sursaut, ouvrant les yeux d'un seul coup. Immédiatement, se rendant compte que sa nuit s'arrêtait là, elle grogna, s'étira, se retourna pour se blottir contre la masse chaude à sa gauche.
Et elle sursauta encore une fois, fit un véritable bond en arrière en se rendant compte que quelqu'un avait dormi avec elle.
Soraia ne parla pas, se contentant de rougir violemment tout en observant son interlocuteur de la tête aux pieds. Vêtu d'un simple short, beaucoup trop court pour être porté décemment.
- Bonjour. Finit par lancer le mafieux, tout en se levant à son tours de lit, pour se diriger vers les fenêtres et ouvrir les volets.
- Je... heu... bonjour.
Aveuglée par la lumière, elle cligna des paupières en plaçant sa main devant elle, mais très vite la silhouette masculine se dressa face à son corps, lui faisant de l'ombre.
Même le matin il restait beaucoup trop beau pour être vrai.
À cette pensée, elle imagina sans problème la tête que elle, par contre, elle devait avoir. Et de manière instinctive, elle s'empara de la moitié de ses cheveux pour les coiffer en un demi-chignon, histoire de ne pas être trop ridicule.
- En fait, Alkan est déjà parti, ne t'inquiète pas.
Elle rougit encore plus, baissant les yeux au sol :
- Désolé... Dit-elle d'une petite voix, honteuse de sa réaction et de la panique qui l'avait prise.
- Ça va, c'est normal. Mais la prochaine fois que tu verras nos hommes, surtout, montre-toi forte.
Elle fronça les sourcils :
- Pourquoi...
- Alkan hait les femmes, c'est un machiste de première et vous trouve, entre autres, faibles.
- J'avais remarqué. Soupira-t-elle en haussant les épaules. De toute façon, il lui suffisait de l'ignorer et ce serait bon. Elle tournait déjà les talons, pour sortir de la salle car il fallait qu'elle pense à s'habiller, et lui aussi d'ailleurs, mais le garçon l'interpella :
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Longue vie au prince Joâo
Teen FictionIl n'y a qu'une seule règle concernant Joâo et Inacio Osabio : Ne jamais les approcher. Et qu'un seul risque si l'on ignore cette règle : La mort. Voilà, c'est aussi clair que de l'eau de roche. On ne fréquente pas les fils aînés de la Grande Mafia...