Chapitre 91: Sharon

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Immeubles de hauts standings, rues éclairées par des luminaires, air frais.

Toute la ville Haute contrastait littéralement avec le coupe-gorge qu'était la ville Basse. Ils passèrent un portail gardés par deux hommes armés, Sharon en tête. Bucky était derrière et avait gardé Deborah dans ses bras, celle-ci pouvant à peine marcher.

Sharon les fît entrer dans un appartement ultra luxueux dont le rez-de-chaussée n'était ni plus ni moins qu'une vraie galerie d'art. Ils emmenèrent Deborah au 1er étage, et Bucky la fît assoir sur le bord d'un large lavabo en marbre, pendant que Sharon amenait de quoi la soigner.

-" C'est bon." dit Deborah à Bucky. -" J'ai gardé avec moi mon bracelet de perles Kimoyo? Il suffit de faire rouler une des perles sur la blessure, et ça ira mieux je pourrais remarcher."

-" Tu crois que j'y ai pas pensé." dit sèchement Bucky. -" Le problème c'est que la balle est encore dans ta cuisse. Il faut la retirer avant d'appliquer une perle."

Sharon revint avec de quoi désinfecter la plaie, des bandages et des outils pour extraire la balle. Bucky installa tout à sa portée et déchira un peu plus le bas de la robe de Deborah pour avoir un meilleur accès à la blessure.

-" Je vais pas te mentir Debby. Ça va te faire mal, très mal."

A ses mots, il sortit d'une de ses poches son portefeuille qu'il mit directement dans la bouche de Deborah pour qu'elle puisse mordre dedans, et commença à rentrer un des outils dans la chair de Deborah pour y extraire la balle.

Malgré les gestes rapides et précis de Bucky, la douleur était insupportable. Deborah faisait son maximum pour ne pas bouger, mais elle avait l'impression de subir un véritable supplice. Sharon la maintenait de toutes ses forces pour qu'elle fasse le moins de mouvement possibles.

Elle finit par s'évanouir, son corps ne supportant plus le martyr.

Quand elle ouvrit à nouveau les yeux, elle était dans un grand lit, en sous-vêtements et Sharon était à ses côtés, assise sur un fauteuil. La blonde eu l'air rassuré de la voir éveillé, mais ne pu s'empêcher de lui faire une réflexion.

-" Ton corps se recouvre de Vibranium à volonté, et tu trouves le moyen de te prendre une balle. T'es nulle!"

Deborah avait encore l'esprit embrumé.

-" Je ne me suis pas vraiment battu depuis Thanos. Je crois que j'ai perdu des réflexes. Merci de nous avoir aidé."

-" De rien. tu es resté dans mon souvenir ma petite voisine sympa de Washington, je pouvais pas te laisser comme ça!"

Déborah soupira.

-" T'aurais pu. Quand je pense à ce que tu as dit tout à l'heure dans la ruelle. T'as raison, on t'a laissé tomber Sharon, quoiqu'en dise Sam, on n'a pas été bon sur ce coup-là, je m'en veux de t'avoir fait ça."

Sharon haussa les épaules.

-" Moi je ne t'en veux pas. En tout cas, c'est pas à toi que j'en veux. La dernière fois que je t'ai vu, tu étais en pleine romance avec monsieur "psychopathe" qui est à l'étage en dessous, tu avais d'autres problèmes à gérer."

Deborah sourit en entendant le surnom qu'elle avait donné à Bucky. Sharon poursuivit.

-" Mais j'avais bêtement pensé que Steve m'aiderait. Je n'ai pas été snapé, il aurait pu me rejoindre pendant ses 5 ans mais il ne l'a pas fait. A présent personne ne sait où il est, à part peut-être vous. Et moi je suis à Madripoor, à toujours espérer qu'il vienne un jour me chercher. C'est idiot hein?"

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant