Erik Lehnsherr × Reader : "You have the right to be happy Erik."

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Il était parti, c'est ce que Charles t'avait annoncé ce matin. Pas un mot, pas une note, rien, seulement le vide qu'il avait laissé dans le manoir et dans ton cœur. Parti. Charles semblait chamboulé, leur relation avait beau avoir des hauts et des bas c'était toujours dur pour lui de se séparer de son meilleur ami, de se séparer de Erik. Tu pouvais aisément le comprendre, tu étais tout aussi chamboulée que lui d'avoir perdu cet homme que tu aimais tant, cet homme que tu avais crû qu'il t'aimait. Tu avais besoin de comprendre, besoin de savoir. Erik était toujours tellement distant sur sa vie, sur son passé, que son histoire. Mais tu comprenais, tu comprenais toutes les horreurs, toutes les pertes qu'il avait vécu alors tu lui avais laissé le temps, le temps de parler et de s'ouvrir à toi. Cela n'arrivait qu'à de rares moments et même si cela te pesait, tu lui laissais le temps.

Vous l'aviez cherché, longtemps, tu n'avais plus compté le temps que tu avais passé jour et nuit à la chercher, à chercher l'homme que tu aimes. L'espoir que tu avais de le trouver faiblissait de jour et jour et bientôt seul Charles avait encore l'espoir de le trouver, de pouvoir sauver Erik comme il l'avait toujours fait, comme il avait toujours cherché à le faire. Et alors que cette même lueur d'espoir chez Charles faiblissait vous l'aviez retrouvé, il était retourné dans son pays natal : la Pologne. Tu avais besoin de le voir, de le retrouver et c'était un voyage que tu devais faire seule.

Le voyage t'avait mené jusqu'à une maison mitoyenne, cachée dans les arbres d'une grande forêt de sapins, si rude, si froide. Et, enfin tu le vis, Erik. À genou au sol il paraissait prier mais le mouvement de ses épaules indiquait qu'il pleurait, qu'il se receuillait. Tu te rapprochais doucement de lui, le son de tes pas plus doux et silencieux que le vent alors que ta main venait se poser sur son épaule à la recherche de réconfort, pour lui donner du réconfort. Tout ce qui s'en suivit fût si rapide alors que tu étais projetée dans les airs, le collier à ton cou t'étranglant avant que Erik ne réalise ce qu'il était en train de faire, ce qu'il avait fait.

Il vint immédiatement à tes côtés alors que ta gorge irritée cherchait désespérément à retrouver de l'air et bientôt, Erik était dans tes bras, sanglotant à quel point il était désolé. À quel point il n'avait jamais désiré te faire du mal, il ne voulait pas te perdre, pas comme elles et le seul moyen pour cela était de partir, partir loin. Loin de toi, loin de Charles, loin du manoir, loin de tout ce qu'il aimait. Tu pouvais la voir, cette date fatidique sur la tombe de sa femme et sa fille, celles qu'il avait perdu. Malgré que cinq années soient passées il était toujours profondément marqué par leurs morts, par la morts de ses princesses. Mortes à cause de lui, à cause de ce qu'il était et il ne pourrai jamais se le pardonner.

Cela se passait ainsi à chaque fois, tout ce qu'il aimait finissait par mourir et cela serait ton cas, à un moment ou un autre. On t'arracherait à lui, à la vie et il ne pouvait pas se le permettre. Ta main se posa délicatement sur sa joue y traçant des cercles réconfortants alors que tes lèvres se posaient dans les siennes. Tu avais besoin de lui, de le réconforter, de le ramener à la maison et à tes côtés.

Tu t'es attardée sur Erik, savourant la connexion de ses lèvres chaudes et douces sur les tiennes. Le baiser n'était pas long, mais il était profond et signifiait bien plus qu'un million de mots non prononcés. Quand tu t'éloignas doucement de lui, tes yeux cherchèrent ses yeux bleus alors qu'une expression légèrement étourdie se dessinait sur son visage. Une rougeur s'est peinte sur tes joues alors que votre tête s'inclinait légèrement sur le côté. Tes doigts malaxèrent timidement la manche de ton pull.

Il n'avait pas rompu le contact visuel avec toi lorsqu'il a soudainement respiré ton prénom.
« Je suis tellement désolé. » commença-t-il, son corps bougeant légèrement.
Ses mots étaient froids, et tu ne pouvais que l'associer à une forme de retenue. Une retenue qu'il n'aurait jamais dû ressentir avec toi.
« Mais nous ne pou- »

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