TOME 6: Chapitre 78: Au revoir Bucky

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TOME 6:

AFTER THE SNAP

Après ses évènements, tout le monde avait désiré un Happy End!

Cette période sombre, que les médias avaient appelée "le Grand Snap" était enfin terminé.

Tout le monde voulait à présent le bonheur. Que des familles soient réunies, que tout soit récupéré, restauré.

Deborah, comme tant d'autres, avait espéré tout ça. Elle voulait une célébration, cela DEVAIT être une célébration!

Cela aurait dû!

Mais comment "célébrer" quand la base de ce départ est la guerre et la mort?

Il y avait déjà eu la mort de Tony. Malgré leur conflit par le passé, son absence était dur. Lorsqu'elle était à New Asgard, même s'ils étaient brouillés, elle le savait heureux et en sécurité.

A présent il n'était tout simplement plus là. C'était difficile.

Puis arriva le départ dans le passé de Steve. Cela avait été deux coups durs pour Deborah. Ces deux pertes faisaient ressurgir en elle son besoin de se réfugier dans l'alcool. Mais elle avait tenu, elle n'avait plus racheté de bouteilles et s'était inscrite dans une Association d'Alcoolique Anonyme.

Ensuite Thor était reparti dans l'espace avec Rocket, Groot et une équipe que Groot appelait affectueusement "une belle bande d'abrutit". Cela, Debby avait pu le gérer, elle savait que l'Asgardien en avait besoin. Mais c'était pour la petite Rebecca que cela était difficile. Troisième coup dur.

Puis les difficultés s'enchainèrent les unes après les autres, au fur et à mesure que les semaines avançaient. Cette interdiction de quitter le sol Américain pour que Bucky soit définitivement gracié lui pesait . Ne pas pouvoir aller au Wakanda fêter dignement le retour parmi les vivants de son frère et sa soeur adoptifs était un crève-coeur.

Puis sa petite maison sur Nouvelle-Asgard qu'elle avait dû laisser à la demande de Valkyrie. De nombreuses familles Asgardiennes étaient revenues à la vie suite au Snap et avaient besoin d'un toit. Deborah l'avait compris. Pour Rebecca, cela s'était fait dans un torrent de larmes.

Avec tout ceci, Deborah avait dû gérer le caractère complètement inadapté de sa fillette dans une grande ville.

La petite avait été bercé par les coutumes et traditions Asgardiennes, grandissant dans une bulle de bienveillance formée par les habitants de Nouvelle-Asgard eux-même. Cette bulle avait éclaté dans cette grande ville de New York, où personne ne se connaissait, où même le voisin de palier était un inconnu. Deborah essayait de la soutenir, mais face au caractère revêche de l'enfant, tout devenait compliqué.

Et puis il y avait Bucky.

Bucky était devenu un problème à lui tout seul.

L'homme qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer, l'homme qu'elle avait toujours soutenue depuis qu'elle l'avait retrouvé au hasard d'un combat à Washington, cet homme n'était plus qu'une ombre dans le chaos ambiant.

Depuis le départ de son meilleur ami, il trainait son mal-être du matin au soir. Redevenu civil, il ne savait pas quoi faire de ses dix doigts et passait ses journées à l'appartement dans l'ennui le plus total. Il ne répondait même plus aux messages de Sam. C'était Deborah en général qui faisait le lien entre eux deux.

Les seuls sortis de Bucky étaient ses rendez-vous chez sa psy, le docteur Christina Raynor. Mais même avec elle, le sergent Barnes y mettait la plus mauvaise volonté du monde. Il pouvait passer des heures sans décrocher un mot. Deborah avait dû venir plusieurs fois aux rendez-vous pour que les choses avancent un minimum.

Pour échapper à l'atmosphère pesante de la maison, Deborah avait décidé de reprendre en main ses activités d'associée au sein de la Stark Entreprise. Elle faisait de son mieux pour seconder Pepper, malgré ses difficultés dans le domaine des affaires.

Cette décision de retravailler n'avait pas du tout plus à Bucky, qui le lui faisait bien sentir quand elle rentrait du travail. Les disputes étaient fréquentes entre eux deux.

