chapitre 59 : s'apprivoiser encore, s'aimer sans pareil.

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Giana se laissa tomber sur son siège, grisée par l'alcool qui commençait à faire son petit effet tout doucement. Après trois verres seulement de Martini blanc, sa tête commençait à lui tourner légèrement. Presque dans les vapes, elle s'échoua dans les bras de Lissandro en se vantilant à l'aide de sa main. Danser avec lui, c'était quelque chose. Son corps n'était pas prêt de l'oublier.

Pourtant il n'avait rien fait de vraiment spectaculaire. À part bouger la tête, taper du pied et se balancer romantiquement avec elle quand la musique perdait graduellement son rythme de fou. Elle avait compris qu'il n'était pas un grand danseur. Non. Tout s'était joué dans les caresses, les mots doux, parfois crus, glissés dans le creux de l'oreille, les frôlements enflammés et les regards lourds de sens. Lissandro n'avait eu aucun scrupule, et encore moins de honte à lui pincer un téton, lui mettre une tape sur le cul ou glisser sa main sous sa robe. Elle avait l'entrejambe en feu et ne pensait plus qu'à terminer cette soirée déjantée dans son lit à se faire culbuter avec passion.

Il avait fait grimper la température avec brio. Giana ne s'entendait plus penser, respirer. Encore moins quand il la regardait de cette façon là, avec autant d'amour et de désir. Un fulgurant désir qu'il avait hâte de combler ce soir.

Marre de se sentir aussi à l'étroit dans son pantalon, Lissandro jeta des coups d'œil à répétition sur sa montre, décidant qu'il était peut-être temps d'écourter leur sortie en boîte. Les petites mains chaudes de sa chérie autour de son pénis avaient été très loin de le satisfaire. Il en voulait plus. Il la voulait elle et son corps, livrés à son désir vorace. La branlette de ce matin n'avait fait qu'attiser un peu plus ce désir, cumulant fois dix, sa frustration sexuelle qu'il n'était plus en mesure de contrôler, surtout pas quand elle bougeait des hanches de la sorte.

N'y tenant plus, il posa sa main sur sa cuisse et la pressa avec force.

— Tu t'amuses ?

— Puisque je suis avec toi, oui !

— Et si on allait terminer la soirée, chez nous, dans notre chambre. On s'amusera beaucoup plus.

Giana sourit. Elle se pressa un peu plus contre lui, totalement d'accord. Elle n'en pouvait plus de cette chaleur qui la consumait sans jamais exploser comme elle le désirait. C'était d'autant plus frustrant pour elle que pour lui.

— J'attendais que tu me le demandes. T'as pas la moindre idée de ce qui se passe dans ma culotte !

— En fait si, je crois savoir ! Tu mouilles à ce point ?

Giana se mordit la lèvre avant de hocher la tête, aguicheuse.

— Ok. On s'en va !

Sur le parking de la boîte de nuit, en train de trottiner à petit pas sur ses talons hauts à cause de Lissandro qui la traînait presque derrière elle, Giana éclata de rire. Elle récupéra sa main de la sienne et stoppa la marche accélérée dans laquelle il les avait entraîné pour rejoindre la voiture.

Lissandro se retourna. Amusé par son fou rire, il esquissa un sourire en coin, gagnée par cette euphorie qui ne la quittait plus. L'alcool y était sans doute pour beaucoup, mais il savait aussi que sa joie d'être ici avec lui, s'exprimait également.

— Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?

— Ça urge ! Je vais faire dans ma culotte si tu continues de me traîner comme tu le fais !

— Et tu me le dis que maintenant ?

— Tu ne m'as pas laissé en placer une. Et puis... les toilettes là-bas ne me disaient rien.

Elle ôta ses talons hauts avec soulagement avant de le rejoindre, les sourcils entortillés et les lèvres pincées, signe qu'elle avait de plus en plus de mal à se retenir. Lissandro lui prit ses chaussures des mains, puis lui tendit la main. Mimant théâtralement une légère révérence, Giana l'accepta.

Gia et Le SoldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant