Spider-Man × Reader : "I'm Peter Parker"

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Hey ! Ceci est la suite de "It's over" et par conséquent de "Your Little spider". Alors pour cette dernière partie je vous souhaite une bonne lecture !



Deux mois, cela faisait maintenant deux mois que Peter avait fait ce qu'il regrettait le plus. Deux mois qu'il t'avait quitté sans explication, sans un mot. Deux mois que chaque minute, chaque seconde il se souvenait de toi, de tes sanglots, de ta voix qui l'appelait désespérément. C'était une torture à ses oreilles. Deux mois qu'il t'avait brisé et par la même occasion son cœur. Il s'était renfermé sur lui-même, il n'était plus qu'une épave de tristesse et violence. Cette même épave qu'il avait été quand il avait perdu Gwen, quand il avait tenu son corps mou dans ses bras, ce corps sans vie. Il essayait de se convaincre, se persuader que si il avait fait cela c'était pour te protéger, pour t'éviter le même sort mais la douleur qu'il ressentait dans sa poitrine ne cessait de le contredire. Tout ramenait à toi, chaque musique qu'il écoutait était celle sur laquelle vous aviez dansé, chaque photo qu'il avait prise avait été à yes côtés, chaque vêtements qu'il mettait était celui qu'il avait accepté de te prêter. Un semblant de relation derrière le masque qu'il avait gardé. Et il y avait son fond d'écran, celui qu'il n'avait pu se résoudre à supprimer, c'était une photo de toi et lui. Il était accroché à ses toiles, le masque soulevé jusqu'aux lèvres alors que tu embrassais sa silhouette à l'envers. Le souvenir était encore doux à ses yeux se souvenant des nombreux essais ratés que vous aviez fait. Il avait mal, son cœur lui faisait mal.

Tu avais été là pour lui à travers bien plus que tu ne le savais réellement. Tu l'avais tenu quand il n'avait pas réussi à sauver quelqu'un, quand il avait failli à son rôle de justicier. Quand il avait échoué une fois de plus. Il venait vers toi les larmes aux yeux et tu ne l'avais pas forcé à parler, tu ne l'avais jamais fait. Tu l'avais simplement tenu dans tes bras, tes bras chauds et réconfortant. Ils étaient devenus sa maison alors que tu laissais tes doigts jouer avec ses cheveux jusqu'à ce qu'il s'endorme dans le confort de votre étreinte. Il sanglota en réalisant qu'il n'aurait plus jamais ça. Il avait perdu Gwen en n'ayant pas réussi à la protéger mais il t'avait perdu en essayant de te protéger. Il voulait tout arrêter, il voulait retourner dans tes bras mais ignorait comment, il n'en avait pas le courage. Parfois il aurait simplement aimé se présenter comme Peter Parker, comme un sympathique citoyen qui avait remarqué ta beauté mais il ne pouvait pas, il ne s'en sentait pas capable

Vous aviez enchaîné vos cœurs de cet amour impossible, vous aviez sauté dedans sans vous poser de question, sans en concevoir les conséquences, sans en concevoir le mal que vous pouviez vous infliger. Vous vous étiez embrassés tant de fois, vous aviez laissé vos lèvres vous consumer dans cette passion de l'autre. Vous étiez tombé sous le charme de l'autre et maintenant vous ne pouviez renier cet amour pour l'autre. Cet amour qui l'avait poussé à te détruire pour ton bien, pour te voir en vie. Tu te sentais vide, seule sans lui. Tu n'étais jamais tombée amoureuse avec une telle force et tu avais laisser cet amour te détruire, te démolir. Ton esprit ne pensait qu'à lui, qu'à ton justicier masqué. Ton essayais de te convaincre, de te dire que c'était voué au désespoir. Tu avais voulu briser ses murs, en apprendre plus sur lui mais tu t'en étais brûlé les ailes.

Ton cœur l'avait mis dans un piédestal dont il ne descendait pas. Tu t'étais laissée t'effondrer dans votre amour. Tu le voyais aux informations, il était si difficile de l'oublier quand tous l'acclamaient, quand il faisait les couvertures des journaux et même l'horrible Jameson ne pouvait changer les sentiments que tu ressentais pour ton Spider-Man, pour ta petite araignée. Mais tu voyais, tu observais la différence dans son comportement. Il ne se contentait plus d'arrêter les criminels, il les laissait en sang, laissait exprimer sa colère. Tu voulais l'aider, le calmer et le soigner comme tu l'avais toujours fait mais tu ignorais si tu allais recroiser sa route un jour.

