Marcel a rejoint l'armée après qu'il ait eu l'âge. Il s'est battu avec tout ce qu'il avait en lui. Marcel a rejoint l'armée et a vu ses camarades mourir de plus de causes qu'il ne le pensait. Il pensait qu'il allait bien. Il pensait que son "cadeau" était quelque chose qu'il était censé partager. Ou du moins, tout au plus, il pensait qu'il pourrait en quelque sorte compenser la torture que sa famille avait laissée dans son sillage. Cependant, il s'est vite rendu compte que mener une guerre pour en rectifier une autre n'était pas la voie à suivre.
« Ils nous tirent en arrière. » John, un soldat, déclare depuis sa place à côté de Marcel. Les tranchées sont humides. Boueuse. Des corps pourrissant les entourent alors que le silence envahit le champ de bataille. Une embuscade en leur faveur puisque la veille Marcel avait conduit une équipe dans le camp ennemi. Ils en ont éliminé plus d'une quarantaine, et on perdu une quinzaine des leurs.
Marcel se moque. « C'est ce qu'ils disent toujours, » Il ouvre une boîte de conserve avec son couteau et plisse les yeux pour voir ses doigts dans la lumière déclinante.
« C'est vrai. Le wagon de la mort arrive et nous devons nous y prendre. Nous devons juste passer une nuit de plus. N'est-ce pas Doug ? » Un autre homme est assis à leurs pieds. Blessé d'une balle dans la jambe. Il ôte le casque de métal de ses yeux, le visage froid, décoloré par la pâleur. L'infection est arrivée rapidement dans le trou. Tout comme la mort.
« C'est la guerre. Nous pourrions ne pas passer l'heure à venir, encore moins une nuit entière. Nous ne sommes pas comme toi, Gérard, certains d'entre nous meurent. » Il rapproche son arme de son côté. Il grimace et ferme les yeux. « Faites dormir les garçons, de beaux rêves pourraient suivre. »
Marcel regarde la scène autour de lui. Les hommes dorment, certains mangent. La plupart souffrent et ont besoin d'une aide médicale. D'autres n'ont pas cette chance. Ce serait immoral de les voir ainsi, se tordant de douleur. Mais transformer chacun d'eux serait encore pire.
Il porte son couteau à ses lèvres pour le lécher et essaie d'ignorer les visions d'horreur qui l'entourent. Doug parlait de rêves, un mot étrange à utiliser à leur place. Cela faisait des semaines que personne n'avait dormi toute la nuit. Des cauchemars s'insinuent dans leurs pensées comme des grenades dans le silence.
Bien que quand il dormait, il l'a vit. Le blanc de son uniforme jouait avec la couleur de sa peau. La rougeur de ses lèvres alors qu'elle lui parlait. Les soins dans ses mains alors qu'elle soignait ses blessures, ne sachant pas que cela n'avait aucun sens. La douceur de sa voix chuchotante. La plupart des hommes qui l'accompagnaient avaient des familles, des personnes vers lesquelles se tourner vers la fin de la guerre. Il n'avait qu'elle, la jeune infirmière dont le visage lui procurait une divine sensation de paix.
Il n'y avait aucune promesse dans la possibilité que quelqu'un vienne les chercher, mais s'ils le faisaient, il trouverait une telle joie à revoir son visage.
« Général, je voudrais un mot. » Marcel suit le commandant jusqu'à la base principale et pour la première fois, il respire effectivement un peu d'air frais. Le chariot de la mort passe devant lui et la puanteur ainsi que le sang qui se gargarise à l'intérieur des cadavres rendent sa décision beaucoup plus claire.
« Je sais ce que tu veux soldat. » Marcel regarde le général sortir des papiers pliés de sa poche. « C'est une honte de te perdre, mais ça a été un honneur de combattre à tes côtés. » Levant leurs mains sur leur front, les deux hommes étendent un geste d'appréciation.
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Fanfiction-THE VAMPIRE DIARIES -THE ORIGINALS -SHADOWHUNTERS -HARRY POTTER -REIGN -TEEN WOLF -TWILIGHT -GREY'S ANATOMY -AVENGERS -ONCE UPON A TIME -OUTER BANKS -SUPERNATURAL -ONE CHICAGO -BRIGERTON -PRETTY LITTLE LIARS -LA CASA DE PAPEL (Pas de commande)