En sueur, Giana rangea la toute dernière assiette en haut de l'étagère prévu à cet effet. Elle referma l'armoire puis souffla de soulagement, apaisée, d'en avoir terminé avec cette montagne de vaisselle. Elle essuya son front d'un revers de la main, exténuée d'avoir passé une bonne partie de la journée à faire la cuisine. Les dernière heures qui avaient suivi le retour de Lissandro n'avaient pas été de tout repos pour la jeune femme. Elle n'avait pas été la seule à sauter de joie en le voyant arriver. Pietra s'était montré particulièrement enjouée, pratiquement aux anges si elle avait pu le dire de cette façon.
Surexcitée et folle de joie, elle avait sauté dans les bras de son grand frère en criant presque sa joie de le revoir enfin après si longtemps. C'est comme si tout ce qu'elle avait reproché à Lissandro si méchamment en son absence en s'en prenant à Giana dès qu'elle en avait l'occasion, s'était envolé comme par magie. Sa présence seule avait fait oublier à Pietra toute la rancœur qu'elle avait pu ressentir envers lui. Lissandro l'avait serré très fort contre lui, le nez enfoui dans son cou. Giana avait trouvé son homme étonnement émotif. Les démonstrations d'affection en public ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. Il le faisait encore moins devant ses hommes de mains mais là, c'était différent. Il ne se gênait pas pour embrasser ses fils, sa nièce Lucrezia, sa nourrice, elle et sa petite sœur devant tous ses employés. Pietra s'était senti poussé des ailes. Presque aussitôt elle avait annoncé vouloir organisé un grand repas pour fêter son retour. Lissandro n'avait pas eu le cœur à refuser quand ses deux bambins avaient montré leur enthousiasme quant à la nouvelle. Dario parlait déjà d'un Noël sur la plage et Alessandro souriait tel un ange à son père, en le fixant de ses grands yeux bleus. Lissandro n'avait pas seulement manqué à Giana.
Elle qui avait songé se perdre dans ses bras et peut-être même profiter de ses brûlantes caresses une journée entière se résigna à le partager avec leurs proches, combien même elle brûlait d'envie de le sentir contre son corps en manque. Un peu plus tôt, avant qu'il n'embrasse affectueusement sa petite sœur, le contact de sa bouche contre la peau délicate de son cou avait procuré à Giana de délicieux frissons. Elle s'imaginait déjà souffrir de ses coups de reins sauvages et brutaux, son cul rebondissant et tapant contre le ventre musclé de son compagnon qui s'appliquerait à la baiser, debout derrière elle, fouillant l'intérieur de son ventre avec ardeur, comme il savait si bien le faire. Elle, Gémissante et haletante comme une chienne en chaleur, entièrement soumise à son bon vouloir, le supplierait de la prendre plus fort.
Stop ! se réprimanda-t-elle intérieurement. Ce n'est pas le moment !
Elle étouffa l'excitation grandissante qui avait fait frémir son bas-ventre quelques minutes plus tôt quand il l'avait prise dans ses bras vigoureux.
Les joues cramoisies, elle se proposa pour faire un tiramisu pour le dessert.Giana passa toute l'après midi dans la cuisine. Elle avait espéré qu'enfourner autant de lasagnes et de boulettes de viandes gratinées qu'elle le pouvait, l'aiderait à se sentir moins en ébullition qu'un volcan, mais rien n'avait changé, ni aidé, pas même la grosse part de Tiramisu qu'elle venait de s'enfiler il y avait tout juste 10 minutes pour calmer ses nerfs. Pendant tout le temps qu'avait duré cet interminable festin, elle avait eu l'impression de bouillir de l'intérieur. Elle était à fleur de peau depuis qu'il était rentré. Ses nerfs prêt à exploser à chacun des frôlements innocents de Lissandro lui avait fait perdre la tête. Elle ressentait tout plus intensément que d'habitude, un peu comme si la moindre petite caresse aurait pu lui procurer un orgasme tant elle était sensible aux charmes dévastateur de son bel homme.
D'ailleurs, tout ce qu'il avait fait durant le repas, tous ces regards enflammés jetés par inadvertance sur elle, avaient-ils seulement été innocent ? Ou avaient-ils pour unique but de la conditionner à cet état d'excitation quasi insupportable ?
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Gia et Le Soldat
RomanceÀ vingt-trois ans à peine, Giana Bertolini se retrouve veuve et enceinte de six mois de son défunt mari Dario, mort, au combat en Irak. Après deux mois de deuil et une dépression qui ont failli lui coûter la vie à elle et son bébé, elle décide de se...