Il était à genoux, à genoux devant la tombe de Gwen. Il n'avait jamais fait le deuil, il n'avait jamais appris à vivre avec, vivre avec sa mort. C'était sa faute, elle était morte car il n'avait pas réussi à la rattraper à temps, à la protéger. Il ne pouvait pas se pardonner. Il n'avait pas remarqué sa force, la façon dont ses doigts tenaient fermement son masque jusqu'à ce que celui-ci soit froissé. Il se souvenait de tous les bons moments que vous avez passés, de la joie que tu lui avais apporté, il s'est souvenu de cette nuit de douceur sur le toit. Celui d'une confession d'amour. Il s'est souvenu de toutes ces nuits qu'il a passées avec toi dans ses bras.
Il se souvenait de tout. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne pourrait plus jamais te serrer dans ses bras, ne plus jamais t'embrasser, ne plus jamais t'avoir. Ça lui transperçait le cœur. Il aurait dû te laisser briser ses murs, cesser de lutter contre lui-même. Il aurait dû te dire la vérité, tout te dévoiler. Il détestait ce que cela lui avait coûté. Dans un murmure il prononça ses derniers mots ne pouvant déterminer si ils étaient pour Gwen ou pour lui.
<< - Je suis désolé Gwen. J'espère que tu me pardonneras. >>

Peter regardait ta fenêtre dont les volets étaient toujours fermés à sa présence. Il savait qu'en ce moment tu étais probablement dans ta chambre à écouter de la musique. Tu étais seule, te sentant probablement aussi mal que lui. Il ne pouvait s'empêcher de penser que tu te sentais probablement pire que lui. Peter voulait te révéler la vérité, qu'il était là pour te protéger toi et cette ville. Qu'il n'avait été qu'un abruti. Ton abruti.
Il n'avait pas encore frappé. Il était effrayé. Effrayé de ne pas recevoir de réponse, effrayé que vous ne que tu ne répondes que pour lui claquer les volets au nez. Effrayé que tu ne lui craches que les insultes qu'il méritait. Il était juste effrayé.

Ses yeux étaient larmoyants, il n'avait pas remarqué les sanglots qu'il laissait échappé. Il avait tant pleuré votre amour. Pleuré tout ce qu'il avait perdu avec toi à cause de lui-même. Mais la pluie les cachait bien. La pluie tombait si fort cette nuit-là comme pour l'avertir que ce n'était pas une bonne idée, de ne pas venir te voir. Peter lui-même était trempé jusqu'aux os, son costume devenant inconfortable mais il s'en fichait. Le bruit des gouttes qui se déversaient dans les rues du Queens était la seule chose que l'on pouvait entendre dans le silence. Le ciel encore sombre dans les premières heures de la nuit, les nuages ​​trop épais pour que le brun puisse y voir quoi que ce soit. C'était le seul moment où on ne pouvait pas le voir pleurer.

Il est resté là à repenser à votre dernière conversation avec lui. Il ne pouvait pardonner son comportement cette nuit-là, il aurait dû t'expliquer. Te dire la vérité mais il avait été figé, sa peur, ses angoisses avaient prises le dessus. Il s'en voulait. Il n'avait pas entendu le bruit de tes volets qui s'ouvraient, le besoin que tu ressentais de prendre l'air après avoir été si seule pendant deux mois. Deux moins sans lui. C'est à ce moment-là que tu le vis à la fenêtre, vous étiez figés. Vous ne saviez que faire regardant l'autre. Il vit tes yeux et tes joues, rouges et gonflés d'avoir trop pleurer, de l'avoir trop pleuré. Même comme ça tu restais magnifique. Ton cerveau cherchait désespérément quelque chose à dire. Les mots quittaient ta bouche et tu voulais tant les récupérer. Mais tu ne l'as pas fait. Vous ne l'avez pas fait. Peter ne savait quoi dire alors, dans un élan de courage il prenait délicatement tes mains dans les siennes te faisant rougir comme à ton habitude. Il les déposa sur les rebords de son masque alors qu'il te faisait signe de l'enlever. Délicatement tu déplaçais le tissu de son visage retrouvant ses lèvres que tu avais tant aimé.

C'est alors, qu'avec son consentement tu enlevais cette barrière de son visage tombant nez à nez avec ses yeux noisettes, ses yeux qui avaient un regard si profond. Il était magnifique. Il ne semblait pas dans un meilleur état que toi, il avait pleuré. C'est d'une voix basse et tremblante qu'il s'adressa à toi essayant de feindre un sourire qui était pourtant fébrile.
<< - Je suis Peter Parker. >>
Tu ne savais comment réagir, il avait brisé cette barrière. Il était revenu pour te dire qui il était, pour s'expliquer. Ses sanglots avaient repris alors qu'il murmurait des excuses, qu'il laissait échapper tout ce qu'il ressentait, toute les épreuves dans sa vie qui l'avait poussé à te quitter. À te donner une protection qui vous avait détruit. Il n'y avait plus que la vérité, pure et simple. Une vérité mise à nu entre vous. D'un pas fébrile tu déposais tes lèvres sur les siennes, c'était doux mais nécessiteux. Un désir si fort de vous retrouver qui avait émergé après ces deux mois de manque. Il était à drogue. Il était ton tout. La pluie battait à côté de vous mais les seuls battements que vous ressentiez était celui de vos cœurs. Tu avais retrouvé ta petite araignée.


Et voilà ! En espérant que cela vous ait plu !

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