La relation entre Bucky et Rebecca n'était pas plus belle. Bien qu'il aimait sa fille profondément, il faisait toujours preuve d'une timidité maladive envers elle et peinait à lui parler. De plus, raconter son passé de tueur à une gamine comme histoire pour dormir n'était pas des plus appropriés. Il pensait qu'il n'avait que ça à raconter. Grossière erreur, il se taisait, la petite fille aussi.

Il peinait encore plus à la comprendre, et ce pour une raison stupide. Il avait plus de 100 ans, elle n'en avait que 6. Les enfants de sa génération n'avaient pas été élevé comme Rebecca.

Deborah avait toujours voulu que sa fille soit franche et honnête. Lui voyait ça comme de l'impolitesse. Elle voulait que sa fille parle et ne garde rien pour elle. Lui prenait ça pour du bavardage intempestif et ridicule.

Au bout d'à peine 6 mois, le père et la fille ne se parlaient plus du tout. Deborah devait faire constamment le tampon entre eux deux.

Au fil des mois, Deborah se battait pour empêcher le navire de couler. Elle finissait généralement le soir épuisé physiquement et moralement de ces journées "marathon de problèmes".

Si seulement, malgré ces difficultés, elle avait pu se coucher auprès d'un mari aimant. Mais non, l'homme ne la touchait même plus, ne l'enlaçait plus, ne lui faisait plus l'amour. L'un comme l'autre se couchaient dans le lit conjugal, sans un regard, un "bonne nuit" à peine murmuré du bout des lèvres.

La seule chose qui la réveillait la nuit n'était plus les caresses de son amant, mais ses cauchemars. Dans ces moments-là, elle avait encore la gentillesse de se lever et de lui apporter un verre d'eau pour le calmer.

Un soir, après une nouvelle journée difficile. Bucky et elle s'étaient de nouveau disputés. Cette fois-ci, le ton était monté. Rebecca, du haut de ses 6 ans, avait voulu intervenir, croyant à tort que son père ferait du mal à sa mère.

Cette attitude provoqua la colère de Bucky qui empoigna la gamine et la jeta dans sa chambre, sans autre forme de dialogue qu'un: -" DEGAGE DE LA!" prononcé avec agressivité.

La petite avait valdingué, forte heureusement sur le lit, mais la violence du geste lui fit très peur, et alla se recroqueviller dans un coin de sa chambre, en pleurant et gémissant, comme un petit chiot apeuré. Bucky regretta tout de suite son geste.

Etant deux optimisés, Bucky et Deborah, même dans leurs disputes, avaient toujours fait en sorte de ne pas franchir certaines limites, ils savaient que cela risquait de devenir trop dangereux s'ils laissaient libre cours à leur colère.

Pour Deborah la limite avait été franchit. Son corps se recouvrit aussitôt de Vibranium et elle plaqua Bucky contre le mur d'une main:

-" Retouche encore à ma fille et t'es mort l'ancêtre!" lui avait-elle dit, la voix blanche de rage.

En disant "ma fille" et pas "notre fille", Deborah avait choisi d'exclure Bucky de son droit de père, et Bucky l'avait parfaitement compris. Elle relâcha Barnes, courut dans la chambre de Rebecca et passa le reste de la nuit à apaiser sa fille, la consoler et l'endormir.

Quand Deborah s'était réveiller le lendemain, elle se trouvait toujours dans la chambre de l'enfant. La petite dormait toujours collée à elle.

Elle se leva doucement pour ne pas réveiller l'enfant puis se dirigea vers le salon. Elle constata que le mur où elle avait plaqué Bucky la veille formait une crevasse. Cela avait été trop loin, il fallait arranger les choses tout de suite, selon elle.

Elle se dirigea vers sa chambre pour voir si Bucky, après une nuit de sommeil, était disposé à parler dans le calme. Le lit n'avait même pas été défait. Elle se dirigea vers la cuisine, et trouva un mot sur le comptoir. Elle reconnut l'écriture de son mari:

Je suis désolé d'être un si mauvais père et un si mauvais mari. Je vous laisse. Vous serez mieux sans moi.

Et c'est ainsi que le Sergent Barnes, après des années à vouloir le retrouver, les avait abandonnés de nouveau.

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant