Chapitre 108: Réflexions

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La chambre de Sam était vide elle aussi.

Sarah et Becky se dirent qu'il avait dû partir sur le quai avec Bucky. Sarah pesta car il lui avait pris sa voiture sans lui demander. Debby se proposa gentiment de l'emmener avec le pickup.

Effectivement, les deux s'étaient levés aux aurores pour travailler sur le bateau. A peine arrivée sur le quai, Sarah se remit à grogner.

-" Alors là, non ça va pas le faire."

Sam avait enlevé toute une partie du bloc moteur et tentait de réparer la pompe. Bucky essayait de l'aider du mieux qu'il pouvait mais les deux hommes n'étaient d'accord sur rien.

Deborah avait pris sa fille dans les bras et elles arrivèrent en pleine chamaillerie.

-" Bon" disait Sam. -" Il va falloir mettre un boulon de 4,5 dans l'engrenage."

-" Mais non pas du tout." soufflait Bucky.

-" Mais dit pas non. T'as même pas regardé."

-" Pas la peine. t'as tort."

Sarah arriva sur ses entrefaites pas contente du tout.

-" Excusez-moi, qui vous a dit de faire ça? Je t'avais dit Sam que la pompe marchait très bien."

-" Ouais et ben si Bucky n'avait pas passé son temps à contester tout ce que je dis, on aurait dû finir il y a longtemps."

-" T'as qu'à pas faire n'importe quoi."

Sarah coupa court à la dispute.

-" Bon écoute Sam, moi je viens pas t'apprendre à faire des loopings, alors toi tu t'attaques pas à des trucs qui te dépassent. Maintenant vous sortez de là, tous les deux, et surtout vous restez loin de cette pompe, Tommy et Carlos vont m'aider à tout remonter."

Sam et Bucky, penaud, se levèrent et s'avancèrent vers Deborah, visiblement morte de rire de les voir se faire moucher.

-" T'inquiète pas Sarah, je te les ramène à la maison. Ils feront moins de dégâts."

-" Ça c'est pas sûr." dit Sarah, déjà les yeux posés sur le bazar qu'ils avaient mis sur la pompe.

***************

Debby était en train de rassembler toutes leurs affaires pour les mettre dans la voiture. A l'extérieur, Sam et Bucky se lançaient le bouclier tout en ayant l'air d'avoir une conversation très sérieuse.

La petite Rebecca regardait par la fenêtre et avait repris à nouveau sa tête des mauvais jours. Deborah ne put s'empêcher de sourire en la voyant comme ça.

Avec ses grands yeux bleus, ses sourcils froncés et sa bouche boudeuse, elle ressemblait trait pour trait à son père quand il était morose, c'est-à-dire très souvent. Elle tenta néanmoins de la réconforter.

-" Tu es triste ma chérie?"

-" Oui."

Deborah s'arrêta un instant et la prit dans ses bras pour un câlin:

-" Allez raconte à maman ce qui ne va pas. Je peux peut-être t'aider."

La fillette se colla contre sa mère.

-" Je veux pas rentrer à New York. Je veux rester ici, c'est trop bien."

-" Mais tu vas manquer à Morgan si on reste ma puce."

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant