Chapitre 105: Delacroix

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Ils roulèrent pendant deux jours et la moitié d'une nuit , se relayant l'un l'autre au volant, ne s'arrêtant que pour manger et se dégourdir les jambes.

L'enthousiasme de Bucky et de Rebecca était contagieuse. Deborah, au départ, peu enchanté de faire autant d'heure de route qu'elle considérait comme une perte de temps, finit par trouver cela plutôt agréable.

La fillette à l'arrière était plutôt facile en voyage, s'enthousiasmant sur les paysages qui défilaient, comptant les voitures, ou regardant des films sur le téléphone de sa mère.

Ils arrivèrent à Delacroix le deuxième jour en fin de journée. Bucky avait décidé qu'ils n'iraient voir Sam que le lendemain matin. En attendant, ils avaient besoin de repos. Ils s'arrêtèrent dans un petit coin qui louait des chalets appelé " The Delacroix Lodge" et qui se trouvait près du port de pêche.

Bucky alla acheter des sandwichs typiques qu'on appelle "po-boy" à base de poisson, pendant que Deborah aidait la petite à se laver et se changer. Elle aussi n'aspirait qu'à une douche bienfaisante. Bucky pu lui aussi disposer de la salle de bain pendant que mère et fille se restauraient.

Le soleil commençait à se coucher. Deborah installa Rebecca devant la télévision et alla rejoindre Bucky, qui profitait des derniers rayons du soleil sur la petite terrasse du chalet. Il s'était installé sur un banc, elle alla s'assoir sur ses genoux et déposa un baiser sur sa joue.

-" Excuse-moi."

-" Que je t'excuse pour quoi?"

-" Parce que je trouvais ton idée de voyage en voiture nulle au départ, et finalement, c'était pas si mal."

-" Je savais que tu succomberais à l'appel de la route. Ton sandwich était bon?"

-"Le poisson était une merveille, et le pain dégueulasse. Mes papilles n'ont toujours pas compris ce curieux mélange."

Il la serra dans ses bras en souriant, et posa sa tête contre sa poitrine.

-" Je sais pas comment j'ai fait pour me passer de toi."

-" Cela aurait été bien que tu me parles de ce qui n'allait pas avant de partir."

-" C'est vrai. Mais j'étais largué. Et je le suis encore."

Elle releva le visage de Bucky avec douceur de sa main pour qu'il la regarde droit dans les yeux.

-" Et si tu me disais dans quoi tu es largué, je pourrais peut-être t'aider à te retrouver."

-" Je sais pas comment faire avec Becky. Je suis nul comme père. Je sais pas quoi lui dire, je m'en veux de lui avoir fait peur la veille où je suis parti, je ne la comprend pas."

-" Pourtant vous avez tellement points communs tous les deux."

-" J'aimerais bien savoir lesquels."

-" Déjà, vous avez tous les deux l'air d'adorer les voyages farfelus et les gros Pickup moches impossibles à garer."

-" Il est très bien ce Pickup, tu as adorer le conduire, avoue!"

Deborah ri à la remarque, il n'avait pas tord.

-" Tu te souviens ce que tu m'as dit quand on était au Wakanda? Le jour de la bataille, avant que T'Challa n'arrive, tu m'as dit que tu voulais me faire des enfants. Et avant de disparaître, tu m'as donné une fille merveilleuse. C'est un cadeau de la vie ça Bucky, j'aimerais tellement que tu le vois comme tel."

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant