Chapitre 44

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- Mon fil n'est pas ton chien connasse ! Alors quand tu rentres, démerdes toi avec les bus compris ?!

- Je... oui... désolé. C'était la dernière fois. Murmura Soraia d'une petite voix, n'ayant pas la force de tenir tête face à Prokhor.

Elle n'en n'avait jamais eu la force, de toute façon. À chaque fois que de quelconques fléaux s'abattaient sur elle, elle se laissait faire. Toujours et encore. Regardant sa vie s'effondrer, sans jamais protester.

Sa lâcheté lui faisait si honte.

- J'espère bien ! Et pourquoi tu es rentrée si tôt ?

- J'avais terminé mon travail pour aujourd'hui.

- Mais petite sotte crois-tu qu'ils vont s'amuser à te payer si tu bâcles le travail ?

- Je pense bien travailler...

- Ce n'est pas un question de penser mais de faire ! Beugla-t-il tout en l'agrippant par le bras pour la tirer violemment. Elle grimaça de douleur et voulut reculer, mais l'emprise de l'homme se fit plus imposante.

- J'espère qu'ils sont satisfaits de toi ?!

Soraia blanchit.

Elle aurait tellement voulu répondre oui, se défendre. Mais sa gorge lui brûlait. Les larmes lui montaient toutes seules aux yeux alors qu'elle repensait aux dernière heures dramatiques qu'elle venait de vivre. Étaient-ils satisfaits de son travail après avoir découvert qu'elle avait tout bonnement piraté leur système informatique pour découvrir le secret le mieux gardé de leur vie ?

Probablement pas.

- J'attends ta réponse ! La gifle était partie d'un seul coup, si violente que la tête féminine fut projetée sur le côté. Elle se mordit la joue intérieur, tentant de faire abstraction de la vive douleur.

Puis un coup de poing dans le ventre, comme si la claque n'avait pas suffi. La brunette se plia de douleur alors que l'homme daignait enfin lui lâcher le bras. Elle toussa en ramenant de manière instinctive ses mains jusqu'à son estomac, comme si cela allait calmer le mal.

Au même moment, Tamryn entra dans la pièce. Il se figea face à la situation. La portugaise vit dans les yeux couleur glace de son amant la lueur dangereuse qui y brillait. Ses poings serrés commençaient à trembler. Il était encore fragile, trop fragile, comprenant qu'il devait s'échapper de Prokhor mais n'y arrivant pas encore.

- Que se passe-t-il ?

- Cette débile fait mal son boulot ! Voyant que son fils second ne bougeait pas, le russe fronça les sourcils et relança d'une voix posée et autoritaire :

- Mon fils, toi que j'aime, tu peux me comprendre. Je la loge malgré ma faible fortune. Je la nourris. Je m'en occupe alors qu'elle a été accusée de meurtre ! Tu te rends compte des efforts que ça me demande ?

- Oui.

- Tu es un bon fils, toi. Mais elle, elle se fout de moi ! Elle profite de moi, de toi ! Tu t'en rends compte ?!

- Je...

Soraia avait lancé un regard suppliant vers le blond, voyant qu'il semblait perdu face à cette situation. Prokhor savait trop bien comment lui parler, quel ton utiliser, comment le manipuler.

- Ouvre les yeux voyons : elle te manipule ! Elle se prend pour supérieure à toi ! Elle fait semblant de t'amadouer, de dire qu'elle est là pour toi alors que c'est tout le contraire !

Comme pour appuyer la valeur de ses propos, le russe gifla une deuxième fois la jeune femme face à lui. Celle-ci ferma les yeux à l'impact, incapable de bouger ou riposter.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant