COEUR D'HIVER: L'intégrale

Chapitre1: Coup de fil!!!

Le jour commençait tout juste à se lever quand elle ouvrit les yeux. En jetant un regard à son environnement, elle se souvint qu'elle n'avait pas dormi chez elle mais chez son fiancé. Lui était déjà debout et s'apprêtait à partir. Il revint dans la chambre pour lui donner un baiser.

 -"On se voit ce soir ?" se risqua-t-elle à demander.

- "Ça m'étonnerait. Je pense que je risque de terminer ma journée avec  une mission de dernière minute. Ne m'attend pas."

Comme d'habitude, il avait parlé sans jeter un regard dans sa direction. Déborah ne put s'empêcher de manifester son mécontentement:

-"Pff... Écoute Brocke. Depuis qu'on est fiancés, j'ai la sensation qu'on ne se voit que de loin en loin. Il est hors de question pour moi de préparer le mariage seul. Pourquoi travailles-tu autant ? Je te rappelle que j'ai les moyens pour qu'on puisse vivre sans se tuer au travail."

-" Hors de question que je vive à tes crochets!" coupa-t-il sèchement. "C'est moi l'homme de la maison, c'est à moi de subvenir à tes besoins! Fin de la discussion!"

Elle préféra ne pas répondre. Elle n'avait aucune envie d'avoir une énième discussion sur sa vision archaïque du couple . Broke finit par remarquer son mécontentement. Il essaya de se montrer plus doux.

 -"Écoute ma belle. Sois patiente!  Dans quelque temps tout va devenir moins chaotique dans notre vie je te le promets! tu n'as rien de prévu aujourd'hui?"

-" Si bien sûr. Je dois aller au Smithsonian Museum, vérifier les dernières modifications de l'aile "Captain America", mais avant j'ai promis à mon colocataire de l'accompagner faire du running... Enfin je ne suis pas sûr que le terme "accompagner" soit approprié en ce qui le concerne."

 -" Oui je m'en doute. Bon, je dois filer je vais finir par être en retard. Il y a du café frais et du jus d'orange dans le frigo si tu veux. Pense bien à laver ta tasse avant partir. Passe une bonne journée, future madame Rumlow." 

Il l'embrassa une dernière fois et partit à la hâte.

Cette manie de l'ordre qu'avait Rumlow la fît soupirer. Psychorigide dans les moindres détails, même pour une pauvre tasse à café. Elle regarda sa bague de fiançailles et se demanda encore une fois si elle avait fait le bon choix.

-"Comme disait papa, quand on prend une décision, on en assume les conséquences jusqu'au bout!" se dit-elle. Encore une phrase que son père lui ressassait pour la remettre "sur le droit chemin", selon ses termes.

Elle préféra chasser rapidement cette idée pour ne pas ressasser un autre mauvais souvenir. Pour couper court à ses pensées elle consulta son téléphone. Déjà 3 appels dans ce début de matinée. Décidément, ce Nick Fury ne lâchait pas l'affaire.

Au 4e appel, elle se décida à décrocher:

-"Vous savez que le harcèlement est condamné par la loi?" lança-t-elle sans même un bonjour.

-"Bonjour mademoiselle Westerfield. Je m'étais dit qu'entre hier et aujourd'hui, vous auriez peut-être changé d'avis."

-"Pas le moins du monde."

-" Déborah, vous connaissez le but de ma démarche, vous pourriez être un atout considérable pour l'équipe Avengers. Le monde risque de devoir faire face à des dangers que vous ne soupçonnez même pas..."

-" Nick, j'ai la télé. J'ai vu ce qui s'est passé à New York. J'ai vu les horreurs qui sont sortis de l'espace. J'ai failli assister à la mort en direct de Tony Stark. Vous savez très bien que sa famille et la mienne étaient amies. Voir un ami tomber du ciel en direct à la télévision a été horrible."

-" Vous devez donc être consciente de l'urgence de la situation."

-" Pour la dernière fois, je vous le répète: je ne suis pas un soldat. Je ne sais pas me battre! Je dirais même mieux: Je ne veux pas me battre! Je soutiendrais toujours Steve dans les combats qu'il mène sachez-le. Néanmoins, il est hors de question que j'y participe!"

-" Votre réponse me déçoit mademoiselle Westerfield. Dois- je vous rappeler que c'est moi qui vous ai présenté à Captain America? Qu'il n'a suffi que d'un coup de fil de ma part pour que vous décrochiez ce poste au Smithsonian Museum? Que je vous ai donné toutes les accréditations nécessaires pour venir au S.H.I.E.L.D quand bon vous semble?"

-" Quel intérêt? Je n'y mets jamais les pieds."

-" Votre ton ironique est déplacé. Vos rares présences dans le bâtiment vous ont fait rencontrer Broke Rumlow. D'ailleurs, en parlant de votre fiancée, l'avez-vous enfin mis au courant de vos précieux dons? Il serait dommage qu'une tierse personne mette en péril votre futur mariage en lui apprenant par inadvertance ce fantastique pouvoir qui est le vôtre."

Déborah commença à perdre patience: 

-"Je rêve où vous êtes en train de me menacer?"

Nick Fury se radoucit: 

-" En aucune façon, mademoiselle Westerfield. Je ne veux pas être votre ennemie, mais votre allié. Sachez que je peux vous aider, et que votre place au sein de l'initiative Avengers vous est acquise par simple parole de votre part. Je vous rappellerais prochainement!"

-"Oh ça je n'en doute pas Nick!" conclu t'elle en raccrochant sans prendre le temps de dire au revoir.

Malgré le fait que ces appels répétés l'agaçaient au plus au point, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un certain respect pour le directeur du S.H.I.E.L.D. Certes il était têtu et pouvait se montrer coriace, mais essayait toujours d'agir pour le bien de l'humanité.

Elle était d'accord avec lui sur le fond, il fallait protéger la terre, mais pour elle, c'est la forme qui laissait à désirer. Elle s'était toujours promis d'utiliser ses pouvoirs pour se protéger et protéger ses amis. Les utiliser contre des Aliens venus d'on ne sait où ne faisait pas partie de son équation.

De plus, son pouvoir lui faisait encore peur, elle n'avait pas honte de l'avouer. Elle n'avait pas encore exploré toutes ses possibilités, de crainte de sentir complètement dépasser par son étendu.

Fury avait également vu juste sur un point: elle n'en avait pas encore parlé à Rumlow. Il tenait tant à être le mâle Alpha du foyer, qu'elle craignait que cette découverte le fasse fuir. Certes, Broke Rumlow n'était pas peut-être pas le mari parfait, il était avare en compliments et pouvait se montrer intransigeant pour beaucoup de choses, mais il mettait un point d'honneur à fonder une famille solide. Depuis que Déborah avait perdu la sienne, c'était ce à quoi elle aspirait plus que tout. 

Un msg sur son téléphone la tira de ses pensées:

-"Tu dors encore? Je t'attends en bas."

Steve! Elle n'avait pas vu qu'il était si tard. Elle enfila son jogging à la hâte et partit le rejoindre.