chapitre 34 : l'amour sous toutes ses formes

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Elle n'attendit pas de le voir réagir à sa déclaration, ni même de l'entendre lui dire quelque chose de similaire en retour, qu'elle prit la fuite, une main devant sa bouche pour s'empêcher de pleurer, espérant secrètement au fond de son cœur qu'il lui courrait après et la retiendrait avec lui dans sa chambre, mais plus elle avançait dans ce foutu couloir qu'elle avait l'impression de voir rétrécir sur elle, plus la distance entre elle et Le Soldat se rallongeait, sans qu'elle n'entende ses pas lourds derrière elle.

Mais ça ne dura pas longtemps puisque Le Soldat s'empressa d'aller la chercher avant qu'elle n'arrive au bout du couloir lorsqu'il se souvint qu'elle ne portait rien sur le dos.

Giana sentit son cœur s'emballer et manquer un million de battements quand il se pressa dans son dos en mugissant presque.

Il est là !

Les effluves de son parfum muscé et sauvage qui lui chatouillèrent les narines lui donnèrent la réponse quant à l'identité de l'homme qui referma férocement ses bras sur elle.

— Je vais te foutre la branlée de ta vie Giana ! Je te jure que tu vas morfler ! Il va prendre cher ton cul ! cracha-t-il en la ramenant sèchement dans sa chambre.

Il la poussa presque sans délicatesse au milieu de la pièce et claqua violemment la porte.

— Ça va pas de sortir comme ça ? T'es à poil putain et il y a mes hommes postés dans toute la maison, à chaque couloir ! Tu veux que je bute tout le monde ? C'est ça ? Parce que c'est ce que je ne manquerai pas de faire si jamais ils ont maté ton cul !

— Je suis désolée ! s'excusa-t-elle d'une petite voix, je ne voulais pas partir comme ça !

Loin d'être calmé, il abattit son poing dans le mur, y créant un renfoncement d'un seul coup. Giana sursauta. Sa jalousie n'avait pas de limite et sa possessivité encore moins. Il n'avait pas de limite la concernant sauf en ce qui concernait ses sentiments, en ce qui concernait... l'amour.

— Tu vas me rendre dingue Giana ! Qu'est-ce que je fous avec toi !? Tu peux me dire ? On baise et toi tu te crois tout permis ! Ça marche pas comme ça mon lapin !

La sévérité de ses mots lui brisèrent le cœur. Elle ne voulait pas croire qu'il était en train de dire ce genre de chose, après ce qu'ils venaient de faire. Pas après ce qu'ils avaient partagé. Au-delà du sexe, il y avait eu plus, elle en était intimement convaincue.

Il y a eu plus pour toi, mais pour lui, non. Il a juste pris son pied, sois réaliste ! Et toi, tu t'es bien fait baiser dans tous les sens du terme !

— Je te déteste ! cracha-t-elle en pleur , t'es qu'un sale enfoiré Lissandro ! Un putain d'enfoiré !

— Commence pas ! la prévint-il en se ruant sur elle, tu la boucles ou sinon je te bâillonne Giana !

Les mains de part et d'autre de son visage, il s'appliqua à sécher ses larmes qui n'avaient rien à faire sur son joli visage et se risqua à l'embrasser pour la calmer. Giana eut un mouvement de recul, plus du tout certaine d'en avoir envie.

Le Soldat prit sur lui. Elle était effrayée et il pouvait comprendre, mais la voir s'en aller loin de lui, ça il refusait de l'accepter. Il avait irrémédiablement besoin d'elle, de son corps, de ses baisers et maintenant qu'il était au courant pour ses sentiments, il avait besoin de son amour plus que tout.

— Et si tu me disais pourquoi t'es aussi bouleversée ?

Au bord du gouffre, elle haussa les épaules, brisée et abusée d'éprouver de telles sentiments pour lui.

Gia et Le SoldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant