Chapitre 106: A la banque

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Bucky passa sa journée dans le bateau avec Sam sur le bateau à réparer, poncer, bricoler, refaire l'électricité. Etonnement, être occupé de cette façon le détendait beaucoup, et son visage s'apaisait au fur et à mesure du temps qui passait. Deborah le surpris même à rire avec Sam.

Sarah aussi le remarqua et ne put s'empêcher de dire à Deborah:

-" Sam n'arrête pas de me dire que lui et Bucky ne sont pas amis. Mais quand je les vois ensemble, je pense tout le contraire."

-" Mais si ils sont amis. C'est juste qu'ils sont trop têtus l'un l'autre pour le reconnaître."

Elles s'étaient assise toutes les deux en regardant travailler les deux hommes. Rebecca, quant à elle, avait fait la connaissance de Cass et A.J, les neveux de Sam, et les 3 enfants s'étaient lancés partis de jeu de société dont eux seuls connaissaient les règles.

Sarah tendit une petite bouteille de soda et remercia à nouveau Deborah de leurs aides pour aujourd'hui.

-" Ça nous fait plaisir. A la fin vous aurez un superbe bateau sur lequel vous pourrez naviguer."

-" C'est pas pour naviguer qu'on fait tout ça. C'est pour le vendre." coupa Sarah avec une pointe de tristesse dans la voix.

-" Ah bon? Sam m'a toujours dit que vous étiez très attaché à ce bateau pourtant?" dit Deborah étonné.

-" Il a raison, nous le sommes. Mais la situation est devenue intenable sur le plan financier."

Debby regarda Sarah très étonné. Sam était son ami, et c'était quelque chose dont il ne s'était jamais confié à elle.

Sarah se sentait l'envie de vider son sac.

-" Mon mari est mort avant le Snap, me laissant seule avec mes bébés. Heureusement, mes parents et Sam ont été d'une grande aide à ce moment-là. Puis, pendant le Snap, j'ai perdu mon frère. Cela a été terrible pour moi, mais pour mes parents, ça a été une véritable tragédie. Ils sont mort l'un après l'autre, me laissant seul avec A.J, Cass, et une entreprise de pêche familiale qui périclitait. J'ai passé 5 ans à ne pas couler. Maintenant Sam est là, mais les problèmes n'ont pas disparu."

Deborah écoutait attentivement. Combien de familles comme les Wilson étaient dans cette galère depuis le Snap. Beaucoup d'entreprises avaient fermé faute de main d'oeuvres pendant ces années sombres. A présent que tout le monde était de retour, un nombre énorme d'entreprises n'avait pas réouvert, cette fois-ci fautes d'argent, ce qui accentuait encore plus la crise mondiale.

Sarah reprit.

- " Sam ne le sait pas encore, mais j'ai dû contracter une deuxième hypothèque sur la maison. L'autre jour avec Sam, nous sommes allés demander un emprunt à la banque qui, bien évidemment a été refusé. Sam n'a pas compris pourquoi, et je me suis bien gardé de lui dire. S'il savait --"

-" Pourquoi Sam ne m'a pas dit les problèmes que vous aviez?"

-" C'est un Wilson. Il a sa fierté."

Sam avait peut-être sa fierté, mais Deborah avait certains principes, et laisser un ami en galère ne faisait pas partie de ses principes. On était début d'après-midi, tout était encore ouvert. Deborah se leva des caisses de bois où elles étaient assises.

-" As-tu quelqu'un qui pourrais surveiller les enfants une heure ou deux? Je voudrais que tu viennes avec moi."

Etonnée, Sarah regarda néanmoins tout autour d'elle et vit enfin la personne qu'elle cherchait. C'était une petite dame âgée. Elle s'appelait Grâce, marchait avec une canne, et avait un regard bienveillant. Elle se fit un plaisir de rendre service à Sarah et s'assit près des enfants pour surveiller leurs jeux.

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant