chapitre 39 : jalousie destructrice

1.9K 100 59
                                    

Giana déposa une assiette remplie de laitue, de feta coupée en dé et de tomates sur l'îlot centrale, sous le nez du Soldat qui avisa son plat avec perplexité et un désintérêt hors du commun.

Pas très emballé, il reposa sa fourchette sur le bois, indigné de ne pas avoir de spaghettis pour ce midi. L'énorme assiette de pâtes bolognaise qu'il s'était imaginée engloutir alors qu'elle lui avait sensuellement chuchoté qu'elle lui préparerait son déjeuner pour qu'il reprenne des forces après l'incroyable matinée qu'ils venaient de passer ensemble, s'évapora comme un mirage.

Les lèvres pincées, il s'accouda sur l'îlot et ancra ses yeux verts dans ceux de Giana, qui se dandinait sur place, attendant de savoir ce qu'il en pensait. Après tout, elle y avait mis tout son cœur dans la préparation de cette salade qui n'avait pas une très belle gueule, mais restait tout de même comestible.

— Ok, lapin ! Ça ne va pas du tout !

— Pourquoi ?

— C'est toi le lapin, pas moi ! Elle est où la viande et les pâtes ? Je veux des pasta amore !

— Ah ah ! Très drôle ! C'est bon aussi la salade, regarde ! fit Giana en prenant une grande bouchée.

Le Soldat fit le tour de l'îlot centrale et la rejoignit sous le regard amusé de Fédérica qui nourrissait Dario.
D'une légère pression sur son épaule il la força à reculer jusqu'au plan de travail où elle s'appuya, le palpitant frôlant la tachycardie à l'idée d'être à nouveau la victime de ses enivrantes caresses. Le moindre de ses regards gardait sa libido à l'affût d'une façon qu'elle ne pensait pas possible. Avec lui, elle était sûre d'avoir un orgasme à tout moment.

Le Soldat devina aisément le fond de sa pensée. Quand ses yeux pétillaient comme ça, ça voulait tout dire. Un sourire de lover fendit ses lèvres en deux. Il aurait été ravi de donner vie aux fantasmes qu'il éveillait en elle, mais pour l'heure il avait faim.

— Il va falloir que t'apprenne à faire de bon petits plats si tu veux me satisfaire pleinement !

Giana arqua un sourcil, surprise. Elle était loin de se douter qu'il était à ce point macho.

— Vraiment ? fit-elle faussement intéressée après avoir avalé.

— Vraiment.

— Désolé de te le dire, mais tu as kidnappé la mauvaise fille. Je sais à peine faire cuire un œuf !

— Tu apprendras. C'est pas compliqué !

— Et si j'ai pas envie ?

Le Soldat esquissa un sourire moqueur,  avant de la faire se retourner vivement, les mains à plat sur le plan de travail de la cuisine. Giana laissa échapper un hoquet de surprise, les joues rouges d'embarras de le voir se comporter en dominateur assoiffé de sexe devant Fédérica. Le Soldat ne semblait pas plus se préoccuper de sa présence que Giana qui chercha à fuir ses baisers amoureux, mais son partenaire ne l'entendit pas de cette oreille.

Il mit un bras autour de sa taille pour l'empêcher de fuir, sans cesser de la régaler avec des baisers qui la rendait toute chose, moite et heureuse. Surtout moite. Son sexe en feu n'était pas encore remis de la séance de sexe de ce matin et continuait de palpiter méchamment à chacun de ses baisers et chacune de ses farouches caresses.

— Tu vas apprendre que tu le veuilles ou non, t'es obligée. En plus d'avoir à me nourrir moi, il y aura ton morveux aussi ! Il boira pas du lait éternellement !

— Soldat...

— Ou sinon je te mange là et tout de suite !

Aussitôt dit, aussitôt fait, il planta ses dents dans son épaule, lui arrachant un cri aigüe suivit d'un fou rire incontrôlable. Giana lui mit une petite tape innocente sur le bras. Elle ne pensait pas qu'il irait jusqu'à la mordre pour illustrer ses paroles.

Gia et Le SoldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant