Chapitre 67

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Tout le monde arriva donc masqué lors de la soirée. Cela donnait un certain charme, il fallait l'avouer. Les invités, qui se connaissaient tous, parlaient tranquillement entre eux autours de quelques verres et du buffet mis à disposition.

Il ne manquait plus qu'Anastasia pour que l'équipe soit au complet, mais faire évader le futur bras-droit n'était pas une mince affaire.

Soraia était absente, elle aussi. La brunette manquait à certains, comme Idalina, Sergei ou Edouardo. Mais la plupart l'avaient bien vite oublié, peu dérangé par sa soudaine disparition.

Le Parrain de la Bratva s'approcha des deux frères, tout sourire :

– Joyeux anniversaire, mes amis !

– Merci Sergei, lui répondit Inacio tandis que son ainé ne pipait mot.

– Pourquoi ces masques ?

– Ne trouves-tu pas cela esthétique ?

– Nace... Grommela le russe. Je comprend que vous deviez cacher certaines choses à vos hommes. Mais moi, je ne suis pas vos hommes, alors dis-moi s'il-te-plaît.

Le mafieux lança un regard à son frère, comme pour avoir son avis. Celui-ci, qui était accoudé au mur, se redressa pour prendre la parole :

– Une taupe s'est introduite. Certaines pièces sont truffées de caméras.

– Vous n'avez pas réussi à toutes les détecter ?

– Leurs informaticiens sont de véritables génies. Et tu sais bien que la Mafia manque d'hacker, Sergei. Avait répondu le deuxième fils d'une voix lasse.

– Ces sont les Zetas ?

– Ils ne nous lâcherons jamais.

– Je vais consolider ma sécurité intérieure. Ajouta Sergei, tout en portant son verre à ses lèvres. En effet, le cartel de los Zetas, allié aux Golfos, étaient ennemis de la Grande Mafia et de la Bratva depuis quelques temps déjà. Ils procédaient à beaucoup d'offensives, mais sans jamais pousser trop loin car se savaient inférieurs. Ils se contentaient d'attaquer à petit coup pour tenter d'affaiblir de plus en plus les deux mafias.

– Le rendu du thème bal masqué rend bien, en tout cas.

– C'est vrai, admis Inacio tandis que son ainé se contentait d'hocher légèrement la tête pour tout réponse. Les deux frères avaient des masques de type Colombine, recouvrant seulement les yeux. L'intérieure en velours ce qui les rendait agréables à porter, le face extérieure étaient cependant faite en bronze, sur lequel était gravé du laurier et deux anges.

Le bronze était le métal emblème de la Grande Mafia Européenne. Car il est symbole de force militaire et d'incorruptibilité. Mais aussi car il se situe à la troisième et dernière place, après l'or et l'argent. Il est le métal précieux des petits, du bas peuple, ceux que la Mafia compte représenter et essaie de venger.

Au même moment, Idalina et Tuan se joignirent au trio. Pendu au bras de son petit ami, la portugaise était resplendissante :

– Admirez comme mon homme est beau ! Dit-elle en riant, laissant le jeune asiatique sourire d'un air mignon et embrasser la jeune femme.

Le couple s'était accordé dans un style steampunk qui leur correspondait parfaitement. Un pantalon de soie à rayures bordeaux et noires pour Tuan, qui avait une chemise blanche et d'un veston de costume bordeaux lui aussi. Idalina avait un pantalon de cuir noir, une chemise blanche et un corset de cuir bordeaux, mettant sa magnifique silhouette en valeur. Ils avaient un demi-masque vénitien, toujours dans le steampunk, qui recouvrait donc la moitié de leur visage, de manière symétrique l'un par rapport à l'autre. Celui d'Idalina était couleur bronze, et celui de Tuan rouge pourpre.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant