Chapitre 109: Décision

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Ils furent plus longs pour le retour.

Deborah avait prévenu Pepper qu'elle ne reviendrait pas travailler le jour convenu, ayant besoin d'un peu plus de temps. Pepper ne s'en formalisa pas.

Aucun des trois n'étant pressés de rentrer, ils firent plus de pause, s'arrêtèrent pour dormir, pour manger, et finalement mirent plus de trois jours pour revenir à New York.

Il faisait déjà nuit quand Deborah tourna la clé de l'appartement dans la serrure. Rebecca dormait déjà et Deborah s'empressa d'aller la coucher le temps que Bucky prenne une douche. Une fois Bucky sorti de la salle de bain, elle aussi se fit un plaisir de prendre une douche bouillante.

Quand elle sortit propre et détendue, elle vit Bucky qui s'était assis sur le lit et qui avait l'air de réfléchir. Elle se mit aussitôt à califourchon sur lui et se lova dans ses bras, le visage dans le cou de l'homme et fermant les yeux.

-" A quoi tu penses?" finit-elle pas lui demandé.

Bucky, tout en caressant le dos de son épouse, fixait le plafonnier.

-" J'ai un service à te demander. Et je serais sincèrement soulagé si tu acceptais."

Deborah leva la tête et le regarda bien en face. Il continua.

-" Voilà, je ne sais pas quand Karli fera à nouveau parler d'elle, ni même si elle le fera. Mais si un jour ça arrive, j'aimerais que tu me laisses m'occuper du problème avec Sam et que tu n'interviennes pas. Tu pourrais faire ça pour moi?"

Deborah fronça les sourcils. Elle n'aimait pas beaucoup cette demande, qu'elle trouvait saugrenue, mais elle voulut comprendre. Elle dit en souriant:

-"Monsieur Barnes veut jouer les héros sur cette mission, et protéger sa faible femme."

Bucky secoua la tête en levant les yeux au ciel. Elle voulut le taquiner encore.

-" T'es au courant que suis plus forte que toi?"

-" Oh oui je sais. Si tu le voulais, tu nous battrais tous à plate couture." dit-il en l'embrassant. -" Si je te demande ça, c'est pour Rebecca. Je ne sais pas de quoi sont capables tous ses supers soldats, mais je sais que si Rebecca te perdait, ça la tuerait."

-" Et si elle perd son Papa, tu crois que ça ne serais pas grave?"

-" Si bien sûr. Mais elle a plus vécu sans moi qu'avec moi cette petite. Elle pourrait mieux gérer. Ce que je veux dire c'est qu'à présent, toi et moi on ne peut plus agir comme bon nous semble. On a Becky et il faut que l'un des deux la protège. Autant que ce soit le plus fort de nous deux."

Deborah continuait de le regarder. C'était la première fois qu'il tenait ce genre de discours, la première fois qu'il pensait à eux en tant que famille en incluant sa fille.

Il reprit.

-" Je t'ai emmené à Madripoor parce que justement, tu es plus forte que Sam et moi réunis. Mais j'ai pris conscience d'une chose quand tu as été blessé là-bas: Tu détestes le combat, tu détestes les missions."

-" Tu les aimes pas plus que moi." objecta Deborah.

-" C'est vrai. Mais moi je suis un soldat, et mes instincts de soldats sont encrés en moi comme une deuxième peau. Toi, tu es capable de me réciter par coeur des dates marquantes de l'histoire, mais tu as réussi en à peine 6 mois à oublier des réflexes de survie de base au combat. Et tu as été blessé bêtement. Je deviendrais fou de douleur si un jour je te perdais parce que j'ai voulu t'emmener sur un terrain que tu détestes."

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant